Peur de vous ennuyer ce soir ? (voici un petit remède à l'ennui)
Le scénario (Par Jerry)
Bon alors voilà.
Il vous faut:
- vos menottes "police"
- vos menottes cuir
- un rouleau de film cellophane alimentaire
- vos bas en latex
- une de vos paires de collants
- de la corde
- une bouteille d'eau minérale en plastique vide
- une bassine
- du ruban adhésif large bande
- une paire de ciseaux
- un baillon si vous en avez un, ou une balle en caoutchouc d'une taille
équivalente à uen balle de ping-pong ou un peu plus petite.
Préparatifs (compter 5/6 bonnes heures):
Vous prenez la clé (les 2 si vous les avez en double) de vos menottes et
vous les introduisez dans la bouteille en plastique.
Vous remplissez la bouteille d'eau jusqu'au col et vous la rebouchez.
Vous la placez dans votre congélateur en veillant à ce que les clés restent
bien au fond.
J'ai testé: selon la puissance de votre congélo, il faut entre 5 et 6 heures
pour que le contenu de la bouteille soit transformé en un bloc de glace.
Ensuite, préparation du baillon si vous n'en n'avez pas: à l'aide d'un
poiçon ou d'une pointe de tournevis, vous percez un trou de part en part
dans la balle, puis vous élargissez le trou jusqu'à pouvoir passer une corde
traversante, d'environ 50 cm de long.
Dans la dernière heure avant votre bondage, j'exige que vous buviez
progressivement le contenu de 2 bouteilles d'eau minérale, soit environ 3
litres d'eau.
Bondage:
Une fois les 3 litres de flotte ingurgités, une fois le contenu de l'autre
bouteille transformé en un bloc de glace compact avec les clés emprisonnées
au fond, vous commencez la séance proprement dite.
Avant toute chose, préalable impératif: vous mettez tout de suite votre
baillon, que vous ajustez serré de façon optimale et que vous bouclez d'un
double noeud derrière votre cou. Je veux que celui-ci soit en place de la
première à la dernière seconde de l'épreuve.
Vous restez à proximité de votre congélateur car vous sortirez la bouteille
au tout dernier moment.
Vous placez la bassine devant vous vers le congélo.
Vous vous déshabillez intégralement.
Vous enfilez vos bas en latex, puis un collant par dessus.
Ensuite, vous attachez vos chevilles ensemble à l'aide des menottes cuir.
Puis vous prenez le rouleau de film cellophane.
Et vous emballez méticuleusement vos jambes avec le film transparent, en
commençant par la plante des pieds, puis en déroulant progressivement le
film autour de vos chevilles, et en remontant ainsi jusqu'à vos aisselles,
puis autour du cou. Puis vous doublez en serrant bien et vous redescendez
jusqu'à vos pieds pour bien sécuriser le tout. Vous serrez bien et vous
déchirez le truc, qui va tenir seul par son propre pouvoir adhésif et
contracteur.
Vous prenez ensuite le ruban adhésif et vous l'appliquez par lanières
serrées sur le cellophane autour de vos chevilles, en dessous et au-dessus
des genoux, en haut des cuisses, autour de la taille et enfin au-dessus de
la poitrine.
Vous coupez ensuite environ 1 m de corde que vous passez en faisant deux
tours autour de votre taille. Vous serrez au maximum (sur votre ventre
surgonflé par l'eau), et vous bouclez à l'aide d'un triple noeud que vous
serrez de toutes vos forces de façon à ce qu'une main nue ne puisse en aucun
cas le défaire.
Ca va jusque là?
Bon, on passe aux choses sérieuses.
Vous allez avec vos ongles percer un petit trou dans le cellophane derrière
vos chevilles, de façon à pouvoir atteindre la chaine des menottes cuir qui
emprisonne vos chevilles. Puis vous prenez environ 1 mètre de corde, et vous
la passez autour de la chaine en question sous le cellophane. Vous faites un
double noeud serré à bloc en veillant à bien garder une longueur égale de
corde, environ 50 cm de chaque côté du noeud.
Vous faites sortir la partie libre de la corde par le trou du cellophane.
Vous rebouchez le trou au mieux autour de la corde à l'aide d'une nouvelle
couche de cellophane, puis de deux tours de bande adhésive.
Ca va, le baillon? Vous commencez à (en) baver, c'est normal.
Vous transpirez dans le cellophane doublé de latex? C'est parfait! Vous avez
mal au ventre, vous avez envie de pisser? C'est que tout se passe bien,
alors.
Avec ce qui vous reste de mobilité, vous sortez la bouteille de glace du
congel.
Vous la débouchez, puis vous la retournez et la posez verticalement goulot
contre le fond de la bassine, légèrement inclinée contre l'une des parois de
la bassine de façon à ce qu'elle puisse s'écouler et se vider doucement au
fur et à mesure que la glace fond. Puis vous la fixez ainsi avec un maximum
de ruban adhésif. C'est pas très aisé, mais ça marche.
Une fois tout cela sécurisé, vous finissez votre bondage.
Vous prenez les menottes et vous les attachez serrées à bloc aux cordes des
chevilles en laissant le minimum de jeu entre la chaine des chevilles et
celle des menottes des poignets.
Enfin, vous passez vos poignets dans les menottes, ce qui va exiger un
dernier effort de cambrure, et... clic-clac, vous bouclez le tout avec vos
mains.
Vous voila immobilisée pour un bon moment, car glace va bien mettre une
bonne heure, voire davantage à fondre avant de libérer les clés, que vous
récupérerez tant bien que mal dans l'eau froide qui se sera vidée au fond de
la bassine.
Et vous, au fait, vous tiendrez, ou vous vous serez aussi vidée dans votre
gangue de cello-frais?
LE COMPTE-RENDU (Par Claire)
Le grand soir est arrivé.
Je devais boire deux bouteilles d'eau dans la dernière heure.
Juste avant 20 heures, je suis allée uriner (ce n'était pas interdit
dans le scénario, et j'espérais que cela m'aiderait à tenir).
Puis j'ai pris mon repas au cours duquel j'ai bu progressivement,
en me forçant un peu, une bouteille complète, soit 1,5 L.
Un peu de rangement, et je me suis installée quelques instant devant
la télé avec une deuxième bouteille. Inutile de dire que je n'avais
plus soif, et cela a été plus difficile. Après avoir lutté pour me
forcer à boire de nombreuses gorgées, j'ai fait l'effort de boire
les derniers 30 cl d'un trait, pour en finir.
Il était 21h, je pouvais commencer. J'ai amené tout ce qui était
nécessaire dans la cuisine (puisqu'il fallait sortir la bouteille
du congélateur une fois mommifiée, je resterais donc dans la cuisine).
Afin de respecter les consignes, je me suis passé le baillon boule
et l'ai fermé au cran le plus serré. Cruelle consigne, car il me
donne des crampes à la machoire au bout de 10 ou 15 minutes, et je
savais que j'allais en souffrir avant même d'avoir commencé le
scénario. Heureusement, ces douleurs se font oublier par la suite.
J'ai pris ensuite les bas en latex, mon serre-taille à jarretelles
en latex, et mes collants, pour aller les passer sur le lit, dans la
chambre. Enfiler les bas en latex me demande en effet beaucoup
d'efforts, de contorsions, et me prend environ une dizaine de minutes
par jambe. Une fois entièrement dévêtue, j'ai pu commencer la "lutte"
contre ces satanés bas. Avec le baillon qui ne facilite pas la
respiration au cours de ces efforts, ce ne fut pas facile, et ce
fut la respiration accélérée, et la bouche pleine de salive que j'y
suis parvenue.
J'ai ensuite passé mon serre-taille en latex (j'avais obtenu de Jerry,
dans un mail de précision du scénario, de remplacer la corde autour de
la taille par le serre-taille, et une ceinture), et accroché les
inutiles jarretelles aux bas, en essayant de ne pas les déchirer.
J'ai finalement passé une paire de collants clairs par dessus le tout,
qui bien sur ne dissimulaient en rien le latex noir.
Retour à la cuisine, ou j'ai serré autour de ma taille une ceinture
noire, en accentuant encore la pression exercée par le serre-taille
sur mon ventre tendu, gonflé par toute cette eau avalée trop vite.
La ceinture maintiendrait fermement le collant en place, même s'il
aurait peu l'occasion de descencre avec la suite des évènements.
Comme chaque fois que j'ai eu l'occasion de me mettre dans une
situation de self-bondage, le simple fait de porter cet attirail,
et être baillonnée, alors que j'étais encore entièrement libre,
me mettait dans un état d'excitation étrange.
Pas une excitation au sens excitation sexuelle, peut être,
mais une excitation sensible quand même.
De plus, une angoisse inhabituelle accompagnait ce scénario : j'avais
toujours utilisé la méthode des glaçons placés au fond d'un bas,
placé en hauteur à travers un trou quelconque. Dans ces conditions,
j'ai une idée de la durée nécessaire à la fonte des glaçons. Mais
ce soir, je ne savais pas combien de temps exigerait le dispositif
imaginé par Jerry.
Ce qui ajoutait à mon excitation.
Ma machoire était à présent très douloureuse.
Après avoir posé le reste des accessoires à coté du congélateur,
j'ai passé les menottes de cuir (séparées) à mes chevilles.
J'ai fermé l'espèce de mousqueton qui permet de les relier. Puis
je les ai reliées par un cadenas passant dans les anneaux, ce qui
les lie d'une manière beaucoup plus définitive. Dans ce cadenas,
j'ai aussi passé une chaine, car j'avais aussi convenu avec Jerry
de remplacer la corde liant chevilles aux poignets par une chaine,
plus facile à mettre en place. Ma chaine mesurant 2m, je l'ai
utilisée quadruplée, pour obtenir les 50 cm exigés. Ce qui donnait
un aspect très "sur" au bondage. A l'autre extrémité de ma chaine
quadruple, j'ai fixé ma paire de menottes de métal, style police,
à l'aide d'un autre cadenas passant au milieu de la chaine.
Les clés de ces deux cadenas étaient en hauteur, innaccessibles
dès que j'aurai refermé les menottes sur mes poignets.
Avant de poursuivre, je me suis autorisée une petite liberté,
en plaçant entre les os de mes chevilles et des mes genoux deux
petites éponges, afin d'éviter les douleurs qui, je le savais
par expérience, finiraient par arriver.
Puis, assise par terre, dos au mur, j'ai commencé à envelopper
mes pieds et chevilles dans le cellophane, en laissant dépasser
la chaine et la paire de menottes vides. Puis je me suis redressée,
et, j'ai continué de monter le long de mes jambes. Ensuite, ce fut
plus délicat, car pour passer autour de mon ventre, puis mon torse,
il a fallu ne plus s'appuyer au mur. Or en ayant les pieds liés
aussi étroitement, l'équilibre est difficile à trouver. Une fois
le cellophane sous mes aisselles, j'ai effectué le parcours inverse,
à nouveau jusqu'aux pieds.
Assise par terre, j'ai alors placé une bande de large adhésif alu
autour de mes chevilles (au dessous et dessus de la chaine qui
traversait le cellophane), sous et sur les genoux, en haut des
cuisses, à la taille (et une pression supplémentaire), sous et
au dessus des seins (qui étaient littéralement écrasés).
Les bas en latex m'avaient déjà donné chaud, mais la le cellophane,
et les efforts déployés, m'avaient mise en nage. Je commençais
presque à oublier la douleur du baillon par moment, en me concentrant
sur ma tache.
Mes jambes ne faisaient qu'un, mon ventre était comprimé par le
serre-taille, la ceinture, le cellophane, l'adhésif, et mes seins
étaient écrasés.
Il me fallait pourtant encore faire un effort : me redresser, en
m'accrochant de mon mieux, pour sortir la bouteille congelée contenant
la clé des menottes, du congélateur situé en hauteur au dessus du
réfrigérateur. Puis me reposer au sol, ouvrir le bouchon, scotcher la
bouteille, le col en bas, contre le rebord de la bassine.
Cela demande beaucoup plus d'efforts qu'on ne l'imagine, pour
se relever et tenir debout, quand les jambes et les pieds sont ainsi
"soudés".
Une fois fait, avec un peu plus de sueur et le souffle encore plus
rapide, il me restait à décider si je m'autorisais une dernière
liberté.
J'avais en effet pris mes gants longs de soirée. J'avais envie de
les porter, car ils permettent de ne pas sentir le froid du carrelage
contre les bras, mais surtout protègent les poignets de la blessure
des menottes en métal. Par contre, même s'ils sont fins, ils enlèvent
un peu de sensibilité au moment de se libérer avec la clé.
Aprsè quelques hésitations, je décidais de les mettre, puisque j'avais
déjà par le passé, réussi à me libérer avec.
Je me suis étendue sur le coté, plié mes genoux (ce qui était devenu
diffile avec le cellophane et l'adhésif), attrappé la chaine, glissé
jusqu'aux menottes, puis verrouillé un poignet... puis l'autre !
Instantannément, le dernier clic m'a procuré cette sensation que
j'adore de passer à un autre niveau, à un autre degré de danger,
d'excitation.
Instinctivement, j'ai tiré un peu sur mes liens, et réfléchi aux
moyens de me sortir de ce bondage sans attendre la fonte de la
bouteille.
Mais avec mes poignets maintenus à 50 cm de me chevilles, impossible
de se redresser, d'attrapper ou effectuer quoi que ce soit.
Ce constat, prévisible, était très excitant.
Je regardais la bouteille, dans la bassine (cela faisait longtemps
que je ne m'étais pas trouvée attachée sans avoir les yeux bandés) :
pas une goutte n'avait encore coulé. Contrairement à celles que
j'avais bues, celle-ci ne contenait qu'un litre.
Plus inquiétant encore : j'avais envie d'uriner. Alors que cela
commençait seulement.
Je suis restée allongée sur le coté un moment, en imaginant tout
un tas de choses. Le cellophane me tenait vraiment chaud, mais
cette chaleur commençait à se transformer en une sensation de
tiédeur enveloppante, confortable (e même phénomène se produit
avec les bas en latex). La pression que je sentais sur moi, des
pieds jusqu'à ma poitrine, était agréable et excitante.
J'aurais aimé m'allonger plus, mais la chaine me tenait pliée.
Je suis restée comme ça une quizaine de minutes, me laissant aller
à mes idées (ce n'était plus moi qui m'était mise dans cette situation,
on m'y avait laissée, il n'y avait pas de clé...), ne m'interrompant
que pour forcer sur ma machoire endolorie, ou me plier un peu à
cause de l'envie d'uriner.
Je me suis alors déplacée pour regarder la bouteille d'eau : elle
n'avait pas bougé, tout juste si elle avait un peu suinté sous le
goulot.
J'ai réalisé que la libération serait beaucoup plus tardive que je
ne l'avais imaginé (surement plus qu'avec un tas de glaçons occupant
un volume comparable à celui de la bouteille), et cette pensée m'a
fait frissonner. J'avais subitement l'impression d'être dans une
situation encore plus réelle, puisque je ne maitrisais pas du tout
la durée de la scène.
J'étais trempée, et ma position, bien que n'étant pas extrème,
n'était pas non plus très confortable, la chaine entre mes chevilles
et poignets me laissant très peu de liberté de mouvements.
Mon envie d'uriner se faisait pressante, et je gigotais un peu
dans mon cocon, comme le ferait un enfant. Pour une fois, j'avais
une pendule sous les yeux, et je pouvais contrôler précisément la
durée des opérations. J'avais commencé à me préparer à 21h.
Le temps de m'habiller, et me mommifier, mes menottes avaient été
verrouillées sur mes poignets à 21h45.
Je décidais de ne plus regarder la bouteille avant qu'une heure
pleine ne soit écoulée depuis le début. Je me concentrais sur cette
chaleur qui m'enveloppait, et mon envie pressante.
A 22h45, je me tournais à nouveau (cela faisait donc une heure que
j'étais immobiliée, une heure trois quart que je portais le baillon,
et deux heures trois quart que je n'avais pas uriné, avec trois
litres d'eau dans mon ventre). Et la, déception : l'aspect de la
bouteille n'avait quasiment pas changé, il d'agissait toujours d'un
gros glaçon. Seul changement, les flancs de la bouteille étaient
humides, et une grosse bulle apparaissait en haut, dans le fond de
la bouteille.
J'ai pour la deuxième fois réalisé que ce serait encore plus long
que prévu. En me tournant vers la bassine, j'ai senti une long filet
de salive glisser de ma bouche le long de ma joue, à cause du baillon
boule. D'ou un curieux sentiment de honte.
J'avais l'impression que le cellophane, encore plus que le serre-taille
ou la ceinture, me comprimait le ventre, et l'envie de libérer ma vessie
se faisait très pressante.
J'ai une fois de plus cherché des moyens d'interrompre la scéance,mais que
faire ? Inutile de cherche à tirer sur les menottes, que ce soit
celles des poignets ou chevilles. Et même si j'avais réussi à arracher
un bout de cellophane avec mes ongles, dans mon dos, je n'aurais
surement pas réussi à enlever ce cocon.
Ma seule liberté, au prix de mouvements douloureux pour mes hanches
et bras : passer de la position sur le coté à la position allongée
sur le dos, mes bras écrasés dessous.
J'alternais, pour lutter contre mon envie d'uriner, des moments
ou je gigotais, et des moments ou au contraire je me raidissais, en
essayant de ne plus bouger du tout.
Ce besoin prenait priorité sur tout le reste, et me faisait oublier
le baillon , mes bras tirés en arrière, mes jambes totalement
soudées l'une à l'autre, la chaleur, la sueur dans le latex et le
cellophane, ma position inconfortable...
Le moins que l'on puisse dire est qu'il apportait beaucoup au scénario.
Un sentiment de frustation, d'impuissance, se mêlait à mon excitation.
A 23h15, soit une heure et demi depuis l'immobilisation, j'ai à nouveau
fait l'effort de regarder la bouteille. On ne distinguait plus l'espèce
de bulle. Il y avait tellement de givre sur les parois qu'il était
difficile de dire quel était l'état de l'intérieur de la bouteille.
Toutefois, il senblait y avoir encore de la glace partout, et il me
semblait que la clé (de couleur argent, peu visible) était encore
en haut. Il était clair que la sortie de la clé nétait pas pour tout
de suite.
J'ai compris que je ne tiendrai pas. J'ai ressenti comme un frisson,
car depuis le début, j'avais pensé que je me libèrerai avant
l'irréparable. J'avais accepté ce scénario en pensant jouer de cette
pression supplémentaire, mais sans envisager qu'il soit possible que
je me trouve dans la situation présente. J'étais sure de me libérer
avant.
Et la, je me trouvais coincée, en proie à une envie d'uriner effroyable.
J'ignore si c'est cette peur qui a accentué mon besoin, ou tout simplement
le temps, mais ma vessie est devenue très douloureuse. Je me tordais,
changeais de place chaque 10 secondes, me crispais, et transpirais
encore plus.
J'ai lutté ainsi pendant un bon quart d'heure. Je me sentais vraiment
prisonnière de la situation, et c'était extraordinaire et effrayant à la fois.
Finalement, alors que j'étais à bout, que je me battais contre
mon cocon de cellophane, je me suis dit que finalement, le temps
passait, et que même si j'étais à la limite, je tenais.
A 23h45, soit deux heures de mommification, j'ai pu voir que s'il
y avait encore de la glace sur toute la hauteur de la bouteille, elle
était en fait complètement creuse, il y avait des cavités partout,
et l'intérieur semblait creux. La clé s'était effondrée, et se situait
dans la partie inférieure. Toutefois, la glace s'accumulait dans la
partie du goulot, et il restait encore beaucoup de temps, me semblait-il.
Je ne sais pas si c'est à cause d'une contraction plus forte que les
autres, ou si inconsciemment je n'ai plus voulu lutter, car j'étais
à bout, mais d'un coup un premier jet d'urine m'a comme échappé, et
je n'ai alors plus essayé de me retenir.
Ce fut, évidemment, un énorme soulagement, mais en même temps une
horrible sensation de gêne, de honte. D'humiliation. J'étais tellement
sure que cela n'arriverait pas.
J'ai senti mon collant trempé contre moi, entre mes cuisses, jusque
derrière mes fesses. Mais pas contre mes jambes, mes bas en latex me
protégeant. Apparemment, rien ne sortait de mon cocon de cellophane.
Les bas en latex étanches, et le cellophane plaqué contre mon corps,
qui empêchait toute propagation, diminuaient je crois la sensation
d'humidité aue j'aurais ressenti si j'avais été vêtue normalement.
J'étais enfin apaisée, la sensation de chaleur était plus présente que
jamais, et l'humiliation que je ressentais donnait à cette soirée
de self-bondage un coté réel que je n'avais jamais connun dans ce genre
de scénario solitaire.
Je ne bougeais plus, pour ne pas provoquer d'éventuelle fuite. J'avais
trop honte pour faire quoi que ce soit. C'était la première fois que
je me trouvais dans cette situation. Et j'étais toujours prisonnière.
Je suis restée comme ça une demi-heure, à me reposer de tous ces efforts,
immobile.
A 0h15, j'ai regardé la bouteille. Il y avait une carapace de glace
le long des parois, mais l'intérieur semblait totalement creux, à
l'exception d'un bouchon de glace au niveau du goulot. J'aurais sans
doute pu attraper la bouteille, briser un peu la glace, accélérer la
sortie, mais je n'en avais plus ni la force, ni envie.
Je me consacrais à mon plaisir et à ma honte, en attendant passivement.
Déjà deux heures et demi de bondage. Je me suis mise à rêver de
mommification totale, de combinaisons en latex intégrales, de la
tête aux pieds...
Vers une heure du matin, j'ai vu que tout était quasiment fondu.
J'ai secoué la bassine du bout des doigts, et la minuscule clé de
mes menottes est tombé.
L'attrapper du bout des doigts, dans l'eau de la bassine qui trempait
mes gants, n'a finalement pas été trop compliqué, même si cela a
demandé des efforts pour se maintenir dans la bonne position. Mais
j'ai réussi à ne pas renverser la bassine, in extremis.
Déverrouiller les menottes dans le dos a demandé quelques minutes
d'essais, mais pas de problème majeur non plus. Je dois avoir de
l'entrainement.
J'ai tout de suite oté le baillon, accompagné de son fil de salive.
Ma bouche était engourdie.
Je me suis redressée en m'agrippant comme je le pouvais, et j'ai pris
les clés des deux cadenas, qui m'attendaient sur le meuble. Puis je suis
parti en sautant à pieds joints (forcément), gardant mon équilibre à
l'aide de mes mains contre les murs, jusqu'à la baignoire. Les menottes
trainaient par terre derrière moi. J'avais mal aux bras et aux reins.
Une fois dedans, j'ai oté mes gants longs trempés, et commencé la partie
du scénario peu attirante. J'ai commencé par défaire les
bandes d'adhésif. Puis, j'ai pu dérouler le cellophane,
entièrement trempé par la sueur, dans sa partie haute, et par l'urine
dans sa partie basse. L'odeur qui se dégageait me dégoutait.
Une fois tout le cellophane retiré, et roulé en boule, j'ai enlevé
la ceinture autour de ma taille, puis le collant intégralement mouillé,
même au niveau des pieds. Il est d'ailleurs parti à la poubelle avec
le cellophane et les éponges.
Enfin, le serre-taille en latex, et les bas, qui eux trempent encore
et seront séchés soigneusement.
Un bon bain tardif m'a permis de me relaxer, me sentir propre, et
penser à cette soirée de bondage.
Une soirée au cours de laquelle la honte ressentie est moins forte
au bout du compte que le plaisir que j'ai eu. Durant plus de trois
heures de bondage.
Merci à Claire et Jerry pour cette idée.
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