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Jeudi 20 mars 4 20 /03 /Mars 07:30

La revanche (Un pipi de Dame)


Encore tourmenté par de lointains remords,
Un esprit d’évasion, des rêves d’adultères,
Je cherchais vainement à réparer mes torts
En offrant à Justine l’occasion de ‘’bien faire’’.

Mais peut-on effacer les marques du passé ?
Les jeter dans l’oubli sans laisser une trace ?
Elle a trop enduré et bien trop supporté :
Ma fourberie, mes masques et mes belles grimaces.

Que faire donc ? Ma foi, lui offrir une chance,
Un dessert raffiné qui comblerait sa faim
De désirs refoulés, mais empreints de décence,
Son orgueil pourfendu du jour au lendemain ?

Je lui ai suggérée, ce jour-là, cette ‘’chose’’,
Cette faveur suprême, aux dires de certains ;
Mais elle a plaisanté en disant quelque chose
Que je n’ai pas compris, peut-être : ‘’On verra bien’’.

Et le temps a passé. J’étais très humilié.
Mais n’était-ce pas là, la rançon du fautif ?
Le dédain affiché par la dame trompée
N’avait-il pas ce but ? Je restais donc pensif…

Un soir (c’était Noël), elle m’a invité.
Nous étions tous les deux devant sa cheminée.
Une table garnie, joliment arrangée,
Présidait au milieu de la salle à manger.

Elle avait revêtu sa robe de velours,
Mis de longs escarpins et des bas noirs résilles ;
Ses cheveux fins, peignés mais toujours aussi courts
La seyaient cependant comme un plat de myrtilles.

Son parfum ‘’Organza’’ sublimaient sa parure
Ainsi que ses bijoux savamment disposés :
Un camée à son cou et des bagues en or pur,
Un bracelet ancien à son poignet de fée.


Son maquillage, enfin, était bien réussi :
Des paupières nacrées d’ambre doré, discrètes ;
Des cils bien allongés et de très beaux sourcils,
Des créoles aux oreilles… mais la bouche secrète…

Tous les plats semblaient bons, et les vins : un délice.
J’attendais patiemment de boire le champagne
Lorsqu’elle décida, en véritable actrice,
De prononcer ces mots dignes d’une compagne :

- Maintenant c’est assez ! Finissons-en, indigne !
Oui, ta proposition m’est revenue en tête !
Ce que je te réserve, tu en es vraiment digne !
O homme de ma vie, ça va être ta fête !

Allez ! Mets-toi tout nu devant la cheminée !
Ne te retourne pas sans recevoir mon ordre !
Tu vas voir à présent ce que ‘’femme humiliée’’
Réserve à un amant coupable de désordres !...

Face aux flammes, penaud, j’attendais la sentence,
Le ventre cramoisi par la chaleur ambiante,
Quand un coup sec, soudain, s’abattit en silence
Sur mes reins dévêtus comme une simple plante.

Pourquoi me rebiffer ?...Je l’avais mérité.
Nulle excuse en effet n’obtiendrait son pardon.
Que dire de sensé à la femme bafouée ?
Je subis donc ses foudres au-dessus des tisons.

Je ne pourrais pas dire ô combien j’ai souffert.
Mes fesses étaient en feu sous le fouet vengeur.
Après maints coups puissants, j’ai perdu mes repères
Et le goût pernicieux de jouer les menteurs.

- Allonge-toi ici ! Me dit-elle, radieuse ;
Là, sur le carrelage, au milieu de la pièce !
Sur le dos s’il te plaît ! En ajoutant, rieuse :
- Cela fera du bien à tes petites fesses.

Je la vis s’approcher dans sa robe superbe
Et elle s’arrêta à quelques pas de moi.
Ce qu’une femme veut…dit enfin le proverbe,
Dieu le veut, c’est certain (eût égard à la foi)…

De ses deux mains agiles, elle plissa sa robe,
Retira lentement sa culotte de soie,
Me la jeta dessus, ‘’- O l’infâme microbe !’’
Avec l’air décidé d’accomplir son plein droit.

M’enjambant jusqu’au buste, elle me montra, cruelle,
Ses dessous merveilleux en dentelles moirée,
Et puis s’accroupissant, elle visa, sensuelle,
Mon visage ébahi par ses senteurs poivrées.

Je ne vis que sa vulve gonflée de désirs,
Sa rose dilatée suintant de rosée,
Son urètre pointé et tout prêt pour le tir,

Et un jet prodigieux dignement préparé.

La douche parfumée et ses vapeurs intimes
Arrosait tout mon corps et ma bouche en folie.
J’avalais goulûment cette liqueur sublime,
Heureux de la faveur qui m’était consentie.

J’appréciais sans façon cet auguste breuvage
Au goût particulier, âcre, salé et chaud…
Je buvais le jet dru comme un enfant bien sage
Qui attend patiemment la tournée des cadeaux.

Combien de femmes ignorent que leurs pluies bienfaisantes
Procurent à leurs amants un bonheur sans pareil ?
Pourquoi leur refuser cette faveur plaisante
Qui les mène un instant au pays des merveilles ?

Elle se vida le ventre gorgé de nectar,
Se purgeant sans façon pour mon plus grand plaisir
Et m’obligea, en plus, sans remettre à plus tard,
A bien lécher les gouttes du précieux élixir…

Je croyais maintenant en avoir terminé :
N’était-ce pas le fruit de ma proposition ?
Mais Madame en avait autrement décidé
Et poursuivit le jeu de cette punition.

D’un mouvement rapide, elle fit demi-tour
En effleurant mon corps de ses dessous câlins,
Et, présentant son cul et ses plus beaux atours
Dit : ‘’Que je l’ai mijoté ce suprême festin !’’

Je ne la compris pas. Toutefois, dans l’instant,
Dans ma situation, j’augurai quelque chose…
J’observais, silencieux, son œillet ravissant,
Attendant le produit promis par cette pause.

J’étais vraiment coincé sans pouvoir me dédire,
Enivré par ce trou dont la dilatation
M’expédia un grand vent comme pour me maudire,
Qui embauma mon nez et mes exultations.

-Tu iras jusqu’au bout ! Prends-en pour ton argent !
Ces mots jaillirent d’elle, avec un ton rageur.
De bonnes grâces, puni, je m’inclinai, patient,
Décidé, sans broncher, d’agir avec ardeur.

- ‘’Tu pensais, mon ami, qu’un simple jet d’urine
Allait tout effacer du jour au lendemain ?
Non, tu ne connais pas la rancœur qui me mine
Et me pousse, mon cher, à t’humilier enfin’’.

Je la sentis pousser, en éclatant de rire,
Au ras de mon visage écarlate et songeur,
Et je vis s’approcher ce qui prête à sourire :
‘’Le meilleur des festins’’ embaumant de senteurs…

Je n’ose vous avouer ce qu’elle m’a donné :
Le nombre des étrons, je ne le comptai pas.
J’étais ivre de honte, damné, et relégué
Au niveau des humeurs de ce curieux repas.

Repu de ce ‘’festin’’ soudain improvisé,
De ses matières fécales et ô combien intimes,
Je terminai mon œuvre, en parfait ouvrier,
En lui léchant le cul et ses parties divines.

Apparemment comblée par ce supplice étrange
Qui honora son âme et tout son fondement,
Elle se releva, comme aurait fait un ange,
En jetant ses regards dans mes yeux, fixement :

-‘’Tu as maintenant droit au breuvage des dieux.
Nous allons, de ce pas, déguster la bouteille.
Nous trinquerons ensemble au bonheur d’être deux
Et oublierons bien vite cette soirée de veille.’’

J’appréciais vivement de me rincer la bouche
Encore parsemée de boulettes fumantes,
Des matières formées par ma sainte nitouche
Depuis la veille au soir par sa fureur ardente.

Je n’osais regarder son visage ravi,
Piqué jusque dans l’âme et dans mon amour-propre,
Mais je sentis sur moi son sourire épanoui
Me rappelant soudain que j’étais son bien propre :

-‘’ Il est temps maintenant de déguster ces plats
Tous ces évènements m’ont mise en appétit.
Tu l’as bien mérité ! N’en fais pas tout un plat !
Et tu pourrais surtout me dire un grand merci’’.

Que j’étais subjugué par ses mains délicates !
Ses doigts fins et menus, et ses ongles taillés !
Je subissais la loi de ma précieuse chatte
Qui m’avait possédé, humilié et raillé.


Moi, je ne mangeai rien…J’en avais eu assez.
Elle le remarqua, et dit d’un ton précieux :
- Allez ! Fais un effort ! Prends donc une bouchée !
Je puis te l’assurer, c’est vraiment délicieux.

Elle ajouta, sérieuse : ‘’Voilà le résultat !
Quand on va voir ailleurs, on manque le meilleur.
Si tu pouvais te voir ? Mon dieu, mais quel état !
Veille donc à présent à faire tout mon bonheur’’…

Serai-je vraiment quitte ? Et mes erreurs passées
Seront-elles oubliées ? Nul ne le sait, ma foi.
Et je pense souvent que pour être lavé,
Il faudra me prêter à son jeu bien des fois.

Est-ce pour me déplaire ? Mais non, bien au contraire.
Que j’aime ma Justine et ses nombreux appâts !
Et je veux lui offrir ces instants pour lui plaire
Et pour fuir mon passé en dégustant ses ‘’plats
’’…
merci à Armand
Par EROS - Publié dans : Littérature érotique
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