Eros et autres plaisirs

Comment tenter de parler des jeux sexuels, sans évoquer la fessée ? Murielle, l'un de mes "fesseuses" préférées nous en parle (avec des mots...même si les actes sont beaucoup plus explicites en ce domaine...) Pour beaucoup d'entre nous, la fessée a été au centre de nos fantasmes. Les amateurs de fessée, hommes et femmes, racontent tous des histoires quasi-semblables. Quelle qu'ait été la culture de la discipline dans la maison des « fessophiles » durant leur enfance, le mot "fessée" a dominé leurs pensées et leurs vies. Il y avait des marques-pages dans les dictionnaires et les thésaurus. Des livres comme Les Petites Filles Modèles, Les Malheurs de Sophie, ou encore Le Général Dourakine étaient subtilisés dans les bibliothèques, sans jamais réapparaître, et finissaient par être endommagés au point de s'ouvrir spontanément aux pages contenant des scènes de fessée. Chaque film, chaque émission télé, chaque livre, chaque dessin-animé contenant la moindre référence à la fessée devenait une référence et alimentait le fantasme. Certains ont même inclus la fessée dans leurs jeux avec les autres enfants du voisinage. Pour la plupart d'entre nous, cela a toujours été une obsession secrète, et à présent nous avons la possibilité de la partager avec d'autres.   Alors, qu'est-ce que la fessée ?   Pour moi c'est un élément de mes fantasmes, et c'est la conséquence d'un échec dans certains aspects de ma vie. Je la désire, et me délecte à l'idée d'en faire l'expérience physique, tout en tremblant de peur. Mais l'acte en lui-même n'est pas tout.   Je tiens à ce que la fessée soit pour moi synonyme à la fois de récompense et de punition. Et elle est les deux. Cela signifie-t-il que les punitions sont des récompenses, ou que les récompenses sont des punitions ? Je me suis creusée la tête sans succès pour trouver quoi que ce soit de semblable sur ce point (quelque chose d'efficace à la fois comme récompense et comme punition).   La fessée en elle-même est un acte physique, mais dans nos vies il devient "humain". Nous lui donnons un sens en le plaçant dans un contexte qui corresponde à nos besoins, nos volontés et nos désirs. L'expérience physique de la fessée, quelle que soit la raison pour laquelle on me la donne, résulte en une excitation sexuelle. En fait le simple fait de savoir que je vais fesser (ou (être fessée) déclenche cette réaction physique. J'ai connu des orgasmes au cours de jeux érotiques, et même parfois alors que j'étais en train de pleurer et de me débattre dans les circonstances désespérées d'une sévère punition. Dans le cadre du jeu érotique, l'excitation est volontaire et désirée. Dans le cadre d'une punition, elle apparaît en dépit de mes véritables sentiments et désirs du moment.   La fessée est-elle donc un acte sexuel ?   Je pense qu'au final la réponse est oui. Et je pense que cette réalité physiologique est la caractéristique sous-jacente qui nourrit la controverse à propos de la fessée dans nos sociétés. [...] Je pense que nous (les amateurs de fessée) prouveront au final que la fessée est, du moins physiologiquement, un acte sexuel.   Bon, retour à la fessée et à ce qu'elle représente dans nos vies.   Une fessée est un jeu érotique, mais en réalité ce sont les fantasmes et interactions entre les partenaires qui en font en contexte une expérience de plaisir intense. Le claquement, la brûlure et la douleur ne produiraient pas cette sensation exquise sans le travail effectué par l'esprit.   Une fessée est une punition, mais c'est la raison pour laquelle elle est administrée et l'interaction entre les partenaires qui lui donne la valeur corrective qu'elle a dans ce contexte. Le fait qu'alors les claques sur le fessier fassent mal, et que l'expérience émotionnelle soit déplaisante, est alors un facteur donnant son sens à l'acte.   Pourquoi le fesseur ressent-il lui aussi une excitation sexuelle dans ces deux contextes ? Même les personnes qui ne partagent pas ce fantasme ressentent cette excitation lorsqu'elles acceptent de donner la fessée à une amatrice. Pourquoi ?   Comme je le dis plus haut, je crois que la fessée est un acte sexuel au niveau physiologique. J'ai également une théorie sur les causes de cet état de fait. En dehors du fait que c'est un contact avec les zones érogènes de notre corps, la fessée est un acte de pouvoir et de domination. Et comme nos zones érogènes, la zone de notre cerveau qui prend en charge ces fonctions est reliée à notre mécanisme sensuel : le système nerveux autonome (ok, j'emploie des termes techniques, mais bon), la part de notre être qui fait de nous des êtres sensuels. Les sentiments de colère, de plaisir, de peur, et de confort, sont tous générés ou modérés par cette même part de notre être. A suivre...
Mar 27 fév 2007 1 commentaire
frappez bien fort avant la saillie
pile - le 02/05/2008 à 14h21