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Littérature érotique

Dimanche 24 juin 7 24 /06 /Juin 07:56


L'art érotique hindou 

"L'aîné de tous, c’est le désir d’amour
que nul ne pourra dépasser
ni chez les dieux, ni chez les morts
ni chez les hommes.
Hommage à toi qui es l’aîné de tous,
le plus grand dans le monde.
(Atharva-Veda IX.2.19)"


« Alors il lui écarte les cuisses : 
« Que le ciel et la terre s’écartent ! » 
S’unissant à elles, appliquant sa bouche
 sur la sienne, trois fois il la caresse
 dans le sens des poils » (BAU VI 4. 21).


« La femme est le foyer, son vagin le combustible ; les avances de l’homme sont la fumée ; la vulve est la flamme ;
 la pénétration les tisons ; le plaisir les étincelles. Dans ce foyer, les dieux versent la semence.
 De cette offrande naît un embryon. »
Par EROS - Publié dans : Littérature érotique
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Mardi 12 juin 2 12 /06 /Juin 07:30
Je suis la plus heureuse des petites culottes. Je sais, nous autres, les petites culottes, nous occupons déjà une position enviable, que dis-je, stratégique. Mais je ne suis pas n'importe quelle petite culotte : je suis le témoin privilégié des fessées administrées par son amant à ma maîtresse.

Mais avant de poursuivre et pendant qu'il est encore temps, je conseille à toutes les dames qui me lisent d'enlever, par simple précaution, leur petite culotte. Oh, pas de chichi entre nous : je le dis en toute simplicité car je suis bien placée pour voir le résultat humide de certaines évocations... Une petite lessive dans le lavabo, ce n'est pas grand chose, mais multipliée par le nombre de lectrices, cela ferait un gaspillage d'eau énorme. Voilà, c'était ma contribution (modeste) à la lutte contre le réchauffement climatique.

Je disais donc que j'avais une place de choix dans la vie intime de ma maîtresse : aucun autre dessous ne peut rivaliser avec moi. Le soutien-gorge veut souvent jouer les vedettes, mais je le laisse dire. Il s'enorgueillit, ce prétentieux, d'un poème écrit par l'amant :

Mon doigt caresse un de tes seins
Il tourne, tourne, comme au manège
Autour du téton tout ému.

Je ne dis rien, mais je sais bien ce que ressent ma maîtresse quand son amant fait durcir ses tétons, car son excitation descend immédiatement à mon niveau ! J'écoute donc le soutien-gorge avec, je l'avoue, un peu de condescendance, car l'amant a écrit aussi des poèmes sur moi, et pas simplement trois vers, mais une véritable ode que je vous réciterai tout à l'heure ! Désolé, cher soutien-gorge, mais nous ne jouons pas dans la même cour.

J'éprouve beaucoup d'affinités avec les guêpières, surtout celles qui ont des boutons. Même en fermant les yeux, je devine immédiatement à quel moment l'amant commence le déboutonnage : je le sens aux petites contractions si caractéristiques du bas-ventre de ma maîtresse, à la chaleur qui l'envahit, à l'humidité dont je m'imprègne avec délice. Un long et lent déboutonnage ! Cela peut paraître incongru à l'époque du fast-food et de la vitesse ("Ma chèèèère, j'ai fait aujourd'hui le Mont Saint Michel, les remparts de Saint Malo, les falaise du Cap Fréhel, l'Ile de Bréhat, la Côte de Granit Rose, les Aber et Ouessant"... "Formidâââble, mais avez-vous eu le temps de visiter un seul de ces sites ?"). Cela parait long et lent aussi à ma maîtresse, dont je sens souvent l'impatience, mais, heureusement, l'amant sait ce que saliver devant un bon plat veut dire (l'image est un peu osée, mais j'assume). Tout ceci pour dire que la guêpière mérite bien mieux que son sort actuel : le déboutonnage (ou le délaçage) tout comme le déculottage sont des préliminaires qui conduisent déjà ma maîtresse dans un état second. Hélas, seules quelques dames en portent aujourd'hui. Si les guêpières s'unissaient pour faire une pétition, je la signerai immédiatement.

Ah, j'allais l'oublier celui-là, mais je n'ai qu'une chose à dire :

LES STRINGS SONT FAITS POUR LES HOMMES SANS IMAGINATION !!

Excusez-moi, je n'ai pas pu me retenir, mais c'était plus fort que moi. Il faut que je me calme, je suis calme...

De tous les dessous de ces dames, c'est donc moi la reine. Et ce n'est pas l'amant qui me contredira, lui qui passe tant de temps à jouer avec moi, par dessus, par dessous, baisser, remonter... Je vais même jusqu'à dire que je suis le seul accessoire indispensable pour une fessée, même si j'aime bien être associée à la jupe ou à la robe. Par contre, j'aime moins être associée au pantalon, car cela nuit à l'esthétique de la fessée. Je m'explique. Il faut qu'il y ait de la fluidité dans les gestes. Les mouvements doivent s'enchaîner sans rupture, ce qui n'est pas possible avec un pantalon. L'amant couche la dame sur ses genoux et lui donne quelques claques bien senties par dessus son pantalon, en guise de petite séance d'échauffement avant l'effort. Mais il doit ensuite la faire se relever pour dégager le postérieur. Et voilà ! Il y a une discontinuité ! L'enchaînement fluide dont je parlais est rompu ! La fessée peut être tout aussi valable au niveau des sensations ressenties, mais, personnellement, je trouve qu'il lui manque un petit quelquechose. C'est peut-être mon côté artiste...

Heureusement, mon amant est un puriste (je dis "mon amant" pour simplifier) : pas une seule fessée qui ne respecte pas le rituel vestimentaire. Quelquefois, pour plaisanter, j'imagine le dialogue suivant avec lui : je lui demande comment se déroule une fessée.

- "Je couche la dame sur mes genoux, me répond-il, je relève sa jupe et je baisse sa culotte.
- Mais si la dame est déjà nue ?
- Je lui ordonne d'aller mettre une jupe et une culotte, et nous sommes ramenés au cas précédent."

Comportement stéréotypé, dites-vous ? Moi, j'adore ! Ma maîtresse et moi savons ce qui va arriver, mais nous ignorons le moment exact où l'amant se décidera à relever la jupe et où j'apparaitrai enfin, mettant en évidence la rondeur du fessier. Nous ignorons le moment exact où il me baissera. Toute cette attente provoque à la fois de l'angoisse et de l'excitation, le désir que cela arrive et celui que cela se termine. L'attente provoque des montées d'adrénaline qui créent, à leur tour, le désir d'être fessée. Mais, mesdames, vous le savez bien mieux que moi.

Aujourd'hui, c'est le grand jeu : l'amant a commencé un long tambourinement par dessus moi, puis il est allé en vérifier les effets en caressant la vulve de ma maîtresse, essayant d'insinuer son doigt le plus loin possible malgré le fin tissu. Vous imaginez bien, sans doute, dans quel état je me suis retrouvée !! Ce soir, dans le panier à linge, si je retrouve quelques copines, nous ferons notre traditionnel festival des odeurs. C'est un jeu entre nous : il y a la catégorie "jeûne et abstinence", pour laquelle on ne décèle que quelques odeurs de transpiration et d'urine, et la catégorie noble, "flirt ou fessée", qui propose un éventail d'odeurs beaucoup plus riche. Imprégnée comme je suis des phéronomes de ma maîtresse, inutile de me demander dans quelle catégorie je vais concourir !!

Tout ceci n'était que les préliminaires. Maintenant, je suis à mi-cuisses et aux premières loges. Je jouis d'un point de vue que même l'amant n'a pas. Je vois le postérieur, à peine rosi pour l'instant, qui se trémousse, le sillon fessier avec son oeillet sombre, le sillon des grandes lèvres où je devine déjà des perles de rosée... Je vois la main qui s'abat et le tressautement des fesses sous l'impact. Je vois la rougeur qui s'étend et s'uniformise. J'imagine la chaleur du fessier (ah, que j'aimerais être remontée, juste une seconde, pour me blottir contre cette chaleur !!). Il y a les claques sèches et rapides, les claques lentes, bien appuyées et suivies d'un petit massage, les caresses lors de petites pauses. Quel spectacle admirable ! Pour rien au monde je céderai ma place !!

Quand il ne retient pas les mains de ma maîtresse, l'amant utilise sa main libre pour masser et caresser la fesse disponible et surtout le sillon fessier. L'oeillet sombre, l'anus, en voilà encore un qui est méconnu, méprisé, dédaigné ! Vous n'imaginez pas toutes les terminaisons nerveuses qui sont en attente et qui frémissent d'aise sous le doigt de l'amant. Les sensations sont tellement différentes dans le cas d'un effleurement léger ou d'une pression plus forte, tellement agéables aussi. Caresser l'anus pendant une fessée crée chez ma maîtresse des sensations contradictoires. La main qui fesse provoque de la douleur, l'autre provoque du plaisir. Douleur et plaisir sont juxtaposés, comme dans certains plats exotiques où le sucré se mélange au salé. Bientôt, de toute façon, tout se transformera en plaisir. Quel dommage ce serait de s'en priver ! de l'en priver...

Puis vient la fin de la fessée. Hélas, la plupart du temps, je ne vois pas grand chose, car je me retrouve souvent enfouie sous des vêtements jetés à la hâte ! Mais je ne suis pas sourde !! Cependant, je suis désolée, mais je ne vous en dirai pas plus car ce serait entrer comme un voyeur dans l'intimité de ma maîtresse et de son amant. J'ai joué mon rôle et mon mot de la fin sera : vivement la prochaine fessée !!

N'allez pas croire que je suis narcissique, mais avant de vous quitter je vais quand même vous réciter l'Ode que l'amant a écrite pour moi.

Ode à la petite culotte

Petite culotte
Témoin secret
De ses rèves humides

Petite culotte
Tu crois cacher
mais tu mets en valeur

Petite culotte
Frêle rempart
Qui cède sous mes mains

Petite culotte
Tu mets mon coeur en fête
Quand je te baisse

Petite culotte
Quelques grammes de tissu
Mais tellement d'émotions !
Par EROS - Publié dans : Littérature érotique
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Lundi 11 juin 1 11 /06 /Juin 07:30
Dans la pinette et la minette
Tu tords ton cul d'une façon
Qui n'est pas d'une femme honnête :
Et, nom de Dieu, t'as bien raison!

Verlaine
Par EROS - Publié dans : Littérature érotique
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Samedi 9 juin 6 09 /06 /Juin 15:20
Apollinaire était injustement absence de ce blog... C'est réparé aujourd'hui...
Con large comme un estuaire
Où meurt mon amoureux reflux
Tu as la saveur poissonnière
l'odeur de la bite et du cul
La fraîche odeur trouduculière

Femme ô vagin inépuisable
Dont le souvenir fait bander
Tes nichons distribuent la manne
Tes cuisses quelle volupté
même tes menstrues sanglantes
Sont une liqueur violente

La rose-thé de ton prépuce
Auprès de moi s'épanouit
On dirait d'un vieux boyard russe
Le chibre sanguin et bouffi
Lorsqu'au plus fort de la partouse
Ma bouche à ton noeud fait ventouse

Guillaume Apollinaire
 
Ma queue éclatait sous tes lèvres
Comme une prune de Juillet
La plume au vent qu'on taille en rêve
N'est pas plus folle je le sais
Que la volage aux amours brèves

Il me souvient de Félicie
Que je connu le jour de Pâques
Et dont la moniche roussie
S'ouvrait en coquille Saint-Jacques
De septembre à la fin Avril

Il me souvient de la Dona
Qui faisait l'amour en cadence
Et dont la figue distilla
Un alcool d'une violence
Mais je ne vous dit que cela.

Guillaume Apollinaire
Par EROS - Publié dans : Littérature érotique
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Vendredi 8 juin 5 08 /06 /Juin 07:30
Le brouillard du matin remplissait encore les vallées sauvages qui séparaient les hautes montagnes. En bas, il bouillonnait comme dans une grande chaudière de sorcière ; mais en haut, sur les pointes aiguës des rochers, au-dessus des cimes noires des sapins, le soleil triomphait déjà, et baignait tout, de près et de loin, de sa lumière chaude et dorée.
Au milieu du désert aride de granit s’étendait une petite prairie couverte de fleurs et de hautes herbes. Là, une pauvre fille faisait paître ses brebis.
C’était une paysanne du village misérable dont les chaumières étaient collées, comme des nids d’hirondelles, à la pente de la montagne. Assise sur une pierre, elle regardait par-dessus les nuages. À ses pieds s’étendait la belle Transylvanie, son pays natal, et derrière elle, la Moldavie où, de l’autre côté des poteaux, habitaient des gens qui, eux aussi, étaient de sa race et parlaient sa langue.
Au premier regard se trahissait en elle la fille de cette antique Rome, dont jadis une des légions avait construit là son camp. C’était une apparition fière et vraiment princière. Sa tête était belle et noble ; mais dans se yeux noirs on retrouvait un peu de la volupté rêveuse de l’Orientale, et dans ses mouvements la gravité de la patricienne s’alliait à la grâce du harem.
Un cri perçant, comme celui d’un aigle, l’arracha à ses rêveries et, au même moment, apparut, sur un des rochers voisins, un jeune homme qui montait et descendait à l’aide d’une corde et d’une hache. C’était un de ces hardis montagnards roumains qui s’en vont chercher, le long des rochers, au péril de leur vie, des herbes rares et de la mousse d’Islande. Il lui fit un signe, se laissa glisser, avec la rapidité de l’éclair, jusqu’à un petit plateau, sauta au-dessus d’un précipice, dans lequel grondait un torrent, et se rapprocha d’elle.
C’était Akanor Bougouleskou, un jeune paysan qui l’aimait, et auquel elle avait donné son coeur, un soir qu’ils avaient dansé ensemble la hora. Grand et élancé avec sa figure d’Antinoüs, il se tenait, maintenant, debout devant elle et la contemplait dans un muet ravissement. Inconsciemment elle rajusta ses vêtements ; car, là, à six mille pieds au-dessus de la mer, la femme est encore coquette, même lorsque tout son luxe consiste en une longue chemise brodée en laine rouge, une fourrure de mouton et un collier de perles de verre.
- Tu es bien matinale aujourd’hui, Saldana, dit enfin l’adolescent.
- J’ai perdu, hier, une de mes bêtes, répondit la pastoure, et il me fallait la chercher avant la levée du jour.
- Et tu l’as trouvée ?
- Oui, grâce Dieu.
Akanor s’assit à ses pieds et commença à étaler les herbes dont était remplie sa « torba », grande poche brodée qu’il portait sur l’épaule.
Le brouillard se dissipait peu à peu, la rosée fondait sur la prairie, et, à la chaude lumière du soleil, les fleurs envoyaient au ciel leur doux parfum, comme d’un autel de sacrifice.
*
* *
Un coup de fusil retentit dans les rochers, et l’écho le répercuta plusieurs reprises. Tous deux se redressèrent et prêtèrent l’oreille ; peu de temps après, ils aperçurent un chasseur qui montait lentement vers la prairie.
- C’est Mòdard Piatra, le chasseur d’ours dit Akanor.
- On dit qu’il est le plus hardi entre tous, murmura la pastoure. Tu le connais ?
Akanor inclina la tête.
- Oui, il s’avance vers l’ours comme vers un frère. La veille il a eu soin de mettre sa balle dans l’eau bénite, et de l’y laisser tout le temps de la messe ; après quoi, il la charge dans son fusil, et jamais il ne manque son coup. S’il ne réussit pas à tuer l’ours, ou que celui-ci, rendu furieux par sa blessure, se dresse pour l’enserrer de ses pattes redoutables, alors il enroule sa veste autour de son bras, et marche sur la bête, le couteau à la main.
Saldana frissonna et, comme le chasseur tournait brusquement l’angle d’un rocher, elle poussa un cri.
- Ne crains rien, dit-il ; je suis Piatra le chasseur d’ours, et jamais encore je n’ai fait de mal à une femme.
Elle fixa sur lui ses grands yeux noirs et se tut.
Mòdard Piatra était un homme d’environ trente ans. Sa structure rappelait celle d’une monument de bronze, et son visage n’eût pas fait honte à un Mucius Scévola ou à un Régulus. Il contempla la belle fille avec son regard hardi de gladiateur et, prenant lentement la superbe peau d’ours qu’il portait autour de ses épaules, il la déposa à ses pieds.
- Voilà pour ta peur, dit-il.
- Je n’ai pas peur de toi, répondit Saldana, et sa lèvre supérieure se plissa d’un air dédaigneux.
- Tant mieux ! s’écria Piatra, car tu me plais. C’est la première fois que je te vois. Comment t’appelles-tu ?
- Saldana Vassili ! répondit la jeune fille en baissant les yeux.
Le chasseur s’assit près d’elle et entoura sa taille de son bras.
- Que veux-tu ? dit Akanor, qui se leva brusquement ; elle est à moi.
- À toi ?
Saldana inclina la tête.
- Mais que m’importent tes droits sur elle ! continua Piatra ; jusqu’à présent, j’ai toujours eu l’énergie de vouloir posséder ce qui me plaisait, et le courage de conquérir, même par la force, ce que je voulais posséder.
- C’est ce que nous verrons, dit Akanor.
- Ne te mets pas en travers de mon chemin, jeune homme, répondit fièrement le chasseur en se levant, et, si tu tiens à la vie, prends garde.
- Tu es donc un assassin ?
- Non, je ne le suis pas, répondit Piatra ; je ne te prendrai pas dans un guet-apens, et tu n’as rien à craindre de ma balle ; mais, si tu ne veux pas me céder cette fille, il te faudra lutter avec moi, pour elle.
- Non ! s’écria Akanor, je ne reculerai pas. Je l’ai choisi pour femme, et, dans peu de temps, le prêtre doit nous bénir.
- Crois-tu donc que, moi aussi, je ne la veuille pour femme ? répondit Piatra. Je suis tout aussi disposé que toi à lui mettre l’anneau d’or au doigt.
Akanor sortit brusquement la hache de sa ceinture ; mais Saldana se jeta entre les deux rivaux :
- Je ne veux pas qu’on se tue à cause de moi ! s’écria-t-elle ; tu as proposé la lutte, Piatra, il faut en rester là. Luttez, et je suivrai le vainqueur.
- Qu’il eu soit ainsi ! dit Akanor.
Le chasseur inclina la tête, et jeta loin de lui son fusil et son Couteau.
*
* *
Tandis que les deux hommes se partageaient le vent et le soleil, et se plaçaient l’un vis-à-vis de l’autre, les poignets croisés sur la poitrine, Saldana se coucha à demi sur la peau d’ours qu’elle avait étendue sur le rocher. Appuyée sur son bras gauche, elle suivait la lutte des deux hommes avec plus de curiosité que d’émotion, majestueuse comme une vestale assistant à un combat de gladiateurs.
Après quelques instants d’une attente muette chacun sa préparait à l’attaque ; Akanor se rapprocha lentement, le pied droit toujours en avant, et saisit, tout d’un coup son adversaire. Il le saisit adroitement, justement sous les bras, et, par deux fois, il fut sur le point de renverser Piatra ; mais celui-ci semblait avoir pris racine dans la terre. C’était un homme de pierre, qui paraissait taillé dans le roc ; un dernier effort d’Akanor, puis il lâcha le chasseur. Tous deux reprirent haleine.
C’était maintenant Piatra qui attaquait ; le chasseur souleva le jeune homme de terre, mais celui-ci parvint à reprendre pied et échappa, par un mouvement adroit, à son étreinte de fer. Ce n’était que le prologue.
Les ennemis avaient voulu mesurer leurs forces. Alors commença la lutte au poignet ; de nouveau, ce fut du tour d’Akanor d’attaquer ; il frappa coup sur coup le chasseur, qui recula devant lui, tout en se défendant avec un rare sang-froid.
Akanor atteignit l’autre à la poitrine. Saldana fit un mouvement, ses yeux étincelaient, et ses lèvres entrouvertes laissaient voir ses dents blanches.
Piatra avait pâli un instant ; mais il se remit aussitôt, et maintenant ses coups pleuvaient sur son adversaire, qui se défendait avec peine et perdait peu à peu du terrain. Le poing de Piatra s’abattit sur le visage de son ennemi.
Saldana resta calme ; mais, au moment où son fiancé reçut un second coup au-dessus de l’oeil, un sourire plein de dédain passa sur ses traits sévères.
Déjà l’adolescent était arrivé au bord de l’abîme ; il fit encore un effort désespéré pour repousser Piatra et réussit même à le frapper ; mais l’instant d’après, le poing de son rival tomba sur sa tête, avec toute la force de la colère et de la jalousie. Akanor chancela et, se renversant en arrière, fut précipité dans l’abîme.
Piatra resta debout, comme pétrifié, les poings toujours serrés, tandis que Saldana le regardait avec une terreur muette.
- Est-il mort ? demanda-t-elle, après une pause.
Piatra inclina la tête ; la jeune fille baissa la sienne en rougissant, pour la relever aussitôt avec fierté.
- Tu es à moi, Saldana ! dit Piatra.
- Si je le veux, répondit-elle avec ironie.
- Ne le veux-tu pas ?
Elle le regarda ; puis, tout à coup, d’un mouvement sauvage, elle l’attira dans ses bras et l’embrassa.
- Viens, dit Piatra.
- Où ?
- Chez le prêtre.
Le dimanche suivant, j’étais assis devant le cabaret du village, avec un de mes amis, propriétaire d’une terre des environs, et un savant de Bucarest. Les garçons et les filles dansaient la hora, et au milieu d’eux nous vîmes Saldana qui se balançait dans les bras de Piatra. Un chanteur aveugle récitait, sous un tilleul, une sorte de chanson héroïque qui glorifiait la victoire de Piatra et la mort tragique d’Akanor. Mon ami blâma Saldana.
- Vous avez tort, dit le savant. Je me souviens d’une scène semblable, dont je fus témoin pendant mon voyage en Nubie.
Étant à la chasse, nous aperçûmes, de notre cachette, un grand lion qui s’approchait, suivi d’une lionne. Nous nous préparions déjà à faire feu, lorsqu’un second lion sortit du fourré d’un bond majestueux ; il s’arrêta et salua la lionne d’un rugissement fier.
Pendant que son époux se préparait à la lutte, la reine du désert, ne songeant pas à lui porter secours, se coucha à terre et, calme et tranquille, elle suivit le duel de ses yeux jaunes. Lorsque son époux se retira, couvert de sang, pour s’en aller mourir dans quelque coin, elle se redressa et suivit le vainqueur.
Là où l’homme est encore plus près de l’état de nature, ses instincts sont aussi plus simples, mais il n’en est pas plus mauvais pour cela. La nature n’a qu’un seul but : la continuation et la perfection de la race ; c’est pourquoi l’homme cherche inconsciemment la beauté chez la femme et, celle-ci, la force chez l’homme. Saldana ne mérite pas de blâme. En amour comme en toutes choses, « le droit du plus fort est toujours le meilleur ». Ici, dans ce pays à demi sauvage, c’est la force et, dans notre monde civilisé, — l’argent.
d’après la nouvelle érotique de Leopold von Sacher-Masoch, « Le Droit du plus fort 
Par EROS - Publié dans : Littérature érotique
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Mardi 5 juin 2 05 /06 /Juin 07:53

Bonjour à toutes et à tous...

Ami(e)s adeptes de ce site et de tous les plaisirs  qui y sont évoqués, j'ai besoin de vous ! !

Pour une rubrique qui vous accompagnera pendant l'été (et peut être plus selon le succès) j'ai envie (et besoin) de recevoir vos confessions ; que vous me parliez de vos envies, phantasmes, ou tout autre sujet de prédilection évoqué sur ce site ; que vous me fassiez parvenir toutes sortes de photos pour que je les les publle  dans une rubrique qui Vous sera entièrement consacrée...

Pas de tabou ni de censure sur ce site, (vous me connaissez)... Vous pouvez tout me dire....

N'hésitez pas à m'envoyer tout ce qui vous passe par la tête ou le corps à l'adresse..... eros_plaisirs@yahoo.fr

Un long texte ou un petit mot ; un cliché innocent ou l'album photo de vos ébats.....

Merci d'avance de faire vivre ce site qui deviendra ainsi, encore davantage, le Votre...

ERos...

 

Par EROS - Publié dans : Littérature érotique
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Samedi 2 juin 6 02 /06 /Juin 07:30

Petite garce femme
Tiens-toi comme ca
Debout t'avancant vers moi
Quand je vais pour m'abandonner
Beau entre tous les puissants
Androgyne unique et libérée
Corps superbe de splendides
Mouvements d'homme
Qui connaît d'abord
Ces sortes de caresses florales
Avant que d'user
De ta force imbattable
Redoutable
Terrasse-moi encor
Toute à toi
Je n'ai je ne veux
Je ne vis je ne pense
Qu'à ton étrange amour
DÉSIR IMMENSE

Clara Vincent

Par EROS - Publié dans : Littérature érotique
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Vendredi 1 juin 5 01 /06 /Juin 07:49
Si j'osais, Madame, je vous parlerais de vos fesses. Je pourrais vous en dire bien des choses. Je pourrais vous les faire voir de toutes les couleurs. Mais voilà, je n'oserai jamais. D'ailleurs sans doute trouveriez-vous un tel discours incongru. Pis, votre éducation si "comme il faut", si éloignée de toute paillardise, vous ferait rejeter un tel propos de mal élevé. Et pourtant je sais que l'histoire de vos fesses est riche d'expériences, je sais que vous les aimez, que vous les choyez, qu'elles sont l'objet de mille et une attentions de votre part. Je sais que vous ne les confiez pas au premier venu.

Je pourrais, Madame, les comparer aux collines de Toscane lorsqu'elles s'éveillent aux premières lueurs de l'aube ou, plus tard, les voir alanguies comme les dunes du désert, lorsqu'elles deviennent roses au soleil couchant. Elles unissent la plaine de vos reins à la rondeur effilée de vos cuisses. Je pourrais dire qu'elles expriment l'harmonie d'un monde, de votre monde. Si j'osais, Madame, vous dire comme elles sont douces, tendres et fermes, sous mes doigts, sous mes paumes. Elles semblent m'attendre pour s'abandonner, pour exécuter ces vibratos de contrebasse, pour jouer en mesure ces notes sèches et cinglantes, puis être enveloppées de cette chaleur bienfaisante, de cette brûlure insupportable.

Votre paire de fesses, Madame, forme ce que l'on appelle vos miches, votre arrière-train, votre postérieur, votre derrière, votre lune, votre popotin, votre cul ! Tout est dans ces trois lettres qui désignent ces reliefs symétriques, une seule syllabe qui claque comme bannière au vent, votre bannière. Mais "lune" est bien l'image la plus romantique ! Et j'aime tant voir mes mains transformer cette lune en soleil, faire de votre astre froid une étoile tiède, puis bouillante, voir ces rondeurs blanchâtres devenir carmin, savoir que mon énergie se transforme en chaleur dans ces volumes si bien arrondis.

Vous voyez, Madame, j'oserais presque vous parler de vos fesses, vous dire qu'elles vous font le plus joli cul du monde, si vivant, si avenant. Vous ne savez pas le plaisir de se sentir Vulcain devant si belle enclume, vous vous vouliez de fer, et le feu vous amollit, je suis forgeron de votre douleur, forgeron de votre plaisir. Je façonne à mon gré.

Et quand vous atteignez l'insupportable, quand votre forteresse capitule sous mes dernières volées de flèches et de boulets, quand vous réclamez merci, alors mes lèvres, consolantes et calmantes, se posent délicatement sur vos fesses, mes mains se font douceur et réconfort.

Vos fesses sont très belles, Madame, vous pouvez vous endormir heureuse et rêver de la prochaine fois.
Par EROS - Publié dans : Littérature érotique
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Jeudi 31 mai 4 31 /05 /Mai 07:30
J'attends... 30 minutes de retard, c'est dans la moyenne. Le temps pour moi de bien m'imprégner de l'ambiance, de savourer ce cocktail "Hiroshima Sunrise" (1/3 vodka, 1/3 Gin, 1/3 Bourbon, et plus si affinités), préparé par ce bon-à-rien de Jacky, et d'écouter le juke box saturer sur "On the road again".
Un éclat de rire me détourne à peine de mes pensées métaphysiques. Un grand type vient, semble t-il, de marquer des points face à une beauté fatale aux yeux verts. Pas mon genre. Trop parfaite. Que pourrais-je lui dire ? Rien que par son apparence, elle m'enterre. Ressentent elles cela ? Est-ce qu'elles regrettent parfois d'être trop parfaites ? Sentent elles que leur perfection physique peuvent quelquefois nous gêner ? Me gêner ?
J'attends... 40 minutes de retard. Pour Dominique, c'est normal. Je m'y suis fait. C'est incroyable, mais, au début, c'est moi qui culpabilisais quand elle était en retard. Je me demandais si j'avais bien noté exactement le jour et l'heure de notre rendez-vous, redoutant une erreur de ma part qui l'aurait fait attendre, elle, ailleurs, un autre jour, qui aurait fait qu'elle m'en aurait voulu au point de ne plus jamais vouloir me revoir.
Je me demande pourquoi mes rapports avec les femmes sont constamment teintés de cette peur qui me fait penser que je suis sur le point de me faire plaquer de façon imminente. En plus, c'est con, ça ne m'est jamais arrivé. Peut-être un manque de confiance en moi ? J'en parlerais bien à un Psy si je n'avais pas peur qu'il se suicide après m'avoir écouté. Mais bon ... Je sais bien qu'elle va arriver, me lancer "Bonjour, mon amour", et tout sera oublié.
50 minutes de retard. Elle fait fort, là ! Remarque, c'est à l'image de nos rapports. On n'est pas sur la même longueur d'onde tous les deux, on ne s'est pas connu au bon moment : moi déjà trop marié, elle pas assez divorcée.
Jacky somnole mollement derrière ses bouteilles. C'est à ce moment que je la vois. Pas Dominique. Elle. L'Inconnue. Vient-elle d'arriver ou bien ne l'avais-je pas remarquée ? Seule à une table, tout près de moi, elle me regarde.
D'ordinaire, selon le bon vieux réflexe du mec toujours prêt à plaire
et à séduire, J'aurais voulu instantanément paraître drôle, intelligent, romantique, tendre, tout en restant modeste et en gardant une certaine distance, comme pour la tester.
Et puis la soirée aurait avancée, je lui aurais dit qu'elle était formidable, tellement différente des autres. Elle aurait fait semblant de me croire et puis... Stop... Je ne suis même pas certain que j'aurais agit comme cela. Je crois plutôt que j'aurais été très mal à la simple idée qu'elle pouvait penser que j'étais un nul. J'aurais fait attention à ce qu'elle ne puisse pas interpréter des détails insignifiants, tels que ma façon de faire tourner les glaçons dans mon verre, ou bien de m'asseoir sur le tabouret. Mais là, non. Et je ne sais plus très bien comment je me retrouve assis à sa table sans qu'elle m'ait fusillé du regard, mais j'y suis. Et tout à coté d'elle. Disons, pas assez près pour oser un bisou innocent mais suffisamment pour une caresse dans ses cheveux bruns, voire sur sa joue.
Ensuite ? Les mots s'échangent, tout simplement. Pas de grandes phrases, pas de grands discours. Des mots. Nos mots.
Point. Plus de peur. Plus d'envie. Plus de frustrations à expliquer. Plus de défenses à dresser. Le temps s'arrête.
Et puis, sans raison précise, mais peut-être parce que nous sentons que c'est le moment, le flot de paroles s'estompe.
Elle me confie que le petit tatouage en forme de Clé de Sol qu'elle porte à l'épaule, est là pour lui rappeler les fausses notes de son passé. Je lui avoue que, dans une prochaine vie, je me réincarne en Lama Tibétain pour expier certaines erreurs du mien.
Enfin, avec un regard singulier que je ne lui avais pas vu jusqu'ici, elle se lève. La panique me prend. Je cherche désespérément quelque chose à lui dire pour la retenir, pour prolonger ce moment, ou tout au moins pour la revoir. Tout simplement, c'est elle qui me devance : "On y va ?" .
Bravo ma belle. Tu as trouvé les mots. Pourquoi compliquer ? Tu me donnes une belle leçon. Non, on n'y va pas. Je ne peux pas. Et je n'ai pas à t'expliquer pourquoi, de la même façon que tu n'as pas à me dire pourquoi tu aimerais que je vienne.
Un petit geste de la main, que tu me laisses le soin d'interpréter comme je veux, et tout naturellement, tu sors.

Dominique rentre. Vous vous frôlez. Moment privilégié que moi seul peux apprécier.
"Bonjour, mon amour."
"On the road again", martèle le juke box.
On the road ...

Par EROS - Publié dans : Littérature érotique
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Mercredi 30 mai 3 30 /05 /Mai 07:32

Toute femme ici-bas demande ou la richesse ou la grandeur

Moi je dis que l'homme qui bande a, seul, quelque droit sur mon coeur...

Par EROS - Publié dans : Littérature érotique
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