- C'est bon ainsi ?
Je fais " oui " de la tête. Nous nous approchons des cordes pendantes…
- Tends les bras, ordonne Phil.
Je lui présente mes poignets. Phil referme le mousqueton sur la boucle des deux bracelets de cuir. Il tire fortement, mais sans à-coups, sur l'extrémité libre de la corde et me voici les bras en l'air. Il noue la corde à l'un des anneaux fixés au mur qui me fait face. Je pensais qu'il allait carrément me suspendre. L'étirement du corps féminin est sa position de torture favorite, surtout quand la suppliciée est mince et menue comme moi. Mais cette fois, mes talons sont toujours posés à terre.
Phil attrape le mousqueton de l'autre corde et le clique à la boucle de ma cheville gauche. La traction qu'il exerce maintenant sur cette seconde corde me cambre le dos et me lève la jambe vers l'arrière, à peu près à l'horizontale. L'extrémité de la corde est fixée au mur derrière moi.
Ma jambe droite est restée verticale, mais mon talon s'est soulevé du sol. C'est ainsi attachée, prenant appui seulement sur les orteils de mon pied droit, que j'attends la suite.
Phil entreprend de me peloter, de me palper les seins. J'adore ça. Ma poitrine est menue, mais mes seins sont bien ronds, plantés haut et toujours très fermes. Ils ont de petites aréoles rose pâle et des pointes très dures et saillantes, du plus bel effet sous un pull moulant.
Phil adore d'habitude prendre mes tétons en bouche, les sucer, les mordiller, les aspirer. Mais cette fois, j'ai simplement droit à une excitation manuelle. Récupérant un peu de la salive qui me coule déjà sur le menton (à cause du bâillon), il humecte le bout de ses doigts, puis fait rouler sensuellement mes mamelons entre le pouce et l'index. Il les serre fort. Je ferme les yeux et je savoure…
La morsure des pinces à linge me ramène brusquement à la réalité. Chacun de mes tétons est maintenant prolongé par une pince en bois. Ça me brûle, mais j'aime ! J'ai droit encore à quelques caresses sous les seins, puis sur les flancs où mes côtes saillent à cause de l'étirement. Phil me sourit, je lui réponds par un soupir de satisfaction.
Mes jambes étant ouvertes à angle droit, mon sexe aussi s'est entrouvert. Il est trempé et dégoulinant de plaisir et de sueur mêlés. Je sens aussi mon clitoris se gonfler et pointer sous son capuchon.
Phil me contemple. Il prend quelques photos, sous différents angles, avec son appareil numérique, pour notre " album de souvenirs ".
Il vérifie ensuite la bonne tension des deux cordes. Sa main caresse sur toute sa longueur ma jambe horizontale, passe sur mon sexe sans s'attarder, puis descend le long de ma jambe verticale. Mon pied droit, très cambré, lui offre sa plante sans défense. Il délaisse pour cette fois cette proie facile. Il me sait pourtant très chatouilleuse à cet endroit.
La boule qui me sert de bâillon m'empêche de déglutir facilement et d'avaler ma salive. Un fin filet de bave me pend au menton.
Je sursaute ! Le premier coup de martinet vient de claquer bruyamment sur ma fesse gauche exposée. Je laisse échapper un petit cri, plus de surprise que de douleur. Pourtant, le coup a été appliqué avec une certaine force, et la sensation est cuisante. Clac : deuxième coup au même endroit. Tout mon corps tressaute. Le troisième coup est donné plus en arrière, sur ma cuisse. Le quatrième remonte vers le haut de ma fesse. Le cinquième est pour le bas de mon dos cambré…
Phil manie avec précision un martinet à manche de bois, pourvu d'une quinzaine de fines lanières plates en cuir fauve. Ces lanières font bien trente centimètres de longueur. C'est une " arme " redoutable dans les mains de qui sait s'en servir. Et lui, il sait !
J'ai arrêté de compter les coups au dixième peut-être, mais ils continuent à pleuvoir sur moi avec une régularité de métronome. Je ponctue chacun des impacts d'un petit cri étouffé, qui va du " ah ! " au " ouch ! ". La peau de mon dos, de ma fesse, de ma cuisse me brûle. Je me tortille sous les coups, mais je ne peux que subir, et subir encore. Mentalement, je me traite de " chienne ", parce que j'ai viscéralement besoin d'être fouettée, flagellée, humiliée avant d'atteindre le plein orgasme sexuel.
Jusqu'ici, Phil s'est tenu à un mètre de moi environ, face à mes hanches. En tournant la tête vers lui, entre les coups, je le vois officier méthodiquement. Son visage n'exprime aucune expression particulière, mais je sais qu'il bande douloureusement dans son jeans. Il manie le martinet de la main droite. Avant chaque coup, il rassemble le bout des mèches de cuir dans sa main gauche, se met dans la position d'un archer qui va lâcher sa flèche, vise posément l'endroit désiré, puis… Clac ! Cinq secondes environ entre chaque coup.
Une courte pause. Phil se déplace légèrement et vient se placer plus près de moi, à hauteur de mes épaules. Tourné vers l'arrière, il s'en prend maintenant à ma fesse droite qui, vu sa position plus basse, avait été relativement épargnée jusqu'ici. Nouvelle série d'une quinzaine d'impacts désagréables sur ma chair…
Mes yeux sont baignés de larmes, je bave de plus belle. À force de mordre la boule de mon bâillon, mes mâchoires me font mal. Sur mon pied droit posé au sol, je sens, tombant de ma vulve palpitante, les gouttes tièdes de mon jus intime.
Le sang me bat aux tempes. Ma tête est tombée en avant, entre mes bras levés. Mon menton touche le haut de mon buste, et le trop-plein de ma salive s'écoule maintenant entre mes seins.
Phil décide de rectifier ma position. Il rassemble mes cheveux en queue-de-cheval et les noue ensemble avec une cordelette de nylon, qu'il déroule jusqu'à mon pied suspendu. Il enfile la cordelette dans l'anneau du bracelet qui emprisonne ma cheville, puis se met à tirer dessus. Ma tête repasse vers l'arrière entre mes bras. Quand Phil juge la traction suffisante, il noue la cordelette.
La tête rejetée ainsi en arrière, j'ai de plus en plus de difficultés à déglutir. La salive coule dans ma gorge. Si cela dure encore longtemps, je vais m'étouffer. J'ai peur. J'ai le dos et le cul en feu, mais je n'ai pas encore joui.
Phil vient se placer devant moi, sa main gauche posée sur mon cou tendu. Cela ne fait que renforcer encore ma sensation d'étouffement. De ma gorge ne sortent plus que des gargouillis ridicules. J'essaie de faire comprendre à Phil avec les yeux que je suis à bout, mais nos regards ne se croisent pas.
Phil a repris en main le martinet et, en le maniant de bas en haut sous mon ventre, il atteint mon sexe de plein fouet. La douleur est indescriptible, piquante, acide, irradiante. Les coups sont appliqués posément, sans grande force ni méchanceté, mais le simple heurt du cuir sur mes muqueuses les plus intimes me fait chavirer. Mon clitoris surexcité est atteint plusieurs fois de suite et cela déclenche en moi un orgasme foudroyant. Dans un dernier effort, je parviens à expulser la salive qui obstrue le fond de ma gorge pour hurler ma douleur et ma jouissance.
Vu son déchaînement soudain et son intensité, mon orgasme ne dure que quelques secondes. Mon corps entier, parcouru de spasmes, se couvre de sueur. Ma jambe droite, qui me servait d'unique point d'appui, se dérobe sous moi et je m'effondre, je m'abandonne…
Phil doit me soutenir. Il sort rapidement de sa poche le couteau suisse qu'il porte toujours sur lui (par sécurité) pendant nos séances. Il tranche d'un coup la cordelette qui tirait mes cheveux en arrière. Il déboucle et m'enlève le bâillon. Pendant que je tousse et crache de la salive, en me tenant toujours sous le ventre avec son bras gauche, il défait de l'autre main le mousqueton de ma cheville.
Mon pied droit retrouve le parquet, mais mes jambes sont encore incapables de me porter. Je reste ainsi quelques instants suspendue par les bras. Je reprends ma respiration, je ris et je pleure en même temps.
- Ça va, ma puce ? me demande-t-il.
- Oui, dis-je simplement, d'une voix rauque, avant d'être reprise par une quinte de toux.
Aïe ! Aïe ! Phil vient d'ôter brusquement les deux pinces à linges de mes mamelons. Ça me fait à chaque fois un mal de chien ! Ces petits instruments, qui n'ont l'air de rien, sont plus douloureux à enlever qu'à mettre. Mes tétons sont glacés et engourdis. Phil les console avec la bouche et la langue, il les aspire et les tète littéralement pour rétablir la circulation sanguine longtemps interrompue.
Phil m'abandonne une seconde pour détacher du mur l'extrémité de la corde qui tire mes bras, et il me fait descendre lentement. Je me retrouve sur les genoux, puis les fesses contre les talons. Douloureuses les fesses, surtout la gauche qui a subi la plus grosse partie de la grêle des coups !
Avant que je ne m'effondre sur le côté, Phil s'accroupit devant moi et me prend dans ses bras. Il me câline, me caresse le dos et m'embrasse dans le cou pour me réconforter. Mes lèvres cherchent sa bouche et nous nous embrassons tendrement, toujours enlacés…
Phil n'a toujours pas joui, lui. Il m'allonge sur le dos sur le parquet, les quatre membres en croix. Il déboucle sa ceinture et enlève prestement son jeans. Sa verge bande toujours furieusement. Son gland décalotté est tout luisant de son lubrifiant naturel.
À genoux entre mes jambes largement écartées, Phil passe ses deux mains sous mon dos et soulève mon corps pantelant et presque inerte. Il amène mon sexe offert à hauteur de sa verge tendue et il m'empale sans autres préliminaires. Je suis comme un pantin désarticulé sous son étreinte. C'est uniquement lui qui, par les mouvements de son bassin, rythme notre accouplement. La jouissance de Phil a été trop longtemps contenue et réprimée. Il lui faut à peine une minute de va-et-vient dans mon sexe pour que son orgasme se déchaîne. Je sens son corps se cambrer d'un coup. Son pénis, toujours planté en moi, se contracte, puis libère sa semence épaisse en une longue éjaculation saccadée qui remplit mon vagin…
Phil s'est retiré et s'est couché sur le dos à côté de moi. Nous nous tenons par la main, les doigts entrecroisés. Nos corps sont dégoulinants de sueur, nos sexes sont poisseux de mouille et de sperme mêlés. Nous sommes heureux. Nous resterons encore ainsi quelques minutes, sans bouger, sans rien dire, avant d'aller nous décrasser sous une douche bienfaisante.
Une fois propres et rhabillés, nous redescendrons au salon pour, suivant l'heure de la journée, boire un café, un verre de vin ou prendre un apéritif. Nous reprendrons une conversation banale et anodine.
Dommage que Phil soit foncièrement un solitaire, et que la vie en couple lui fasse un peu peur (si, si, Philippe, sur ce plan-là, tu es un trouillard !). J'aimerais bien, moi, vivre dans cette grande maison, où j'ai tant de souvenirs délicieux.
Mais, au fond, c'est peut-être mieux ainsi. Phil est calme et ordonné, je suis vive et brouillonne. La vie à deux risquerait de mal se passer et de briser notre complicité actuelle…
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