Eros et autres plaisirs
Salomé : "J’aime avant tout me faire flageller ! "
Dans son récit autobiographique ouvrant les portes secrètes de l’univers sado-masochiste, la belle Salomé aborde en profondeur tous les aspects de sa relation avec son " Maître ". Soumise, elle vit sa passion à l’excès.
Salomé est une jeune femme dont la vie sexuelle laisse apparaître un certain goût pour la soumission. Elle rencontre un homme sur le minitel et lui raconte ses nuits de débauche dans les clubs échangistes. Pour la " sauver ", il accepte de devenir son Maître. Elle va enfin vivre ses fantasmes les plus fous. Elle a accepté de m'en parler à l'occasion de la sortie de son livre " Soumise ".
Le sado-masochisme, ça vous est venu comment ?
Longtemps, je me suis laissée aller à toutes sortes d'expériences sexuelles. Des soirées échangistes aux "baises" anonymes et sauvages dans des parkings, j'ai tout expérimenté. Pour autant, je n'ai jamais été satisfaite, car j'ai toujours cherché au plus profond de moi-même l'équilibre que seule une vie de couple stable et équilibrée peut apporter. La quête de sexe sans sentiments s'apparente à une dépendance que rien ne peut assouvir…
On ne peut donc pas vous qualifier de "nymphomane" ?
Absolument pas.
Pourquoi, dès lors, avoir eu envie de livrer un tel témoignage sur votre expérience de sadomasochiste ?
J'ai décidé d'écrire "Soumise" et de me confier car je n'ai jamais trouvé d'équivalent dans la littérature. Jamais les rapports entre un Maître et une soumise ne reflétaient la réalité sous toutes ses facettes, les excès, les doutes et les hésitations. En clair, les hauts et les bas qui rythment une telle relation, mais tout cela est décuplé à la puissance dix...
Comment avez vous trouvé votre Maître ?
J’ai eu différentes amourettes auparavant, mais je n’avais jamais abordé le sujet car je ne sentais pas la personne. J’ai rencontré mon Maître su minitel et la confiance s’est aussitôt installée. Dès lors, je me suis rapidement donnée à lui sans me soucier des conséquences. Je dirai même que plus nos jeux sont créatifs, plus ils renforcent notre relation. Mon Maître est la seule personne avec qui je parvienne à être enfin moi-même.
Il n’existe donc aucun tabou avec votre Maître ?
Il exerce un pouvoir total sur moi, mais je vis cela comme un acte d’amour. Je suis son esclave et je trouve de l’intérêt dans le jeu car je ressens du plaisir. Si au cours d’une séance, je ne parviens pas à vivre un fantasme dans lequel je peux m’impliquer et prendre du plaisir, mon Maître ne sera pas satisfait non plus. Il est nécessaire que les plaisirs du dominant et du dominé soient réciproques.
Avez vous quelque chose à expier ?
Quand j'ai découvert que les caresses du martinet m'avaient plu, je me suis posé cette question. Il y avait, en effet, un désir d'autorité et en filigrane, le sentiment que j'avais quelque chose à expier. L'idée de châtiment physique et de punition corporelle s'est imposée à moi comme une évidence. Mon initiation a été progressive et s'est plus axée, dans un premier temps, sur la soumission que sur la souffrance physique.
Avec un aspect psychologique développé …
Je me suis mis à parler à mon ami avec déférence. Quand je faisais acte de rébellion envers son autorité, il me punissait, mais de façon plus symbolique que réelle.
En quoi le sado-masochisme est-il un jeu ?
On construit des scénarios et l'on ne s'en lasse pas. On parvient toujours à se faire des surprises. À chaque fois, mon Maître est créatif et l'effet de surprise est total. C'est en cela que c'est un jeu..
A suivre...
Sam 3 fév 2007
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