Eros et autres plaisirs

...suite... Ecoutons religieusement Murielle... Mis à part la physiologie, je pense également que c'est le sens attribué par chaque individu à ce sentiment de pouvoir et de domination qui permet d'identifier le véritable amateur de fessée. Ce sens évolue en fonction du vécu. En dehors des connotations sexuelles que l'on attribue émotionnellement à la fessée, et avec la même force que la réalité physiologique, entre en jeu la manière dont les sensations physiologiques produites par l'acte vont se mêler au vécu de l'individu. Si le versant émotionnel ne se développe jamais, alors l'acte produira simplement des réactions physiques qui ne seront pas érotisées.   Selon ma théorie c'est l'association de cette excitation sexuelle due à la physiologie avec le sentiment de pouvoir et de domination que procure le fait de donner une fessée qui a contribué a en faire le sujet de tant de controverses. Notre culture est, après tout, extrêmement prude. Si le sexe entre dans l'équation, le tout devient charnel et donc tabou. Nous ne semblons pas capables de séparer le contexte [dans lequel la fessée est donnée] de sa nature physique. Nous semblons avoir besoin de ressentir de la honte face à des réactions physiologiques de base, qui se produisent sans être liées à nos pensées ou nos désirs. Si nous pouvions simplement comprendre notre physiologie, et l'accepter pour ce qu'elle est, nous pourrions éviter d'avoir à nous classifier.   Je ne suis pas excitée uniquement par la perspective d'une fessée au cours d'un jeu érotique, je suis également intensément émoustillée par le fait d'être dominée durant la phase précédant la fessée. Pour moi, les fessées les plus érotiques sont celles durant lesquelles le fesseur tient fermement la barre, et exerce son autorité avant même d'administrer une fessée à la femme qui a fait quelque chose pour la mériter. Si l'histoire est bien trouvée, je peux être amenée à trouver moi-même la fin. Ouais, je suis une sale gamine.   Un fesseur devrait expliquer en quoi la perspective de donner une fessée l'excite.   Pourquoi la fessée est-elle une si bonne punition ?   Elle est une expérience physique très intense, à la fois pour le fesseur et pour la personne qui reçoit la fessée. C'est un acte très agressif, et chacun des deux partis se livre à une considérable dépense d'énergie. Nous pouvons comprendre l'effet apaisant et catharsique d'un exercice physique intense, et la plupart d'entre nous comprend l'effet apaisant et revigorant d'une bonne crise de larmes.   D'un point de vue physiologique, l'acte de fesser met en action la totalité du corps. L'ensemble du système nerveux devient intensément actif. On pourrait remplir un volume ou deux en décrivant les effets chimiques et physiologiques en oeuvre ... mais le résultat final est une incroyable dépense d'énergie.   En ce qui me concerne, à la fin d'une fessée je me sens calme, apaisée, et à l'aise. Ajoutez à cela l'intimité et un sentiment de proximité avec mon partenaire, et vous comprendrez que les motifs ayant conduit à la fessée n'ont plus la moindre importance, tout va bien de nouveau. Il me dit que l'expérience physique et émotionnelle est de même nature pour lui. Peut-être que d'autres pourraient confirmer cela de leur propre point de vue.   Les conséquences physiques (physiologiques, chimiques, etc.) d'une fessée sont importantes, mais le contexte dans lequel elle a été donnée l'est également. La fessée est une expérience émotionnellement satisfaisante parce que nous avons fait en sorte qu'elle le soit.   La fessée est donc un acte qui prend place dans un contexte émotionnel pour ceux qui y prennent part. Elle est physiologiquement sexuelle, et peut être psychologiquement sexuelle. Le véritable amateur de fessée est celui qui apprécie le contexte autant qu'il apprécie l'acte.   A vous de « jouer », maintenant…  
Mer 28 fév 2007 Aucun commentaire