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J'ai reçu les confidences d'un honorable assassin qui tuait les femmes, non pour les voler, mais pour les violer. Son sport était que le spasme de plaisir de l'un
concordât exactement avec le spasme de mort de l'autre : « Dans ces moments-là, me disait-il, je me figurais que j'étais un Dieu et que je créais le monde ! » […]
C'est que nous sommes tous, plus ou moins, des assassins… Tous, nous avons éprouvé cérébralement, à des degrés moindres, je veux le croire, des sensations analogues… Le besoin inné du meurtre, on
le réfrène, on en atténue la violence physique, en lui donnant des exutoires légaux : l'industrie, le commerce colonial, la guerre, la chasse, l'antisémitisme… parce qu'il est dangereux de
s'y livrer sans modération, en dehors des lois, et que les satisfactions morales qu'on en tire ne valent pas, après tout, qu'on s'expose aux ordinaires conséquences de cet acte, l'emprisonnement…
les colloques avec les juges, toujours fatigants et sans intérêt scientifique… finalement la guillotine… (p.45)
Constatons en passant qu'une canaillerie bien étalée, à l'époque où nous sommes, tient lieu de toutes les qualités et que plus un homme est infâme, plus on est disposé à lui reconnaître de force intellectuelle et de valeur morale. (p.67)
Prendre quelques chose à quelqu'un, et le garder pour soi, ça c'est du vol… Prendre quelque chose à quelqu'un et le repasser à un autre, en échange d'autant d'argent que l'on peut, ça, c'est du commerce… Le vol est d'autant plus bête qu'il se contente d'un seul bénéfice, souvent dangereux, alors que le commerce en comporte deux, sans aléa… (p.74)
En Chine, la vie est libre, heureuse, totale, sans conventions, sans préjugés, sans lois… pour nous, du moins… Pas d'autres limites à la liberté que soi-même… à l'amour que la variété triomphante de son désir… L'Europe et sa civilisation hypocrite, barbare, c'est le mensonge… Qu'y faites-vous autre chose que de mentir, de mentir à vous-même et aux autres, de mentir à tout ce que, dans le fond de votre âme, vous reconnaissez être la vérité ?… Vous êtes obligé de feindre un respect extérieur pour des personnes, des institutions que vous trouvez absurdes… Vous demeurez, lâchement attaché à des conventions morales ou sociales que vous méprisez, que vous condamnez, que vous savez manquer de tout fondement… C'est cette contradiction permanente entre vos idées, vos désirs et votre civilisation, qui vous rend tristes, troublés, déséquilibrés… (p.133)
[…] Allons donner à manger aux forçats… […]
Clara manifesta sa joie, en tapant dans ses mains, comme un baby à qui sa gouvernante vient de permettre de torturer un petit chien. Puis elle sauta sur mes genoux, caressante et féline,
m'entoura le cou de ses bras… Et sa chevelure m'inonda, m'aveugla le visage de flammes d'or et de grisants parfums… (p.149)
Ce quai m'offensa. Il était sale et défoncé, couvert de
poussière noire, jonché de vidures de poisson. De puantes odeurs, des bruits de rixes, des chants de flûte, des abois de chiens nous arrivaient du fond des taudis qui le bordent : maisons de
thé vermineuses, boutiques en coupe-gorge, factoreries louches. Clara me montra, en riant, une sorte de petite échoppe où l'on vendait, étalés sur des feuilles de caladium, des portions de rats
et des quartiers de chiens, des poissons pourris, des poulets étiques, enduits de copal, des régimes de bananes et des chauves-souris saignantes, enfilées sur de mêmes broches…
A mesure que nous avancions, les odeurs se faisaient plus intolérables, les ordures plus épaisses. Sur le fleuve, les bateaux se pressaient, se tassaient, mêlant les becs sinistres de leurs
proues et les lambeaux déchirés de leurs pauvres voilures. Là vivait une population dense - pêcheurs et pirates - affreux démons de la mer, au visage boucané, aux lèvres rougies par le bétel, et
dont les regards vous donnaient le frisson. Ils jouaient aux dés, hurlaient, se battaient ; d'autres, plus pacifiques, éventraient des poissons qu'ils faisaient ensuite sécher au soleil, en
guirlandes, sur des cordes… D'autres encore, dressaient des singes à faire mille gentillesses et obscénités. (p.156)
Sur le pont, le spectacle change, mais l'odeur s'aggrave, cette odeur si particulière à toute la Chine et qui, dans les villes, les forêts et les plaines, vous fait songer, sans cesse, à la pourriture et à la mort. (p.157)
Vois, chéri… ma robe est toute déchirée… C'est délicieux ! (p.158)
Par l'ardeur voilée de ses yeux, par le battement de ses narines, on eût dit qu'elle éprouvait une jouissance d'amour… Elle humait la pourriture, avec délices, comme un parfum. (p.159)
Mais nous n'avancions pas, malgré l'effort des boys, porteurs de paniers, qui, à grands coups de coude, tentaient de frayer un passage à leurs maîtresses. De longs portefaix, au masque grimaçant, affreusement maigres, la poitrine à nu et couturée sous leurs loques, tendaient en l'air, au-dessus des têtes, des corbeilles pleines de viande, où le soleil accélérait la décomposition et faisait éclore tout un fourmillement de vies larvaires. Spectres de crime et de famine, images de cauchemar et de tueries, démons ressuscités des plus lointaines, des plus terrifiantes légendes de la Chine, j'en voyais, près de moi, dont un rire déchiquetait en scie la bouche aux dents laquées de bétel et se prolongeait jusqu'à la pointe de la barbiche, en torsions sinistres. D'autres s'injuriaient et se tiraient par la natte, cruellement ; d'autres, avec des glissements de fauves, s'insinuaient dans la forêt humaine, fouillaient les poches, coupaient les bourses, happaient les bijoux et ils disparaissaient, emportant leur butin. (p.168-169)
Voyons !… Etant triste, ou malade, as-tu, quelquefois, passé dans une fête ?… Alors tu as senti combien ta tristesse s'irritait, s'exaspérait, comme d'une offense, à la joie des visages, à la beauté des choses… C'est une impression intolérable… Pense à ce que cela doit être pour le patient qui va mourir dans les supplices… Songe combien la torture se multiplie dans sa chair et dans son âme de tout le resplendissement qui l'environne… et combien l'agonie s'y fait plus atroce, plus désespérément atroce, cher petit cœur !… (p.188-189)
C'est que l'art ne consiste pas à tuer beaucoup… à égorger, massacrer, exterminer, en bloc, les hommes… C'est trop facile, vraiment… L'art, milady, consiste à savoir tuer, selon des rites de beauté dont nous autres Chinois connaissons seuls le secret divin… savoir tuer !… Rien n'est plus rare, et tout est là… Savoir tuer !… C'est-à-dire travailler la chair humaine, comme un sculpteur sa glaise ou son morceau d'ivoire… en tirer toute la somme, tous les prodiges de souffrance qu'elle recèle au fond de ses ténèbres et de ses mystères… Voilà !… Il y faut de la science, de la variété, de l'élégance, de l'invention… du génie, enfin… Mais, tout se perd aujourd'hui… Le snobisme occidental qui nous envahit, les cuirassés, les canons à tir rapide, les fusils à longue portée, l'électricité, les explosifs… que sais-je ?… tout ce qui rend la mort collective, administrative et bureaucratique… toutes les saletés de votre progrès, enfin… détruisent peu à peu, nos belles traditions du passé… Il n'y a qu'ici, dans ce jardin, où elles soient encore conservées tant bien que mal… Que de difficultés !… que d'entraves !… que de luttes continuelles, si vous saviez !… Hélas ! je sens que ça n'est plus pour longtemps… Nous sommes vaincus par les médiocres… Et c'est l'esprit bourgeois qui triomphe partout… (p.206-207)
Ah oui ! le jardin des supplices !… Les passions, les appétits, les intérêts, les haines, le mensonge ; et les lois, et les institutions sociales, et la justice, l'amour, la gloire, l'héroïsme, les religions, en sont les fleurs monstrueuses et les hideux instruments de l'éternelle souffrance humaine… Ce que j'ai vu aujourd'hui, ce que j'ai entendu, existe et crie et hurle au-delà de ce jardin, qui n'est plus pour moi qu'un symbole, sur toute la terre… J'ai beau chercher une halte dans le crime, un repos dans la mort, je ne les trouve nulle part… (p.249)
Et des corps nus, des corps enlacés, des bras tatoués, chargés d'anneaux d'or, des ventres, des seins tournaient parmi de légères écharpes envolées… Et dans tout cela, autour de tout cela, au-dessus de tout cela, des cris, des rires, des chants, des sons de flûte, et des odeurs de thé, de bois précieux, des arômes puissants d'opium, des haleines lourdes de parfums… (p.261)
Guidés par la courtisane, ils s'engagèrent dans un vaste couloir, somptueux comme un temple. A droite et à gauche, des portes s'ouvraient sur de grandes chambres, toutes tendues de nattes, éclairées de lumières roses très douces et voilées de mousselines… Des animaux symboliques, dardant des sexes énormes et terribles, des divinités bisexuées, se prostituant à elles-mêmes ou chevauchant des monstres en rut, en gardaient le seuil. Et des parfums brûlaient en de précieux vases de bronze… (p.262)
Puis l'Idole elle-même se précisa, et je reconnus que c'était l'Idole terrible, appelée l'Idole aux Sept Verges… Trois têtes armées de cornes rouges, casquées de chevelures en flammes tordues, couronnaient un torse unique ou plutôt un seul ventre, lequel s'incorporait à un énorme pilier barbare et phalliforme. Tout autour de ce pilier, à l'endroit précis où le ventre monstrueux finissait, sept verges s'élançaient auxquelles les femmes, en dansant, offraient des fleurs et de furieuses caresses. Et la lueur rouge de la salle donnait aux billes de jade qui servaient d'yeux à l'Idole, une vie diabolique… Au moment où nous nous remîmes en marche, j'assistai à un spectacle effrayant et dont il m'est impossible de rendre l'infernal frémissement. Criant, hurlant, sept femmes, tout à coup, se ruèrent aux sept verges de bronze. L'Idole enlacée, chevauchée, violée par toute cette chair délirante, vibra sous les secousses multipliées de ces possessions et de ces baisers retentissaient, pareils à des coups de bélier dans les portes de fer d'une ville assiégée. Alors, ce fut autour de l'Idole une clameur démente, une folie de volupté sauvage, une mêlée de corps si frénétiquement étreints et soudés l'un à l'autre qu'elle prenait l'aspect farouche d'un massacre et ressemblait à la tuerie, dans leurs cages de fer, de ces condamnés, se disputant le lambeau de viande pourrie de Clara !… Je comprends, en cette atroce seconde, que la luxure peut atteindre à la plus sombre terreur humaine et donner l'idée véritable de l'enfer, de l'épouvantement de l'enfer… (p.265)
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