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Dimanche 20 mai 7 20 /05 /Mai 08:15
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Dimanche 20 mai 7 20 /05 /Mai 07:37
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Samedi 19 mai 6 19 /05 /Mai 07:31
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Samedi 19 mai 6 19 /05 /Mai 07:30
EUGÉNIE
Voyons, voyons, monsieur, comment votre philosophie explique cette sorte de délit. Il est affreux, n’est-ce pas ?
DOLMANCÉ
Commencez à partir d’un point, Eugénie, c’est que rien n’est affreux en libertinage, parce que tout ce que le libertinage inspire l’est également par la nature ; les actions les plus extraordinaires, les plus bizarres, celles qui paraissent choquer le plus évidemment toutes les lois, toutes les institutions humaines (car pour le ciel, je n’en parle pas), eh bien, Eugénie, celles-là même ne sont point affreuses, et il n’en est pas une d’elles qui ne puisse se démontrer dans la nature ; il est certain que celle dont vous me parlez, belle Eugénie, est la même relativement à laquelle on trouve une fable si singulière dans le plat roman de l’Écriture Sainte, fastidieuse compilation d’un juif ignorant, pendant la captivité de Babylone ; mais il est faux, hors de toute vraisemblance, que ce soit en punition de ces écarts que ces villes ou plutôt ces bourgades aient péri par le feu ; placées sur le cratère de quelques anciens volcans, Sodome, Gomorrhe périrent comme ces villes de l’Italie qu’engloutirent les laves du Vésuve ; voilà tout le miracle, et ce fut pourtant de cet événement tout simple que l’on partit pour inventer barbarement le supplice du feu contre les malheureux humains qui se livraient dans une partie de l’Europe à cette naturelle fantaisie.
EUGÉNIE
Oh ! naturelle !
DOLMANCÉ
Oui, naturelle, je le soutiens ; la nature n’a pas deux voix, dont l’une fasse journellement le métier de condamner ce que l’autre inspire, et il est bien certain que ce n’est que par son organe que les hommes entichés de cette manie reçoivent les impressions qui les y portent. Ceux qui veulent proscrire ou condamner ce goût prétendent qu’il nuit à la population. Qu’ils sont plats ces imbéciles qui n’ont jamais que cette idée de population dans la tête et qui ne voient, jamais que du crime à tout ce qui s’éloigne de là ! Est-il donc démontré que la nature ait de cette population un aussi grand besoin qu’ils voudraient nous le faire croire ? Est-il bien certain qu’on l’outrage chaque fois qu’on s’écarte de cette stupide propagation ? Scrutons un instant, pour nous en convaincre, et sa marche et ses lois. Si la nature ne faisait que créer et qu’elle ne détruisît jamais, je pourrais croire avec ces fastidieux sophistes que le plus sublime de tous les actes serait de travailler sans cesse à celui qui produit, et je leur accorderais à la suite de cela que le refus de produire devrait nécessairement être un crime ; le plus léger coup d’œil sur les opérations de la nature ne prouve-t-il pas que les créations, que l’une et l’autre de ces opérations se lient et s’enchaînent même si intimement qu’il devient impossible que l’une puisse agir sans l’autre ? que rien ne naîtrait, rien ne se régénérerait sans des destructions ? La destruction est donc une des lois de la nature comme la création. Ce principe admis, comment puis-je offenser cette nature, en refusant de créer ? ce qui, à supposer un mal à cette action, en deviendrait un infiniment moins grand, sans doute, que celui de détruire, qui pourtant se trouve dans ses lois, ainsi que je viens de le prouver. Si, d’un côté, j’admets donc le penchant que la nature me donne à cette perte, que j’examine, de l’autre, qu’il lui est nécessaire et que je ne fais qu’entrer dans ses vues en m’y livrant, où sera le crime, alors, je vous le demande ? Mais vous objectent encore les sots et les populateurs, ce qui est synonyme, ce sperme productif ne peut être placé dans vos reins à aucun autre usage que pour celui de la propagation ; l’en détourner est une offense. Je viens d’abord de prouver que non, puisque cette perte n’équivaudrait même pas à une destruction bien plus importante que la perte, ne serait pas elle-même un crime. Secondement, il est faux que la nature veuille que cette liqueur spermatique soit absolument et entièrement destinée à produire ; si cela était, non seulement elle ne permettrait pas que cet écoulement eùt lieu dans tout autre cas, comme nous le prouve l’expérience, puisque nous la perdons quand nous voulons et où nous voulons, et ensuite elle s’opposerait à ce que ces pertes eussent lieu sans coït, comme il arrive, et dans nos souvenirs ; avare d’une liqueur aussi précieuse, ce ne serait jamais que dans le vase de la propagation qu’elle en permettrait l’écoulement ; elle ne voudrait assurément pas que cette volupté, dont elle nous couronne alors, pût être ressentie quand nous détournerions l’hommage ; car il ne serait pas raisonnable de supposer qu’elle consentit à nous donner du plaisir, même au moment où nous l’accablerions d’outrages. Allons plus loin : si les femmes n’étaient nées que pour produire, ce qui serait assurément si cette production était si chère à la nature, arriverait-il que sur la plus longue vie d’une femme il ne se trouve cependant que sept ans, toute déduction faite, où elle soit en état de donner la vie à son semblable ? Quoi ! la nature est avide de propagations ; tout ce qui ne tend pas à ce but l’offense, et sur cent ans de vie, le sexe destiné à produire ne le pourra que pendant sept ans ! La nature ne veut que des propagations, et la semence qu’elle prête à l’homme pour servir ces propagations, se perd tant qu’il plaît à l’homme ! Il trouve le même plaisir à cette perte qu’à l’emploi utile, et jamais le moindre inconvénient !…
Cessons, mes amis, cessons de croire à de telles absurdités ; elles font frémir le bon sens. Ah ! loin d’outrager la nature, persuadons-nous bien, au contraire, que le sodomite et la tribade la servent, en se refusant opiniâtrement à une conjonction dont il ne résulte qu’une progéniture fastidieuse pour elle. Cette propagation, ne nous trompons point, ne fut jamais une de ses lois, mais une tolérance tout au plus, je vous l’ai dit. Eh ! que lui importe que la race des hommes s’éteigne ou s’anéantisse sur la terre ! Elle rit de notre orgueil à nous persuader que tout finirait si ce malheur avait lieu ! Mais elle ne s’en apercevrait seulement pas.
S’imagine-t-on qu’il n’y ait pas déjà des races éteintes ? Buffon en compte plusieurs, et la nature, muette à une perte aussi précieuse, ne s’en aperçoit seulement pas. L’espèce entière s’anéantirait que l’air n’en serait ni moins pur, l’astre ni moins brillant, la marche de l’univers moins exacte.
Qu’il fallait d’imbécillité cependant pour croire que notre espèce est tellement utile au monde que celui qui ne travaillerait pas à la propager, ou qui troublerait cette propagation deviendrait nécessairement un criminel ! Cessons de nous aveugler à ce point, et que l’exemple des peuples, plus raisonnables que nous, serve à nous persuader de nos erreurs. Il n’y a pas un seul coin sur la terre où ce prétendu crime de sodomie n’ait eu des temples et des sectateurs. Les Grecs, qui en faisaient pour ainsi dire une vertu, lui érigèrent une statue sous le nom de Vénus Callipyge ; Rome envoya chercher des lois à Athènes, et elle en rapporta ce goût divin. Quel progrès ne lui voyons-nous pas faire sous les empereurs ? À l’abri des aigles romaines, il s’étend d’un bout de la terre à l’autre ; à la destruction de l’empire, il se réfugie près de la tiare, il suit les arts en Italie, il nous parvient quand nous nous poliçons. Découvrons-nous un hémisphère, nous y trouvons la sodomie. Cook mouille dans un nouveau monde : elle y règne. Si nos ballons eussent été dans la lune, elle s’y serait trouvée de même. Goût délicieux ! enfant de la nature et du plaisir, vous devez être partout où se trouveront les hommes ; et partout où l’on vous aura connu, l’on vous érigera des autels !… Eh bien, petit ange, es-tu convertie ? cesses-tu de croire que la sodomie soit un crime ?
EUGÉNIE
Et quand elle en serait un, que m’importe ? Ne m’avez-vous pas démontré le néant des crimes ? Il est bien peu d’actions maintenant qui soient criminelles à mes yeux.
DOLMANCÉ
Il n’est de crime à rien, chère fille, à quoi que ce soit au monde ; la plus monstrueuse des actions n’a-t-elle pas un côté par lequel elle nous est propice ?
EUGÉNIE
Qui en doute ?
DOLMANCÉ
Eh bien ! de ce moment elle cesse d’être un crime ; car pour que ce qui sert l’un en nuisant à l’autre fût un crime, il faudrait démontrer que l’être lésé est plus précieux à la nature que l’être servi ; or, tous les individus étant égaux aux yeux de la nature, cette prédilection est impossible ; donc l’action qui sert l’un en nuisant à l’autre est d’une indifférence parfaite à la nature.
Mais si l’action nuisait à une très grande quantité d’individus et qu’elle ne nous rapportât à nous qu’une très légère dose de plaisir, ne serait-il pas affreux de s’y livrer alors ?
DOLMANCÉ
Pas davantage, parce qu’il n’y a aucune comparaison entre ce qu’éprouvent les autres et ce que nous ressentons ; la plus forte dose de douleur chez les autres doit assurément être nulle pour nous, et le plus léger chatouillement de plaisir éprouvé par nous nous touche ; donc nous devons, à quel prix que ce soit, préférer ce léger chatouillement qui nous délecte à cette somme immense de malheurs d’autrui, qui ne saurait nous atteindre ; mais s’il arrive, au contraire, que la singularité de nos organes, une construction bizarre nous rendent agréables les douleurs du prochain, ainsi que cela arrive souvent, qui doute alors que nous ne devions incontestablement préférer cette douleur d’autrui qui nous amuse à l’absence de cette douleur qui deviendrait une privation pour nous ? La source de toutes nos erreurs en morale vient de l’admission ridicule de ce fil de fraternité qu’inventèrent les chrétiens dans leur siècle d’infortune et de détresse. Contraints à mendier la pitié des autres, il n’était pas maladroit d’établir qu’ils étaient tous frères. Comment refuser des secours d’après une telle hypothèse ? Mais il est impossible d’admettre cette doctrine. Ne naissons-nous pas tous isolés ? je dis plus, tous ennemis les uns des autres ? tous dans un état de guerre perpétuelle et réciproque ? Or je vous demande si cela serait, dans la supposition que les vertus, exigées par ce prétendu fil de fraternité, fussent réellement dans la nature ? Si sa voix les inspirait aux hommes, ils les éprouveraient en naissant. Dès lors la pitié, la bienfaisance, l’humanité seraient des vertus naturelles, dont il serait impossible de se défendre et qui rendraient cet état primitif de l’homme sauvage totalement contraire à ce que nous le voyons.
Mais si, comme vous le dites, la nature fait naître les hommes isolés, tous indépendamment les uns des autres, au moins m’accorderez-vous que les besoins, en les rapprochant, ont dû nécessairement établir quelques liens entre eux ; de là, ceux du sang nés de leur alliance réciproque, ceux de l’amour, de l’amitié, de la reconnaissance ; vous respecterez au moins ceux-là, j’espère ?
DOLMANCÉ
Pas plus que les autres, en vérité ; mais analysons-les, je le veux : un coup d’oeil rapide, Eugénie, sur chacun en particulier.
Direz-vous, par exemple, que le besoin de me marier, ou pour voir prolonger ma race, ou pour arranger ma fortune, doit établir des liens indissolubles ou sacrés avec l’objet auquel je m’allie ? Ne serait-ce pas, je vous le demande, une absurdité que de soutenir cela ? Tant que dure l’acte du coït, je peux, sans doute, avoir besoin de cet objet pour y participer ; mais sitôt qu’il est satisfait, que reste-t-il, je vous prie, entre lui et moi ? et quelle obligation réelle enchaînera à lui ou à moi les résultats de ce coït ? Ces derniers liens furent les fruits de la frayeur qu’eurent les parents d’être abandonnés dans leur vieillesse, et les soins intéressés qu’ils ont de nous dans notre enfance ne sont que pour mériter ensuite les mêmes attentions dans leur dernier âge.
Cessons d’être la dupe de tout cela ; nous ne devons rien à nos parents… pas la moindre chose, Eugénie, et comme c’est bien moins pour nous que pour eux qu’ils ont travaillé, il nous est permis de les détester et de nous en défaire, même si leur procédé nous irrite ; nous ne devons les aimer que s’ils agissent bien avec nous, et cette tendresse alors ne doit pas avoir un degré de plus que celle que nous aurions pour d’autres amis, parce que les droits de la naissance n’établissent rien, ne fondent rien, et qu’en les scrutant avec sagesse et réflexion, nous n’y trouverions sûrement que des raisons de haine pour ceux qui, ne songeant qu’à leurs désirs, ne nous ont donné souvent qu’une existence malheureuse ou malsaine.
Vous me parliez des liens de l’amour, Eugénie ; puissiez-vous jamais ne les connaître ! Ah ! qu’un tel sentiment, pour le bonheur que je vous souhaite, n’approche jamais de votre coeur ! Qu’est-ce que l’amour ? On ne peut le considérer, ce me semble, que comme l’effet résultatif des qualités d’un bel objet sur nous ; ces effets nous transportent, ils nous enflamment ; si nous possédons cet objet, nous voilà contents ; s’il nous est impossible de l’avoir, nous nous désespérons. Mais quelle est la base de ce sentiment ? le désir. Quelles sont les suites de ce sentiment ? la folie. Tenons-nous-en donc au motif et garantissons-nous des effets. Le motif est de posséder l’objet ; eh bien ! tâchons de réussir, mais avec sagesse ; jouissons-en dès que nous l’avons ; consolons-nous dans le cas contraire ; mille autres objets semblables, et souvent bien meilleurs, nous consoleront de la perte de celui-là ; tous les hommes, toutes les femmes se ressemblent ; il n’y a point d’amour qui résiste aux effets d’une réflexion saine. Oh ! quelle duperie que cette ivresse qui, absorbant en nous le résultat des sens, nous met dans un tel état que nous ne voyons plus, que nous n’existons plus que par cet objet follement adoré ! Est-ce donc là vivre ? N’est-ce pas bien plutôt se priver volontairement de toutes les douceurs de la vie ? N’est-ce pas vouloir rester dans une fièvre brûlante qui nous absorbe et qui nous dévore sans nous laisser d’autre bonheur que des jouissances métaphysiques si ressemblantes aux effets de la folie ? Si nous devions toujours l’aimer, cet objet adorable, s’il était certain que nous ne dussions jamais l’abandonner, ce serait encore une extravagance sans doute, mais excusable au moins. Cela arrive-t-il ? A-t-on beaucoup d’exemples de ces liaisons éternelles qui ne se sont jamais démenties ? Quelques mois de jouissances, remettant l’objet à sa véritable place, nous font rougir de l’encens que nous avons brille sur ses autels, et nous arrivons souvent à ne pas même concevoir qu’il ait pu nous séduire à ce point.
Ô ! filles voluptueuses, livrez-nous donc vos corps tant que vous le pourrez !… Divertissez-vous, voilà l’essentiel ; mais fuyez avec soin l’amour. Il n’y a de bon que son physique, disait le naturaliste Buffon, et ce n’était pas sur cela seul qu’il raisonnait en bon philosophe. Je le répète, amusez-vous, mais n’aimez point. Les femmes ne sont pas faites pour un seul homme, c’est pour tous que les a créées la nature. N’écoutant que cette voix sacrée, qu’elles se livrent indifféremment à tous ceux qui veulent d’elles. Toujours putains, jamais amantes, fuyant l’amour, adorant le plaisir, ce ne seront plus que des roses qu’elles trouveront dans la carrière de la vie ; ce ne seront plus que des fleurs qu’elles nous prodigueront !…
La dernière partie de mon analyse porte donc sur les liens de l’amitié et sur ceux de la reconnaissance. Respectons les premiers, j’y consens, tant qu’ils nous sont utiles ; gardons nos amis tant qu’ils nous servent ; oublions-les dès que nous n’en tirons plus rien ; ce n’est jamais que pour soi qu’il faut aimer les gens ; les aimer pour eux-mêmes n’est qu’une duperie ; jamais il n’est dans la nature d’inspirer aux hommes d’autres mouvements, d’autres sentiments que ceux qui doivent leur être bons à quelque chose ; rien n’est égoïste comme la nature : soyons-le donc aussi si nous voulons accomplir ses lois.
Quant à la reconnaissance, Eugénie, c’est le plus faible de tous les liens sans doute. Est-ce donc pour nous que les hommes nous obligent ? N’en croyons rien, ma chère ; c’est par ostentation, par orgueil. N’est-il donc pas humiliant, dès lors, de devenir ainsi le jouet de l’amour-propre des autres ? ne l’est-il pas encore davantage d’être obligé ? Rien de plus à charge qu’un bienfait reçu. Point de milieu il faut le rendre ou en être avili. Les âmes fières se font mal au poids du bienfait : il pèse sur elles avec tant de violence que le seul sentiment qu’elles exhalent est de la haine pour le bienfaiteur.
Quels sont donc maintenant, à votre avis, les liens qui suppléent à l’isolement où nous a créés la nature ? Quels sont ceux qui doivent établir des rapports entre les hommes ?
À quels titres les aimerons-nous, les chérirons-nous, les préférerons-nous à nous-mêmes ? De quel droit soulagerons-nous leur infortune ? Où sera maintenant dans nos âmes le berceau de belles et inutiles vertus de bienfaisance, d’humanité, de charité, indiquées dans le code absurde de quelques religions imbéciles qui, prêchées par des imposteurs ou par des mendiants, durent nécessairement conseiller ce qui pouvait les soutenir ou les tolérer ?
Eh bien ! Eugénie, admettez-vous encore quelque chose de sacré parmi les hommes ? Concevez-vous quelques raisons de ne pas toujours nous préférer à eux ?
EUGÉNIE
Ces leçons, que mon coeur devance, me flattent trop pour que mon esprit les récuse.
DOLMANCÉ
Elles sont dans la nature, Eugénie ; la seule approbation que tu leur donnes le prouve ; à peine éclose de son sein, comment ce que tu sens pourrait-il être le fruit de la corruption ?
EUGÉNIE
Mais si toutes les erreurs que vous préconisez sont dans la nature, pourquoi les lois s’y opposent-elles ?
DOLMANCÉ
Parce que les lois ne sont pas faites pour le particulier, mais pour le général, ce qui les met dans une perpétuelle contradiction avec l’intérêt personnel, attendu que l’intérêt personnel l’est toujours avec l’intérêt général. Mais les lois, bonnes pour la société, sont très mauvaises pour l’individu qui la compose ; car, pour une fois qu’elles le protègent ou le garantissent, elles le gênent et le captivent les trois quarts de sa vie ; aussi l’homme sage et plein de mépris pour elles les tolère-t-il comme il fait des serpents et des vipères qui, bien qu’elles blessent ou qu’elles empoisonnent, servent pourtant quelquefois dans la médecine ; il se garantira des lois comme il le fera de ces bêtes venimeuses ; il s’en mettra à l’abri par des précautions, par des mystères, toutes choses faciles à la sagesse et à la prudence.
Donatien Alphonse François de Sade
Par EROS - Publié dans : Littérature érotique
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Vendredi 18 mai 5 18 /05 /Mai 07:35

Par EROS - Publié dans : Bandes dessinées
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Vendredi 18 mai 5 18 /05 /Mai 07:31
Par EROS - Publié dans : Photos coquines
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Jeudi 17 mai 4 17 /05 /Mai 07:31
Par EROS - Publié dans : Photos coquines
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Jeudi 17 mai 4 17 /05 /Mai 07:30

Je vous propose une nouvelle catégorie d'article que l'on pourrait appeler "avant et pendant (ou après)"

Des visages de femmes "au naturel" et pendant l'acte sexuel...

Commençon sotut de suite, si vous le voulez bien

 

Par EROS - Publié dans : Inclassable ailleurs
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Mercredi 16 mai 3 16 /05 /Mai 07:58
Je n’aime pas à voir la brune secrétaire
Qui suce avec pudeur, affecte un vif émoi
Et se trouble si fort qu’elle crache par terre
En disant : « Oh ! pardon, je me croyais chez moi. »
 
Je n’aime pas à voir ces jeunes filles suisses
Qui, si quelqu’un leur dit : « Où donc est le buffet ? »
Répondent simplement : « Il est entre mes cuisses. »
Ce sont là des propos qui font mauvais effet.
 
Je n’aime pas la bonne à la trop belle bouche,
Qui dit au nouveau maître, avec un air penché,
« Si monsieur veut sonner à l’heure où il se couche
Je fais soixante-neuf par-dessus le marché ! »
 
Je n’aime pas à voir qu’une actrice allemande
Coure aux water-closets sans prendre de bougeoir
S’encule par erreur sur un homme qui bande
Et fasse refouler l’étron qui voulait choir.
 
Je n’aime pas à voir la tendre fiancée
Qui dit, en déployant les lèvres de son cul :
« N’ai-je point sous mes poils une fleur de pensée ? »
Je verrai là plutôt un péril de cocu.
 
Je n’aime pas à voir le studieux potache
Qui se branle à plein poing derrière sa maman
Et, sans même songer que le foutre ça tache,
Décharge sur la robe avec ravissement.
 
Je n’aime pas à voir derrière une roulotte
La gitane en levrette et qui baise trop bien,
Ruisselle par la croupe, inonde la culotte,
Puis se torche le cul dans l’herbe comme un chien.
 
Je n’aime pas à voir la douce concubine
Qu’on encule toujours et qui, d’un doigt lascif
Se branle le bouton, se tire la barbiche,
Pour soulager son cul douloureux et passif
 
Je n’aime pas à voir, leste comme une mouche,
Le petit corps penché d’une arpète aux yeux noirs
Qui travaille bien moins des mains que de la bouche
Et moins à l’atelier que dans les urinoirs.
 
Je n’aime pas à voir la gosse mal foutue
Qui me tire la manche en disant : « M’sieur ! eh ! M’sieur,
Venez donc rigoler, maman me prostitue,
Vous m’enfilerez bien sur elle dans le pieu. »
 
Je n’aime pas qu’au Bois, une vierge insinue
En caressant les poils de son nouveau manchon :
« J’en montre encore bien plus quand je suis toute nue,
Mais vous ne verrez pas ceux-là, petit cochon. »
 
Je n’aime pas à voir deux jeunes ingénues
Qui, pour faire plaisir à leur frère cadet,
Lui masturbent la pine entre leurs cuisses nues
Puis se lavent le cul sur le même bidet.
 
Je n’aime pas à voir le chasseur de buvette
Porter un billet doux à la putain du coin,
Qui se met vite à poil, le cul dans la cuvette
Et dit : « Viens m’enfiler, mon petit. J’ai besoin. »
 
Je n’aime pas à foutre une fille endormie
Qui s’étend sur le ventre, ouvre un cul mal torché,
Rêve encore que ma pine est celle d’une amie
Et crie : « Ah ! qu’il est gros ton nouveau godmiché ! »
 
Je n’aime pas à voir une pauvre pucelle
De treize ans, qui se fait enculer sous un pont
Puis accroupit son cul d’où le foutre ruisselle.
C’est obscène, le cul d’une vierge qui pond.
 
Je n’aime pas à voir la soeur des Ursulines
Qui songe, en explorant ses organes poilus :
« Dieu m’a donné dix doigts pour m’en servir de pines
Et je n’ai que deux trous ! J’en voudrais huit de plus »
 
Je n’aime pas à voir la vierge en tulle rose
Qui rejoint à l’écart un jeune homme inconnu
Et dit : « Pour commencer, fais-moi feuille de rose. »
Ce n’est pas pour cela, vraiment, qu’il est venu.
 
Je n’aime pas la vierge aux prunelles d’opale
Qui branle son cousin parce qu’il bande trop
Et qui crie en voyant jaillir le foutre pâle :
« Ça m’excite un garçon qui pisse du sirop ! »
 
Je n’aime pas à voir la vaste maquerelle
Qui se fait un sérail de ses vingt-deux putains
Leur baise le derrière, en couche sept sur elle
Et décharge sept fois, rapport à ses instincts.
 
Je n’aime pas à voir que le soir de ses noces
La mariée en blanc se torde, pousse un cri,
Rie à pisser de rire, accouche de deux gosses
Et généreusement les donne à son mari.
 
Je n’aime pas à voir la femme trop contente
Qui dit : « Ma jeune soeur et mon fils n’ont qu’un lit
À chaque fois qu’il bande, il enfile sa tante
Et plus qu’il la ramone et plus qu’elle s’embellit. »
 
Je n’aime pas qu’Irma se débraille pour boire
Ouvre une aisselle à poils, s’amuse à la friser,
Dresse le sombre bout de ses tétons en poire
Et dise : « J’ai trop bu, je voudrais bien baiser. »
 
Je n’aime pas à voir sept gougnottes en groupe
Qui vont chier ensemble au jardin, n’importe où,
Pour voir l’étron sortir du milieu de la croupe
Et se torcher le cul d’un coup de langue au trou.
 
Je n’aime pas à voir la grande bohémienne
Qui dit sur une route au naïf écolier :
« Montre-moi ta bibitte et tu verras la mienne »,
Puis lui présente un con touffu comme un hallier.
 
Je n’aime pas la gosse amatrice d’andouilles
Qui suçant un long vit jusqu’aux choses poilues
Le mord avec fureur, le tranche au ras des couilles
Et soupire : « Pardon ! je ne le ferai plus. »
 
Je n’aime pas à voir que Gilda langoureuse
Serre contre son cour sa pine en caoutchouc
Et dise : « Cher amour, que tu me rends heureuse !
Fais-moi jouir encore, situ bandes, mon chou. »
 
Je n’aime pas à voir ce bordel de Narbonne
Où deux jeunes soldats, qu’il faudrait surveiller
Restent dans le couloir pour enculer la bonne,
Puis lui coupent sa bourse au lieu de la payer.
 
Je n’aime pas à voir la mercière en cornette
Se tromper de client quand j’arrive au comptoir
Et dire à la trottin : « Mademoiselle Annette !
C’est pour vous enculer, passez dans le foutoir. »
 
Je n’aime pas Fifi, haute comme une puce
Qui me dit en m’offrant un bouquet de deux sous
« M’sieur ! Prenez un sapin ! Laissez que je vous suce
Et vous tâterez bien ma fente par-dessous. »
 
Je n’aime pas l’enfant, la pauvre bouquetière,
Qui gagne beaucoup moins à vendre son muguet
Qu’à sucer les passants le long du cimetière
Pendant que sa grand-mère, à deux pas, fait le guet.
 
Je n’aime pas au lit la petite Lucile,
Qui prend son pauvre con douillet et cramoisi
Dit : « J’aime mieux sucer, maman, c’est plus facile »
Et qu’on gifle d’un mot : « Tu baiseras aussi. »
 
Je n’aime pas Fifi qui raconte : « C’est drôle ;
Maman a mille poils, moi rien qu’un peu,
Et chaque soir papa nous baise à tour de rôle,
Mais toujours moi d’abord, et maman quand il peut. »
 
Je n’aime pas à voir la naïve promise
Qui tire par le vit son petit prétendu
Et dit, en soulevant sa cotte et sa chemise :
« Ce qu’on a de fendu, ça n’est pas défendu. »
 
Je n’aime pas l’élève avec sa grosse tresse
Qui, seule dans la classe, écrit sur le tableau :
« J’ai fait soixante-neuf avec la sous-maîtresse
Son foutre me dégoûte. Il fait comme de l’eau. »
 
Je n’aime pas à voir la trottin blonde et rose
Qui lève ses jupons, pisse dans le ruisseau
Et dit au sénateur qui regarde son chose :
« T’as jamais vu de con, espèce de puceau ? »
 
Je n’aime pas à voir la bouche d’une Anglaise
Avaler un grand vit qui bande éperdument.
Je n’aime pas à voir surtout qu’elle s’y plaise
Jusques à décharger plus tôt que son amant.
 
Je n’aime pas à voir, chez la mauresque où j’entre,
Fatma qui montre à nu tout son corps moricaud
Et puis danse du cul comme on danse du ventre
En disant : « Moi, je fais ça kif kif bourricot. »
 
Je n’aime pas à voir la gosse dans la rue
Qui dit : « M’sieur, j’ai trop bu. Emmenez-moi pisser ! »
Puis qui tripote et prend les tétons d’une grue
Et crie : « Où qu’est ma pine ? On lui ferait sucer. »
 
Je n’aime pas à voir que la pauvre Ninette
Se branle sur sa mère et lui dise : « Maman !
Maman ! lèche mon cul ! Maman, fais-moi minette
Ou laisse-moi sortir, que je trouve un amant. »
 
Je n’aime pas à voir la pucelle irritable
Qui pour peu qu’on lui touche une cuisse à dîner
Crie en riant : « Papa ! je jouis sous la table !
Je voudrais bien sortir pour me faire piller. »
 
Je n’aime pas à voir la pauvre gosseline
Qui se graisse l’anus mais se trompe de pot,
S’encule de moutarde au lieu de vaseline
Et hurle en aboyant comme un petit cabot.
 
Je n’aime pas à voir un vieux con, rouge et chauve,
Qui se gonfle d’amour et dégueule son rut,
Bâille et bave en ouvrant un large vagin mauve
Et dit : « Je t’aime ! » (Hélas !) quand je soupire : « Zut ! »
 
Je n’aime pas qu’un homme assis sur une chaise
Enfile par-derrière une pauvre trottin
Et lui fourre deux doigts au cul lorsqu’il la baise,
Pour se branler la pine à travers l’intestin.
 
Je n’aime pas qu’Iris en mousseline bleue
Caresse au bal ma verge et dise en la baisant :
« Je commence toujours les romans par la queue. »
Le mot est vif, ma chère, encore qu’il soit plaisant.
 
Je n’aime pas, après un long flirt équivoque
La jeune fille en blanc qui voudrait s’en aller
Et qui, lorsqu’on lui dit : « Cette histoire vous choque ? »
Répond gaiement : « Non ! non ! mais je vais me branler. »
 
Je n’aime pas à voir la servante bretonne
Qui, sur le canapé, baise avec le valet
Puis se torche dans la housse de cretonne
Et se met à genoux pour dire un chapelet.
 
Je n’aime pas à voir dans la rue, à Bruxelles,
L’horrible maquignonne, au visage hideux,
Qui dit : « Joli bandeur, voulez-vous des pucelles ?
J’en loue à tous les prix, depuis cinq francs les deux ! »
 
Je n’aime pas à voir la grosse douairière
Qui, pour rester fidèle au feu duc, son cocu,
Fait l’amour tous les soirs par le trou de derrière
Et crie à ses valets : « La valetaille ! en cul ! »
 
Je n’aime pas à voir la bonne de Marcelle
Qui, chaque soir, au lit la gougnotte (ô combien !)
S’assure en même temps qu’elle est toujours pucelle
Et qui dit à sa mère en passant : « Tout va bien. »
 
Je n’aime pas, qu’à poil, deux soeurs couchent ensemble
Se touchent par-devant et derrière aussi ;
Puis d’un long doigt bandeur qui masturbe et qui tremble
Se branlent pour leurs flirts et se disent : « Merci. »
 
Je n’aime pas qu’un soir la fille de cuisine
Sculpte une pine en bois sans couillons par-dessous,
Puis, subrepticement, la passe à ma cousine
Qui crie : « Ah ! que c’est chic ! » et lui donne cent sous.
 
Je n’aime pas à voir la joyeuse Niniche
Qui dit en s’excusant de revenir si tard,
« Maman, je suis pucelle, on veut voir ma moniche
Ils m’ont tous fait l’amour par le petit pétard. »
 
Je n’aime pas à voir qu’une femme de chambre
Déconne sa maîtresse au lit sans s’excuser,
Empoigne avec fureur son maître par le membre
Et s’enfile en criant : « C’est mon tour de baiser ! »
 
Je n’aime pas qu’un homme, aux brutales caresses,
Retroussant un trottin debout dans le métro,
Lui foute impudiquement sa pine entre les fesses
Et décharge en disant : « Pardon ! je bandais trop ! »
 
Je n’aime pas à voir la maîtresse du Pape
Qui, pour monter en grade et changer de milieu,
Coïte avec un Christ en forme de Priape
Et se croit chaque soir la maîtresse de Dieu.
 
Je n’aime pas à voir, tout près d’une ingénue
Qui, d’un doigt leste et dur, se branle devant eux,
Un fils tout nu piner sa mère toute nue.
Ce n’est pas seulement immoral. C’est honteux.
 
Je n’aime pas à voir qu’à l’hôtel la gérante,
Invitée à fournir sur l’heure une putain,
Se présente elle-même au numéro quarante
Disant : « Je peux baiser jusqu’à demain matin. »
 
Je n’aime pas la noce aux portes de la ville
Où la fille d’honneur, que je baise debout,
Crie : « Au secours, Maman ! Y en a un qui m’enfile ! »
Même si chacun sait que sa mère s’en fout.
 
Je n’aime pas à voir sous la verte crépine
Le lycéen qui baise et la fille qui geint.
Non qu’elle soit en rut mais parce que la pine
Blesse le chancre à vif qu’elle a dans le vagin.
 
Je n’aime pas à voir la jeune fille amère
Qui dit : « Je me résigne à n’avoir pas d’amant
Mais depuis dix-huit mois que je gousse ma mère
Je voudrais bien changer de cul, pour un moment. »
 
Je n’aime pas à voir la fillette qui suce
Et qui, juste au moment que le foutre jaillit,
Recule sur les draps pour se prendre une puce
Tandis que le miché décharge sur le lit.
 
Je n’aime pas qu’un homme errant dans une allée
Trousse une pauvre jupe, enfile un pauvre anus,
Puis, cherchant par-devant le con de l’enculée,
Trouve un petit Priape au lieu d’une Vénus.
 
Je n’aime pas à voir la fille encore petite
Qu’un vieux flagellateur frappe sans la baiser
Et qui me dit dehors : « M’sieur ! Enfilez-moi vite
J’ai besoin de le faire. On vient de me fesser. »
 
Je n’aime pas à voir mousser la grosse bonne
Qui fout six coups par jour avec un vieux flacon
Et ne veut plus s’asseoir que sur une bonbonne
Pour se foutre un goulot dans la gorge du con.
Par EROS - Publié dans : Littérature érotique
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Mercredi 16 mai 3 16 /05 /Mai 07:30
Par EROS - Publié dans : Photos coquines
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