La découverte de soi… De l’autre.
Mois après mois, les auto-bondage de Gwenn se faisaient de plus en plus souvent.
Son amie venait de moins en moins, et cette absence commençait à peser, les autos bondage, c’était une bonne alternative, mais jamais Gwenn ne se sentait aussi prisonnière, aussi soumise qu’avec son amie.
De nombreuses questions se posaient, « suis-je folle, normale ? faut-il continuer ? se faire soigner… ? » Il lui fallait des réponses, et c’est naturellement qu’elle se dirigeait vers les forums.
Cette requête de questions sans réponse durait, et Gwenn se décourageait. Un soir, elle reçu une réponse à l’une de ses nombreuses questions, une réponse, sous forme d’invitation, une invitation pour une soirée BDSM.
Toute la semaine fut une vraie torture pour Gwenn, que faire ?
Puis, elle fini par se décider, elle devait y aller, pour enfin obtenir de vraie réponses.
C’est ainsi qu’elle décidait d’entrer directement dans le vif du sujet, Gwenn portait ce soir la une longue robe de soirée en satin, de couleur rouge vif, et était perchée sur de hauts talons.
Son cœur battait la chamade, deux ou trois fois elle failli faire demi-tour, mais finalement, elle était la, devant cette grosse porte en bois… Sonner deux fois, puis une fois, la porte s’ouvrait, elle remit son invitation, et elle fût conduite avec une infinie douceur, vers un comptoir.
« Bonsoir, vous êtes ? »
« Je suis Gwenn »
« Parfait remplissez ce questionnaire, puis glissez le dans l’enveloppe avec les 250 francs s’il vous plait »
Ce questionnaire était impressionnant de détails, tous plus indiscrets les uns des autres !!! Etait-elle soumise, Dominante, Aimait-elle ceci, ou cela, le fouet, cunnilingus, etc.
Après y avoir répondu, elle fût renseignée sur le pourquoi de ces questions, c’était en fait une check-list, ainsi, Gwenn avait posée ses limites, simplement en répondant à ces questions.
Elle se sentait finalement rassurée, mais aussi inquiète, qu’allait-on penser d’elle étant donné qu’à part le Bondage, elle n’avait ou n’aimait rien d’autre…
Puis ce fût la découverte de la salle, enfin, du Donjon à en croire son hôtesse, cela paraissait normale, il y avait une trentaine de personnes, soit, habillés pour certains de manière étrange, mais ils buvaient, discutaient, ou mangeaient, cela ressemblait à une soirée normale en fin de compte.
« Veuillez vous assoir là Mademoiselle, l’hôte de ces lieux va venir vous voir. Prenez une coupe en attendant, ainsi que des petits fours. »
Gwenn restait dans son coin, assise, trempant ses lèvres dans le champagne, les invités ne semblaient pas s’intéresser à elle.
« Mademoiselle Gwenn je suppose ? »
Gwenn sursauta ! « Eu... oui « ?
Un homme d’une quarantaine d’années se tenait devant elle, vêtu d’une chemise en soie noire, et d’un pantalon noir. Il était l’organisateur de la soirée, et c’est lui qui lui avait envoyé cette invitation.
« Voilà comment cela va se passer, tu vas rester observatrice, le temps que tu voudras, toute la soirée si tu veux, je ne veux pas te brusquer, juste que tu trouve des réponses à tes questions, quand tu te sentira prête, tu n’aura qu’à me le dire, tout simplement, je te mettrais entre les mains d’un ami, qui saura être « doux » avec toi, tout en respectant scrupuleusement ta check-list . Ca te convient « ?
Plutôt oui ! Gwenn ne rêvait pas mieux, observer, rechercher des réponses à ses questions, en trouver ?
La soirée avait commencée, et déjà quelques personnes étaient à l’œuvre… Une femme était ligotée en croix, et un homme la caressait doucement, puis sans crier gare, il se mit à fouetter la pauvre captive à l’aide d’un martinet, cette dernière semblait souffrir, mais en redemandait !
Dans un autre coin, c’est un homme qui était allongé sur une table, ses parties génitales étaient enserrées dans une espèce de cage en argent, et une femme promenait sur son corps une espèce de roulette a aiguilles… L’homme grimaçait, mais ne disait rien.
Des cris, des plaintes attirèrent son attention, dans une autre pièce, Gwenn découvrait avec stupeur une jeune femme, d’une vingtaine d’années environ, pendue par les bras, nue, qui se faisait fouetter, elle se débattait, tentait d’éviter les coups de fouets, mais sans résultat. De plus, à chaque coups, elle annoncait le nombre reçu sur un air plaintif… ce ne fût qu’au bout de quelques longues minutes que les coups cessèrent, la jeune femme, visiblement épuisée, souriait, et annonçait alors la couleur… « 30…. Merci Monsieur ».
Gwenn s’avançait alors vers un autre coin de la pièce, ou était rassemblé un petit nombre de personnes, se frayant un chemin, elle eu la surprise de voir un jeune homme, en train d’imposer un hogtie à une jolie jeune femme. Cette dernière portait un corset rouge, des portes jarretelles et des bas noirs qui disparaissaient dans de fins escarpins à talons aiguilles noirs…
La jeune femme souriait, elle discutait avec le jeune homme, annonçant de temps à autre les sensations que lui procuraient tel ou tel tour de corde, si c’était assez serré, ou pas assez… Puis, un petit murmure plaintif se fît entendre, elle était maintenant bâillonnée, avec un gag-ball rouge.
Elle était superbe, ce mélange de couleur entre le rouge et le noir, le blanc des cordes qui ressortaient, et la beauté de la jeune femme offraient un tableau merveilleux aux yeux de Gwenn… Une envie d’être à la place de la jeune femme montait en elle, cela devenait urgent…
Gwenn retrouvait alors son hôte, qui était très occupé à faire boire de l’eau à une femme liée sur un tabouret de bar.
« Oui Gwenn, tu veux me parler ? »
« Oui, s’il vous plait… » C’était un petit oui, annoncé presqu’à voix basse, mais le signe de tête était lui explicit.
Donnant des ordres à un homme habillé en soubrette, l’hôte de ces lieux invitait Gwenn à s’assoir autour d’une petite table.
« Alors ma belle ? tu veux sauter le pas, tu veux aller un peu plus loin ? »
« Oui, mais… Je veux dire… »
« Tu ne veux que du Bondage, pas de coups, enfin bref, que ta check-list soit respecté à la lettre, c’est ça ? »
« Oui c’est bien ça, mais qi me garantis qu’une fois attachée, je ne serait pas violée, rouée de coups, fouettée je ne sais quoi ? »
« Ecoute, je te le garantis, maintenant, tu ne me connais pas, rien ne t’oblige à continuer, tu es encore libre de choisir. »
« Je suis prête, je veux que l’on s’occupe de moi. » En disant ces mots, Gwenn se mit à rougir, son cœur s’accélérait d’un coup… elle avait chaud…
« Calme toi ma belle, tu verras, tout se passera selon tes désirs, tu seras heureuse, prends un verre d’eau pour te calmer, je reviens dans 2 minutes, attends moi là ».
J’étais assis à table, en compagnie d’amis, je sirotais une coupe de champagne, quand Franck, l’hôte de ces lieux vint me voir.
« Déjà ? Je ne pensais même pas la toucher de la soirée dis donc, elle est bien cette petite, elle sait ce qu’elle veut. J’aime bien ! »
« Hé Vicomte, vas y doucement, elle est à croquer, jolie comme un cœur, mais désemparée, elle ne sait vraiment plus ou elle habite, et actuellement, tremble come une feuille à l’idée de sauter le pas. »
« Je vais être doux Franck, ne t’inquiète pas… »
Il n’avait pas mentis le bougre, je me tenais debout devant une très jolie fille de 21 ans, ses longs cheveux bruns couraient sur sa robe en satin rouge, elle me regardait droit dans les yeux, soutenant mon regard, elle avait cet air plaintif et apeuré, ne sachant pas ce qui allait lui arriver.
Je mis ma main en avant, l’ouvrant, pour qu’elle me la prenne, chose qu’elle fît immédiatement, sans un mot, je l’emmenais avec moi, vers la pièce VIP, ou seul elle et moi serions, ainsi, elle pourrait s’abandonner totalement sans crainte d’éventuels commentaires d’un public pas toujours très fin !
Entre ma belle, je t’en prie, assieds toi sur le canapé. Claquant des doigts, une soumise vint aussitôt a mes pieds, je lui commandais du jus d’orange, de l’eau et des glaçons.
« Nous y voilà Gwenn, je vais t’expliquer comment je vais procéder, ce que j’attends de toi, et te poser quelques questions supplémentaires… Mais avant, donnes moi tes deux poignets ! »
Sans qu’elle n’eu le temps de réagir, je les lui attachais, solidement, mais de manière à ne pas trop serrer.
« Gwenn, tu restera les mains liées durant notre discutions, tu boiras ainsi, fumera si tu le veux, mais à chaque fois, tu devras te rappeler une chose, dès à présent, moi seul déciderais de ce qui suivra, à partir de maintenant, tu vas rentrer dans un rôle de soumise, et tu dois m’appeler « Monsieur le vicomte » à chaque fois que tu m’adressera la parole, dernière chose, tu ne dois plus jamais soutenir mon regard, à présent, tu baissera les yeux en ma présence. »
Je sentais Gwenn apeurée, mais étrangement, confiante, je lui servais à boire, et nous commencèrent à discuter. J’avais besoin de renseignements supplémentaire sur ses expériences, ses désirs, ses attentes, ses questions etc.…
Gwenn participait activement, répondant d’une voix douce à chacune de mes questions, ses gestes pour boire, étaient maladroit, cela l’amusait, et j’étais content de la sentir en confiance.
Au bout d’une heure, je lui proposais de passer au vif du sujet, et c’est ainsi que j’offrais à Gwenn mon premier bondage de la soirée.
Les mains dans le dos, je lui attachais les mains jointes, solidement, mais prenant soin de ne pas trop sérer la corde. A l’aide d’une seconde, je lui liais les genoux, puis les chevilles, Gwenn ne tentait pas de se débattre, elle bougeait doucement ses poignets, comme pour sentir son impuissance.
L’aidant à se mettre à genoux, j’attrapais une corde, qui pendait du plafond. Cette corde passait dans une poulie, et venait finir sa course sur un système à manivelle.
J’attachais donc avec cette corde, les poignets de Gwenn, déjà liés, puis enfin, à l’aide d’une dernière corde, j’attachais les chevilles de Gwenn déjà liés aussi à ses cuisses, prenant soin de bien serrer.
Le sol était recouvert d’une épaisse moquette bleue.
Me dirigeant vers la manivelle, je commençais doucement à faire quelques tours, la corde s’enroulait lentement autour du moyeu central relié à la manivelle, et du même coup, les poignets de ma captive furent tirés en arrière, obligeant cette dernière à se pencher en avant. Après quelques tours de manivelle, Gwenn avait les brais relevés dans le dos, elle était penchée, la tête basse, elle ne disait rien, mais je sentais que la douleur gagnait doucement ses bras…
Je lui demandais alors de me décrire ses sensations, je lui disais de ne pas résister, de se laisser aller, même si elle voulait pleurer, je voulais qu’elle se libère, non pas de ces liens, mais de cette honte qui la terrassait !
« Gwenn ! Réponds-moi ! Quelle est ta condition ? »
« Je suis soumise Monsieur Le Vicomte »
« En es tu fière ? »
La question semblait troubler ma douce soumise, elle ne répondait pas, je la sentais en pleine confusion…
« Je… Je ne sais pas Monsieur Le vicomte… » La réponse était enfin la, et moins pire que ce que j’attendais, ne le savait-elle pas, ou ne voulait-elle pas répondre ?
« Que ressens-tu maintenant ? La ! Tout de suite ! Réponds ! Vite ! »
« Je… Je ne sais.. Mais… Je… Je suis bien ! » Finit-elle par crier en éclatant en sanglots !
« Doucement, je me postais derrière elle, et lui caressais la nuque, puis les cheveux.
D’une voix douce, et posée, je lui dit-alors :
« Gwenn, pourquoi as-tu honte d’être bien ? Ecoute moi bien ma douce, Ecoute bien ce que je vais te dire, et tu réfléchiras sur ces mots après… Moi, Le Vicomte, je ne pourrais pas subir la moitié du quart de ce que tu subis actuellement… tu es beaucoup plus forte que moi, tu es soumise, et plus forte que moi qui suis Dominant, tu peux le croire ? Toi, tu es bien, tu subis, tu souffre et tu es bien , et tu as honte de ça ? Au contraire ma douce, au contraire, tu es soumise, tu es forte, tu es belle, tu es bien, sois fière de toi, sois fière de ta condition, accepte toi comme tu es… »
L’aidant a boire un peu d’eau, je laissais ma belle captive réfléchir à tout ca, la laissant dans cette position douloureuse, ce bondage qui la faisait souffrir, mais sans qui elle serait malheureuse.
Ce n’est qu’une heure plus tard que je revins, doucement, je détachais Gwenn, doucement, elle se déplia, et je l’invitais alors à venir s’agenouiller à mes pieds, alors que je prenais place dans le canapé.
Gwenn buvait doucement, je la regardais, j’étais fier de voir qu’elle avait un visage radieux, elle souriait. Une fois son verre fini, elle posa sa tête sur mes genoux, et d’une douce, voix, me dit alors :
« Merci Monsieur le vicomte, Merci, car maintenant, je sais ce que je veux, je sais qui je suis, je sais ou je veux aller, avec qui et tout ça, j’en suis fière ! »
Une soumise naissait, une soumise de valeur, une grande Dame de 21 ans. Un bonheur m’envahissait, un bonheur simple, mais intense…
Un ange s’offrait à moi…
Le Vicomte
;)
Elfe
XxX