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Mercredi 13 février 3 13 /02 /Fév 07:20
 
 
            Déjà un an que le contrat avait été signé, ce « mariage » BDSM et mes espoirs s’étaient concrétisés… Gwenn était bel et bien celle que j’attendais.
 
            Ma soumise adorée, rayonnait drapée dans ses satins, elle avait la faculté de toujours rendre une situation difficile : accessible…
 
            Pourtant ses limites de départ étaient faibles, elle n’avait découvert le Bondage, puis ce qu’elle aimait appeler la douce souffrance depuis peu de temps.
 
            Un matin, alors que je m’étais réveillé plus tôt qu’elle, je la regardais dormir, allongée sur le côté, elle avait machinalement mis ses mains dans le dos, comme espérant les retrouver liés au petit réveil. Mais en la regardant, je n’avais pas envie de la bondager une fois de plus, ce matin allait être un matin « ordinaire » à ceci prêt que j’allais m’occuper d’elle.
 
            Je me levais dans l’idée de lui préparer un petit déjeuné, et ce ne fût qu’au bout d’une demi-heure que je remontais portant un plateau rempli de douceurs, couronnés par une rose.
 
            Gwenn dormait encore, la soirée avait été difficile pour elle, une fois de plus elle avait mit toute sa ferveur a m’honorer, me rendant une fois de plus encore plus fière de la dominer.
 
            Doucement, je déposais ce plateau à ses côtés sur la table de chevet, et avec une infinie tendresse, je la réveillais, déposant sur ses lèvres chaudes un doux baiser.
 
            Sa longue chevelure recouvrait une partie de son visage, et eut un moment entre somnolence et réveil avant de se rendre compte de la situation, j’étais levé avant elle, pour la première fois en un an de vie commune.
 
            Brusquement, elle se mit à genoux, se cambrant aussitôt, la tête haute mais les yeux baissés… gardant les bras dans le dos, elle bafouillait une excuse pour ne pas s’être réveillée avant moi.
 
            Mais devant mon insistance pour se rallonger, elle fini par se laisser faire et par se taire. Ses yeux me fixaient, dévoilant une crainte de l’inconnu, quelle allait être ma réaction ?
 
            Je la rassurais en lui glissant quelques mots doux, et déposais sur ses genoux son plateau, qu’elle regardait avec un air étonné et ravi.
 
-         « Merci Monsieur Le Vicomte » dit-elle d’une voix douce et délicate.
 
Pendant qu’elle prenait son petit déjeuné, je m’étais installé à côté d’elle, nous avons discutés de choses et d’autres durant de longues heures.
 
Enfin, je décidais d’aller travailler un peu, me retirant ainsi dans mon bureau.
 
J’avais dû rester trois heures environ enfermé dans mon bureau, et je n’en ressortais alors qu’à l’heure du déjeuné.
 
En arrivant dans la salle à mangé, ou Samuel avait dû préparer le déjeuné, j’eu la surprise de ne trouver qu’un couvert, Gwenn n’était pas là, et Samuel, s’empressa alors de me rassurer, me faisant promettre de ne rien dire, ni même de chercher la raison pour laquelle ma soumise n’était pas à table avec moi.
 
Samuel était bien le seul à pouvoir me faire promettre une telle chose, et je décidais de lui faire confiance une fois de plus.
 
Puis, le restant de l’après midi se passait ainsi, sans aucune nouvelle de ma soumise.
 
Mais sachant que Samuel était son complice dans ce mystère, je décidais de ne pas m’en faire, et de terminer mon travail.
 
Ce n’est que vers les dix sept heures que Samuel vint m’interrompre, m’annonçant que le thé était servit.
 
En arrivant dans le petit salon, le spectacle qui s’offrait à mes yeux était d’un ravissement sans aucune comparaison !
 
Gwenn était là, debout au milieu de la pièce, vêtue d’une longue robe de satin de couleur bleu nuit, elle connaissait déjà bien mes goûts et mon attirance pour cette couleur, sa robe, donnait l’impression de glisser sur sa peau, laissant apparaître ses formes. Elle était face à moi, mais je devinais que ses poignets étaient liés ensemble dans le dos, ses yeux étaient bandés avec un large foulard de soie noir. Elle ne disait rien, ne bougeait pas, elle restait parfaitement immobile, devinant pourtant ma présence dans la pièce.
 
Pour donner le change, je m’installais face à elle, et pris le temps d’avaler quelques biscuits et mon thé.
 
-         « Mademoiselle Gwenn voudrait vous remercier pour la bonté dont vous avez fait preuve ce matin, et à préparé quelque chose pour vous, une fois votre collation finie, si vous voulez bien nous accompagner Monsieur »…
 
Samuel était bien son complice, mais qu’avaient ils préparés ?
 
Je les suivais pendant que Samuel tenait le bras de Gwenn, la guidant à travers les pièces du château. Puis notre chemin se termina à l’arrière de la propriété, au milieu de la pelouse, un poteau devant faire au moins deux mètres avait été dressé, et un anneau situé au moins à un mètre quatre vingt dix du sol y été scellé.
 
            C’est à cet anneau que Gwenn fût liée, ses bras toujours en arrière, mais tirés vers le haut, Samuel avait dû recevoir des indication de la part de ma soumise, car il tirait sur la corde, obligeant sa prisonnière à se pencher au maximum en avant étant au bout d’un instant obligée de se placer sur la pointe des pieds, tenant ainsi en équilibre.
 
Samuel prit alors un grand plateau en argent, recouvert d’un tissu satiné qui portait les initiales de ma soumise.
 
Retirant délicatement ce tissu, j’aperçu une badine que je ne connaissais pas, accompagné d’une enveloppe qui renfermait une lettre que je mis à lire.
 
 
 
 
Monsieur,
 
 
Vous m’avez offert ce matin un réveil accompagné d’infinies tendresses, d’amour et de joies.
 
Je vous ais toujours refusé à ce jour l’utilisation de la badine, car vous le savez, j’en ai peur, et pense ne pas pouvoir la supporter.
 
Vous avez toujours accepté ce refus, et n’avez jamais essayé de profiter de cette peur ou d’en abuser.
 
Pour vous remercier, pour vous prouver ma confiance en vous, ainsi que mon amour pour le grand homme et Dominant que vous êtes, pour vous offrir une fois de plus ma soumission, je vous supplie, Monsieur, de bien vouloir m’offrir de nombreux coups de badine.
 
Je vous appartiens corps et âme, je m’abandonne une fois de plus à vous, et remets entre vos mains mes peurs, mes craintes et la douleur que vous allez m’offrir.
 
Monsieur, par pitié, apprenez moi à aimer cette badine, que je suis allé acheté aujourd’hui et que je vous offre, comme preuve de mon attachement pour votre instrument préféré.
 
Veuillez l’accepter et faire de cet objet, partie intégrante de ma soumission que je vous offre.
 
Soyez une fois de plus remercié pour tout ce que vous m’avez apporté ce matin, et je voudrais vous remercier d’avance pour la souffrance que vous voudrez bien m’infliger à l’aide de ce qui va devenir ma nouvelle amie.
 
 
 
Gwenn, votre dévouée et aimante soumise.
 
 
 
 
 
 
A la fin de cette lecture, je regardais Samuel, qui tenait encore ce plateau d’argent, je prenais en main la badine, faisant signe des yeux à Samuel, que je le remerciais et le libérait pour la soirée.
 
En me tournant vers Gwenn, je voyais ses bras tendus qui tremblaient, de peur ? De froid ? L’équilibre et la tension de la corde ajoutée à ces éléments devaient en être responsables.
 
Il y avait ce silence, pesant, prenant, et ces mots lus quelques secondes au par avant résonnaient encore dans ma tête.
 
Gwenn gardait la tête le plus haut possible, me prouvant ainsi sa fierté d’être ainsi offerte à son Dominant, sa fierté d’être soumise !
 
Je ne disais rien, elle non plus, je l’entendais simplement respirer calmement, elle s’efforçait de rester le plus immobile possible, et son dos ainsi que sa croupe étaient devant moi, m’invitant à étrenner ce nouveau « jouet ».
 
Je ne bougeais pas, j’observais ce silence, ce moment intense, je pouvais ressentir la peur de ma soumise la douleur de ses bras tirés en arrière, je devinais la morsure qu’elle s’infligeait sur la langue, elle attendait, épiant le moindre de mes bruits, elle appréhendait l’instant de la première morsure sur ses fesses, sur son dos… Elle se devait d’être forte, elle se devait d’être à la hauteur de son offrande… Elle se devait de rester égale à elle-même, fière, forte, belle et soumise.
 
Cela devait au moins faire une quinzaine de minutes que nous étions tout deux sans bouger, je regardais cette badine, m’imprégnais de la forme du manche, parfaite, la texture du cuir était un ravissement, et son odeur oh combien agréable. Sa souplesse que je mettais à l’épreuve était d’une qualité irréprochable, sa finesse annonçait de longs et merveilleux moments. La pointe de cette badine faite de crins de cheval d’une longueur approximative de trois centimètres me laissais imaginer les différentes caresses, douces, douloureuses, ou les deux à la fois que j’allais offrir à ma soumise.
 
Je décidais de commencer par retirer le bandeau de ma jolie soumise, le foulard de soie laissait apparaître deux yeux d’un bleu mystérieux, apeurés, mais aimant et confiant…
 
Jamais je n’avais aperçu cette peur dans les yeux de Gwenn, mais jamais non plus je n’avais pu lire cette confiance et ce bonheur dans ce regard si doux….
 
Gwenn m’offrait alors un visage contrasté entre la douleur présente, la peur, la crainte de la douleur à venir, mais ce visage était en train de m’avouer tout l’amour, toute la confiance qu’elle pouvait m’apporter et m’offrir.
 
J’étais placé face à elle, Gwenn gardait les yeux baissés, mais sa respiration s’était accélérée, laissant une fois de plus trahir sa crainte, sa peur, mais son envie de continuer, de se dépasser, de s’offrir, de se soumettre…
 
Je lui ordonnais de me regarder, et après l’avoir rassuré du regard, je déposais un baiser sur ses lèvres avant de disparaître derrière elle.
 
Sa respiration se faisait encore plus rapide, mais elle se mit à tendre au maximum son corps, se cambrant ainsi au maximum, s’offrant encore un peu plus à moi.
 
J’avais simplement posé le bout de la badine sur le bas de son dos, Gwenn avait sursauté, tout ses sens étaient en éveils, elle ne bougeait plus du tout, elle avait fermé ses yeux, et sa bouche restait entrouverte…
 
Elle ressentait chaque mouvement de la badine que je faisais glisser le long de son dos, Le satin de sa robe offrait une sensation de glisse encore plus agréable, et devait offrir a Gwenn une nouvelle sensation qu’elle n’avait jamais explorée jusqu’alors…
 
Les crins de cheval de la badine glissaient, et laissaient échapper un petit bruit sourd que ce silence pesant laisser entendre.
 
Je déplaçais doucement la badine sur le dos et les fesses de ma soumise, leur laissant ainsi le temps, à l’une comme à l’autre de faire connaissance…
 
Soudain, dans un mouvement rapide, brutale, sec mais précis, la badine se décolla du bas du dos, pour se rabattre tout aussi rapidement avec une violence et une force non simulée sur sa fesse droite ! Une fois collée sur cette fesse, recouverte par cette fibre de tissu brillant et doux, contrastant avec la dureté du coup qui venait de s’abattre, la badine ne bougeait plus, comme pour marquer le coup, comme pour laisser son emprunte dans une chair tendre et rougie par ce coup sec…
 
Gwenn avait eu un bref sursaut, mais avait réussi à se contrôler, pas un son n’était sorti de sa bouche…
 
Je décollais doucement la badine de son corps, et venait me placer face à elle…
 
Ma soumise avait les yeux fermés, une larme, que je devinais brûlante glissait du coin de l’œil gauche, coulant sur sa joue tout doucement, elle se mordait la lèvre inférieur, et avait du mal à conserver la tête haute…
 
Face à ce spectacle douloureux et touchant que m’offrait ma douce soumise, je fus saisi par un sentiment de pitié, de fierté et d’amour…
 
Doucement, je défis les liens qui la soutenaient à l’anneau, la laissant se relever laissant échapper une grimace de douleur, certainement occasionnée par la position inconfortable qu’elle tenait depuis plus d’une demi-heure…
 
Lui laissant les poignets liés, je lui pris le bras, et l’accompagnais vers notre chambre, je devinais son étonnement sur son visage d’ange, un seul coup, un seul, pas plus d’un seul… déçue ? Non, je la voyais pour le moment ravi, mais elle se demandait encore ce que je lui réservais…
 
Arrivés dans notre chambre, je l’allongeais sur le ventre, lui laissant toujours les poignets liés dans le dos, prenant même soin de vérifier les nœuds.
J’avais sortis de la salle de bain une pommade anti-inflammatoire, que je badigeonnais sur une longue et fine marque rouge qu’elle allait garder pendant quelques jours.
 
Rabaissant sa robe sur ses jambes, j’observais ma soumise, qui épuisée par ce trop plein d’émotions, et la délicatesse de mon massage, avait fini par s’endormir.
 
Je remontais les draps sur elle, déposant au passage, sur ses lèvres, un doux baiser, le baiser d’un Dominant fière et heureux d’avoir une aussi « bonne » soumise.
 
 
Le Vicomte
 
Par EROS - Publié dans : Participation des lecteurs
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