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Littérature érotique

Dimanche 27 mai 7 27 /05 /Mai 07:30
DIALOGUES DES MASTURBEUSES
I
LE V’LÀ PARTI
« Le v’là parti ! Est-il con, ce puceau-là ! Il a un béguin pour moi, il ne peut pas seulement me relever les jupes, voir si j’ai des poils sur le cul ! Oh ! là ! là ! si ça ne fait pas chier de voir des blancs de bidet pareils, des andouilles qu’ont peur des filles.
- Et le plus pire ! c’est qu’il bandait.
- Je l’ai vu qu’il bandait, le cochon ! ça m’a fait mouiller comme une vache. Passe-moi la main là, tâte si j’ai un poil de sec.
- Ah ! mince ! on dirait une éponge.
- Mais ça ne passera pas comme ça. Moi, faut que je me finisse. Passe-moi la bougie… Pas celle-là, eh ! pochetée. Celle qu’est dans le tiroir ! que j’ai fait fondre le bout pour pas m’écorcher.
- Tu te le fais donc souvent ?
- Sois tranquille, quand je serai putain, je ne me le ferai plus ! J’aurai deux douzaines de pines tous les soirs dans les deux tuyaux du cul ; mais pour le moment, j’ai qu’une bitte en cire. Aboule-moi ça, que je me la plante ! quand on se pine soi-même on est bien servie. Regarde-moi faire ; tiens, je vais déjà jouir ! Tiens à peine si je l’ai, je dé… je décharge, ha ! nom de Dieu ! ha ! ha ! »
II
CHACUNE SON TOUR
« Loute, viens ici, j’ai quelque chose à te dire.
- Oui, oui, je sais ce que c’est.
- Alors, si tu sais ce que c’est, raison de plus ; mais je parie que tu ne le sais pas.
- Quand nous causons toutes les deux, c’est toujours mon doigt qui parle et ton bouton qui écoute.
- Eh bien ?
- Eh bien ! ce soir c’est tout le contraire. Mon doigt n’a rien à te répondre et mon bouton meurt d’envie de l’entendre.
- Petite masque ! et moi qui te croyais froide !
- Je l’ai été. Mais si tu crois que tu ne m’excites pas, à bailler du ventre tous les jours devant moi.
- La putain ! la voilà qui relève ses jupes aussi !
- Tiens ! pourquoi pas !
- Allons ! couche-toi sur le dos, saleté ! Vois comme je suis gentille, je fais tout ce que tu veux.
- Il ne manquerait plus que cela !
- Je ne me trompe pas de place ?
- Ah ! ma chérie ! non, tu ne te trompes pas… va doucement, doucement… fais m’en pisser beaucoup… »
III
LE DOIGT DANS LE CUL
« Pas maintenant.
- Pourquoi ?
- Parce que j’ai envie…
- Du gros ?
- Mais oui. Tu te salirais tout le doigt.
- Grande bête ! Est-ce que tu crois que ça m’arrête ?
- Non, vrai tu veux le faire quand même ?
- Trousse tes jupes.
- Oh ! ce que tu es sale, ma chatte !
- Mets tes mains sur le lit pour mieux tendre tes fesses.
- Tu me vois tout, dis, maintenant, tout le chat, les poils et le petit trou.
- Il est si gentil, ton petit trou, ma chérie ; il cligne comme un oeil, tiens, sens mon doigt, je le perce.
- Ah ! que c’est bon dans le cul ! que c’est bon !
- C’est vrai que tu es pleine, je sens du gras, c’est chaud !
- Oui ! remue comme cela ! fais aller ton doigt comme une pine ! Encule-moi, ma chatte adorée ! Tu me retournes toute ! J’en bande ! Ah… Ah !… je jouis. »
IV
DEUX SOEURS CHEZ LA GRAND-MÈRE
« De quoi ? On n’aurait plus le droit de se branler, maintenant ?… Non, mais répète un peu, pour voir… Répète un peu !
- C’est bon. Fais à ton idée puisqu’on ne peut pas te commander.
- Sûr que je ferai à mon idée. Et puis devant toi que je la branlerai ! devant toi !… Arrive ici, Titine, on va y montrer.
- T’auras pas ce culot-là.
- Cause toujours… Tiens, tu vois ça ? c’est son bouton. Ça, c’est le trou à pine, et ça le trou à merde…
- Salope ! putain ! veux-tu te taire !
- Et ça, c’est mon pouce et trois doigts. Regarde bien, prends une leçon pour quand on sera toute seule.
- Tu voudrais pas.
- Mon pouce, j’y fous au trou du cul. Les trois doigts, dans la moniche. Pis avec un doigt de l’aut’main j’y fourbis son asticot. Et je me fous de toi ! et je t’emmerde ! et je t’invite dans la tinette quand j’aurai les fesses dessus. »
V
FRANÇOISE, OÙ EST MA FILLE ?
« Françoise, où est ma fille ?
- Dans sa chambre, Madame.
- Comment elle est déjà montée pour faire ses devoirs ?
- Oh ! non, Madame ! Mademoiselle est montée se branler parce qu’elle a vu par la fenêtre un jeune homme qui lui a tapé dans l’oeil.
- Ah ! la chère petite ! tout le portrait de sa mère !
- Madame veut que je ferme les rideaux ?
- Vous me devinez toujours, Françoise, vous êtes une fille dévouée… Faites l’obscurité, je ne demande pas mieux.
- Si Madame me permet de l’avouer… je venais justement de me préparer une belle carotte pour moi… mais je ne m’en suis pas servie et si Madame la veut…
- Non, je n’aime pas les carottes, c’est trop froid. Prenez vos doigts… Ah !… oui, comme cela jusqu’au fond, jusqu’au fond ! »
VI
LA PREMIÈRE BANANE
« Attends seulement que je chauffe la banane dans mon cul, pour qu’elle ne te fasse pas froid.
- Oh ! mais dis donc, tu te baises avec !
- Vas-tu pas être jalouse, petite couillonne ! Dirait-on pas qu’elle te fait des queues avec moi, ta banane ! Je me refroidis mon moule à pine pour te fourrer l’andouille toute chaude, et tu m’engueules ? Asticot ! Dis un mot de plus et je me finis !
- Non ! mets-la-moi ! mets-la-moi vite !
- Et où çà que je la mettrais ? Tâche de prendre la pose mieux que ça, espèce de pucelle à dix-neuf sous, t’as donc jamais fait suer un mec sur ta boudine, que tu sais pas seulement te débrider la moniche ?
- Comment qu’il faut faire ? Je baise comme ça.
- Lève tes guibolles, empotée ! Tes genoux sous les bras ! Ton cul large ouvert ! Là ! maintenant, vois-tu comme ça rentre !
- Oh ! c’est-y possible ! On dirait une queue !
- Tu parles ! et raide, encore ! et qu’elle ne débandera pas ! Veux-tu que je te tire deux coups !
- Ah !… ha… ha… je jouis… ha !… oui, tire deux coups ha ! que c’est bon… là… là… que c’est dur… »
VII
IL FAUT BIEN BRANLER LES JEUNES FILLES
« Je suis tranquille dans ma nouvelle place parce que je n’ai qu’une gosse à branler.
- Tu peux le dire que t’as de la veine. Moi, chez mes maîtres, j’en ai trois, des filles, qu’il faut leur faire ça du matin au soir, et je crois que plus ça pousse plus elles ont le cul chaud. À la fin de la journée j’en ai mal au doigt.
- La mienne a douze ans. Crois-tu qu’elle savait pas le faire, que c’est moi qui y a montré le truc ?
- Pas possible ?
- Mais oui. Maintenant, elle en veut sans cesse, mais comme elle est toute seule, ça me fatigue pas. Pis je me fais payer.
- Comment ?
- J’y apprends à me bouffer le cul, et quand c’est fait, je la branle pour la récompenser.
- T’es maline, toi. Donnant, donnant.
- Pas tant que ça. Pour deux fois par jour qu’elle me bouffe, je la branle bien six coups si ce n’est pas plus. Ça m’excite de l’esquinter. Je la réveille deux fois la nuit. Et elle devient maigre, si tu voyais ça !
- Fais-la donc crever, t’auras moins d’ouvrage. »
VIII
INSTRUCTION LAÏQUE, GRATUITE ET OBLIGATOIRE
« Petite connaude, tu crois pas qu’il va te dépuceler parce que je le branlerai sur ta moniche sans poil !
- Non, mais prends bien garde.
- Crains rien. Je vais y frotter le bout de la queue sur ton petit bouton. Ça te branlera aussi ; et on va jouer à qui jouira le premier. Tâche que ça soit toi.
- Je veux bien. J’ai envie.
- Tu vois que t’as envie ! Si t’étais sur le pieu toute seule t’aurais déjà le doigt dans le cul, pas vrai ? Eh ben ? c’est pas plus joli de se branler avec une pine qu’avec le doigt, dis, ma gosse ?
- Si. C’est plus cochon.
- Alors, fais beau cul. Ouvre bien les cuisses. Plus que ça, qu’il voie bien ta fente. Là, à présent, sens comme je le frotte tout du long de ton pucelage. Dis donc si c’est bon, nigaude !
- C’est bon.
- Si t’étais plus dessalée, t’empoignerais la queue toi-même et tu la planterais là, qu’il t’encule un petit peu, sans toucher à ta moniche ; mais ça sera pour une autre fois… Jouis bien, ma cocotte, je te branle comme une reine. Lui aussi, il va décharger. Et toi ?
- Ça va venir… fais encore, encore… plus vite… ah ! ah ! ah !…
- Tiens, saleté, sens-tu comme il te pisse du foutre sur le bouton. »
IX
UNE DÉCLARATION
« Alice, puisque je suis saoule, j’aime autant te dire tout. J’ai un béguin pour toi.
- Voyez-vous ça ! Zizi qui devient gousse !
- Non, j’aime pas les autres filles ; mais toi, quand je t’embrasse, ça me fait mouiller. Et le soir quand je me branle, c’est à toi que je pense.
- Faut-il que tu sois paf pour dire des choses pareilles.
- Serre pas les cuisses, dis ? laisse-moi te peloter.
- Quoi ? Tu sais bien ce que c’est qu’un chat. J’en ai un comme toi. Ça n’a rien de curieux.
- Si. Laisse… Je suis saoule, il faut me laisser faire. Oh ! tes poils sont doux comme de la soie… Mais dis donc… tu mouilles aussi…
- Tiens ! tu me fourres deux doigts dans le cul, je serais rien froide si je ne mouillais pas.
- Oh ! dis ! tu veux bien que je te branle ? J’ai envie de te faire jouir… Embrasse-moi… Ta langue dans ma bouche pour que je sente bien quand ça viendra… oui, oui, branle-moi aussi, mon Alice… Ha !… ha !… ha !…
- Petite putain, tu m’as fait bien jouir. Viens chez maman. On couchera nous deux. »
Par EROS - Publié dans : Littérature érotique
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Samedi 26 mai 6 26 /05 /Mai 15:28
Par EROS - Publié dans : Littérature érotique
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Jeudi 24 mai 4 24 /05 /Mai 07:33

La main de l'homme n'est vraiment vivante
Que quand elle s'enfonce entre deux cuisses
 pour y chercher un sexe
qui se laisse découvrir comme un fruit dans l'herbe

Lucien Becker

Au ciel des plages, Virginie,
Ombres d'où je t'ai vu sortir,
Le zéphir, la brise d'été
Apportaient l'odeur de peau nue
Que fleurait ta virginité.

R. Radiguet

TOUT DISPARAIT QUAND PARAIT LE TRI
ANGLE NOIR LE TRIANGLE LYRIQUE
LE TRIANGLE CENTRAL CHANTE
 ÉPERDUMENT LA DRESSÉE 
DU MAÎTRE ET LE TRIAN
GLE NOIR AVEUGLE LE 
DÉSIR QUI LE REGAR
 DE... MAIS LE TRI 
ANGLE NOIR EST
  UN DÉSIR  
  SANS  
  MA  
 IN  
...

P.A. Birot
Par EROS - Publié dans : Littérature érotique
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Lundi 21 mai 1 21 /05 /Mai 08:08

Frédérique nous parle (fort goulument) d'un plaisir tout à elle (et à d'autres, non ?)

Ceux et celles qui me connaissent bien ont pu penser que seules les femmes m'intéressaient. Il est vrai que j'ai un goût particulier pour elles et que j'ai eu de grands émois sensuels dans les bras de quelques femmes, jeunes ou moins jeunes, et que j'ai bien cru à une époque que j'étais définitivement lesbienne, les hommes m'ayant apporté plus d'ennuis que de plaisirs. Cependant on peut dire que je suis bissexuelle, comme on dit maintenant, pour ma part je n'aime pas trop ce terme. En fait, je suis une femme qui aime la vie sous tous ses aspects, un point c'est tout, foin de toutes ces chapelles ou coteries et qui n'a pas peur de le dire à sa manière. 

Pour en revenir au sujet et en y réfléchissant bien il m'est apparu qu'une grande partie de mon plaisir consiste à en donner, et qu'une autre partie de mon plaisir passe par ma bouche, par les caresses qu'elle donne(ou reçoit). 

Je dois avouer que je fais mes délices à sucer un sexe d'homme. Contrairement à certaines femmes je trouve l'ensemble émouvant, d'une beauté fonctionnelle, et il très troublant de voir ce sexe se redresser, gonfler, prendre une couleur marquée et se tendre vers soi. 

J'aime aussi cette odeur composite qui émane d'une belle grosse bite, un peu forte mais enivrante par les promesses qu'elle recèle. 

Ensuite il y a la douceur de cette queue, presque velouteuse, sa tiédeur intense, et aussi celle des couilles qui, selon la personne ou le moment sont détendues ou gonflées, souvent un peu broussailleuses mais si soyeuses. 

Et quand glisse le prépuce et qu'apparaît le gland, avec sa petite bouche fendue qui semble vous sourire, j'ai une grande envie de l'embrasser, cette petite bouche, d'abord avec de petits baisers, ceux qu'on appellent "baisers de papillons", virevoltant le long du sexe, sur les couilles, sous les couilles, en flirtant ensuite avec la rosette de l'anus, puis, comme une récompense, j'ouvre grand ma bouche. 

Je prends d'abord le gland entre mes lèvres, ma langue joue autour, s'attarde sur la petite fente qu'elle s'amuse à vouloir forcer, comme pour rire, bien sûr, puis j'arrondis mes lèvres autour de la queue, et je l'enfonce lentement en moi. J'essaie d'abord d'aller le plus loin possible, je sens le gland qui s'appuie sur ma luette, je reprends mon souffle et reste ainsi quelques secondes, avec le sentiment que C'EST MOI QUI POSSEDE. 

Enfin, si la bite s'y prête, j'enfonce cet engin dans ma gorge, profondément. Je sais que la plupart des hommes adorent ça, et moi j'adore ce qu'ils adorent. 

Je retire lentement le phallus de ma gorge et le ramène dans ma bouche. Ma langue tourne autour, et je commence un lent va-et-vient, pendant ce temps j'ai une main que caresse les couilles, les soupèse, les serre doucement De l'autre je caresse l'anus d'un mouvement circulaire de l'index et du médium puis, quand je le sens détendu, je glisse un, puis deux doigts dans le trou du cul de l'homme que je suce. Je vais et je viens avec le même rythme que ma bouche glisse sur sa queue et, quand je sens le plaisir qui approche, je ne garde plus que le gland dans ma bouche, la langue tournant autour de lui, et quand le flot de sperme jaillit, brûlant et fort, je serre le membre au ras des bourses, ce qui en général double le plaisir de mon partenaire. 

Je garde le sperme dans ma bouche, le faisant rouler sur ma langue pour bien en apprécier le goût et la saveur, puis, à regret, je l'avale doucement et je vais aussitôt donner un baiser profond à mon amant, lui donnant en même temps un peu du fruit de son plaisir pour lui montrer combien j'ai apprécié tout cela. 

Les hommes adorent la fellation, la pipe, la turlute, ils ont un tas de nom pour ça, peut-être que cela correspond à un de leurs fantasmes les plus profonds, comme s'il s'agissait d'un interdit à franchir. Les femmes qui répugnent à prendre un sexe d'homme dans leur bouche non seulement privent leur compagnon d'une grande jouissance, mais se privent elles-mêmes et, dans un certain sens, prennent le risque de voir leur homme aller ailleurs. 

Je crois aussi que ce fantasme est à double sens chez pas mal d'hommes, eux aussi rêvent d'avoir une belle bite dans leur bouche, connaissant le plaisir qu'ils ont ressenti, il leur manque le plaisir qu'a eu celui qui suçait, il ont, je crois, aussi envie de recevoir la lave brûlante du sperme jaillir dans leur bouche. Et je pense aussi qu'ils devraient tous le faire, qu'ils ne seront ni plus ni moins virils ensuite, mais qu'ils auront connu en même temps la joie de posséder et d'être possédé. Et cela s'applique aussi à la sodomie, cela n'a rien de dégradant, bien au contraire. J'aime beaucoup me faire enculer et je pense que chacun devrait essayer cette sensation, je crois d'ailleurs que les hommes en retirent plus de plaisir que nous les femmes pour des raisons physiologiques qu'un ami gay m'a expliquées mais que j'ai oublié! 

Qu'importe d'ailleurs, le plaisir n'est pas et ne peut être un vice, et les hypocrites sont souvent les premiers à vouloir faire ce qu'ils condamnent. Seul compte l'accord et le respect d'un partenaire majeur et responsable, avec la protection appropriée, car s'il est presqu'aussi dangereux, aujourd'hui, de sortir un revolver de sa poche qu'une queue de sa braguette, il n'y a malheureusement pas de protection contre la bêtise, la méchanceté et l'intolérance. 

Sur ces fortes paroles je souhaite à tous les amateurs de plaisirs une belle et bonne journée, pleine de plaisirs et de jouissances ; pour le reste, tout le monde s'en est déjà chargé et c'est très bien ainsi. Je vous embrasse tous et toutes où vous le souhaitez. Joyeux fantasmes ! 

Par EROS - Publié dans : Littérature érotique
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Samedi 19 mai 6 19 /05 /Mai 07:30
EUGÉNIE
Voyons, voyons, monsieur, comment votre philosophie explique cette sorte de délit. Il est affreux, n’est-ce pas ?
DOLMANCÉ
Commencez à partir d’un point, Eugénie, c’est que rien n’est affreux en libertinage, parce que tout ce que le libertinage inspire l’est également par la nature ; les actions les plus extraordinaires, les plus bizarres, celles qui paraissent choquer le plus évidemment toutes les lois, toutes les institutions humaines (car pour le ciel, je n’en parle pas), eh bien, Eugénie, celles-là même ne sont point affreuses, et il n’en est pas une d’elles qui ne puisse se démontrer dans la nature ; il est certain que celle dont vous me parlez, belle Eugénie, est la même relativement à laquelle on trouve une fable si singulière dans le plat roman de l’Écriture Sainte, fastidieuse compilation d’un juif ignorant, pendant la captivité de Babylone ; mais il est faux, hors de toute vraisemblance, que ce soit en punition de ces écarts que ces villes ou plutôt ces bourgades aient péri par le feu ; placées sur le cratère de quelques anciens volcans, Sodome, Gomorrhe périrent comme ces villes de l’Italie qu’engloutirent les laves du Vésuve ; voilà tout le miracle, et ce fut pourtant de cet événement tout simple que l’on partit pour inventer barbarement le supplice du feu contre les malheureux humains qui se livraient dans une partie de l’Europe à cette naturelle fantaisie.
EUGÉNIE
Oh ! naturelle !
DOLMANCÉ
Oui, naturelle, je le soutiens ; la nature n’a pas deux voix, dont l’une fasse journellement le métier de condamner ce que l’autre inspire, et il est bien certain que ce n’est que par son organe que les hommes entichés de cette manie reçoivent les impressions qui les y portent. Ceux qui veulent proscrire ou condamner ce goût prétendent qu’il nuit à la population. Qu’ils sont plats ces imbéciles qui n’ont jamais que cette idée de population dans la tête et qui ne voient, jamais que du crime à tout ce qui s’éloigne de là ! Est-il donc démontré que la nature ait de cette population un aussi grand besoin qu’ils voudraient nous le faire croire ? Est-il bien certain qu’on l’outrage chaque fois qu’on s’écarte de cette stupide propagation ? Scrutons un instant, pour nous en convaincre, et sa marche et ses lois. Si la nature ne faisait que créer et qu’elle ne détruisît jamais, je pourrais croire avec ces fastidieux sophistes que le plus sublime de tous les actes serait de travailler sans cesse à celui qui produit, et je leur accorderais à la suite de cela que le refus de produire devrait nécessairement être un crime ; le plus léger coup d’œil sur les opérations de la nature ne prouve-t-il pas que les créations, que l’une et l’autre de ces opérations se lient et s’enchaînent même si intimement qu’il devient impossible que l’une puisse agir sans l’autre ? que rien ne naîtrait, rien ne se régénérerait sans des destructions ? La destruction est donc une des lois de la nature comme la création. Ce principe admis, comment puis-je offenser cette nature, en refusant de créer ? ce qui, à supposer un mal à cette action, en deviendrait un infiniment moins grand, sans doute, que celui de détruire, qui pourtant se trouve dans ses lois, ainsi que je viens de le prouver. Si, d’un côté, j’admets donc le penchant que la nature me donne à cette perte, que j’examine, de l’autre, qu’il lui est nécessaire et que je ne fais qu’entrer dans ses vues en m’y livrant, où sera le crime, alors, je vous le demande ? Mais vous objectent encore les sots et les populateurs, ce qui est synonyme, ce sperme productif ne peut être placé dans vos reins à aucun autre usage que pour celui de la propagation ; l’en détourner est une offense. Je viens d’abord de prouver que non, puisque cette perte n’équivaudrait même pas à une destruction bien plus importante que la perte, ne serait pas elle-même un crime. Secondement, il est faux que la nature veuille que cette liqueur spermatique soit absolument et entièrement destinée à produire ; si cela était, non seulement elle ne permettrait pas que cet écoulement eùt lieu dans tout autre cas, comme nous le prouve l’expérience, puisque nous la perdons quand nous voulons et où nous voulons, et ensuite elle s’opposerait à ce que ces pertes eussent lieu sans coït, comme il arrive, et dans nos souvenirs ; avare d’une liqueur aussi précieuse, ce ne serait jamais que dans le vase de la propagation qu’elle en permettrait l’écoulement ; elle ne voudrait assurément pas que cette volupté, dont elle nous couronne alors, pût être ressentie quand nous détournerions l’hommage ; car il ne serait pas raisonnable de supposer qu’elle consentit à nous donner du plaisir, même au moment où nous l’accablerions d’outrages. Allons plus loin : si les femmes n’étaient nées que pour produire, ce qui serait assurément si cette production était si chère à la nature, arriverait-il que sur la plus longue vie d’une femme il ne se trouve cependant que sept ans, toute déduction faite, où elle soit en état de donner la vie à son semblable ? Quoi ! la nature est avide de propagations ; tout ce qui ne tend pas à ce but l’offense, et sur cent ans de vie, le sexe destiné à produire ne le pourra que pendant sept ans ! La nature ne veut que des propagations, et la semence qu’elle prête à l’homme pour servir ces propagations, se perd tant qu’il plaît à l’homme ! Il trouve le même plaisir à cette perte qu’à l’emploi utile, et jamais le moindre inconvénient !…
Cessons, mes amis, cessons de croire à de telles absurdités ; elles font frémir le bon sens. Ah ! loin d’outrager la nature, persuadons-nous bien, au contraire, que le sodomite et la tribade la servent, en se refusant opiniâtrement à une conjonction dont il ne résulte qu’une progéniture fastidieuse pour elle. Cette propagation, ne nous trompons point, ne fut jamais une de ses lois, mais une tolérance tout au plus, je vous l’ai dit. Eh ! que lui importe que la race des hommes s’éteigne ou s’anéantisse sur la terre ! Elle rit de notre orgueil à nous persuader que tout finirait si ce malheur avait lieu ! Mais elle ne s’en apercevrait seulement pas.
S’imagine-t-on qu’il n’y ait pas déjà des races éteintes ? Buffon en compte plusieurs, et la nature, muette à une perte aussi précieuse, ne s’en aperçoit seulement pas. L’espèce entière s’anéantirait que l’air n’en serait ni moins pur, l’astre ni moins brillant, la marche de l’univers moins exacte.
Qu’il fallait d’imbécillité cependant pour croire que notre espèce est tellement utile au monde que celui qui ne travaillerait pas à la propager, ou qui troublerait cette propagation deviendrait nécessairement un criminel ! Cessons de nous aveugler à ce point, et que l’exemple des peuples, plus raisonnables que nous, serve à nous persuader de nos erreurs. Il n’y a pas un seul coin sur la terre où ce prétendu crime de sodomie n’ait eu des temples et des sectateurs. Les Grecs, qui en faisaient pour ainsi dire une vertu, lui érigèrent une statue sous le nom de Vénus Callipyge ; Rome envoya chercher des lois à Athènes, et elle en rapporta ce goût divin. Quel progrès ne lui voyons-nous pas faire sous les empereurs ? À l’abri des aigles romaines, il s’étend d’un bout de la terre à l’autre ; à la destruction de l’empire, il se réfugie près de la tiare, il suit les arts en Italie, il nous parvient quand nous nous poliçons. Découvrons-nous un hémisphère, nous y trouvons la sodomie. Cook mouille dans un nouveau monde : elle y règne. Si nos ballons eussent été dans la lune, elle s’y serait trouvée de même. Goût délicieux ! enfant de la nature et du plaisir, vous devez être partout où se trouveront les hommes ; et partout où l’on vous aura connu, l’on vous érigera des autels !… Eh bien, petit ange, es-tu convertie ? cesses-tu de croire que la sodomie soit un crime ?
EUGÉNIE
Et quand elle en serait un, que m’importe ? Ne m’avez-vous pas démontré le néant des crimes ? Il est bien peu d’actions maintenant qui soient criminelles à mes yeux.
DOLMANCÉ
Il n’est de crime à rien, chère fille, à quoi que ce soit au monde ; la plus monstrueuse des actions n’a-t-elle pas un côté par lequel elle nous est propice ?
EUGÉNIE
Qui en doute ?
DOLMANCÉ
Eh bien ! de ce moment elle cesse d’être un crime ; car pour que ce qui sert l’un en nuisant à l’autre fût un crime, il faudrait démontrer que l’être lésé est plus précieux à la nature que l’être servi ; or, tous les individus étant égaux aux yeux de la nature, cette prédilection est impossible ; donc l’action qui sert l’un en nuisant à l’autre est d’une indifférence parfaite à la nature.
Mais si l’action nuisait à une très grande quantité d’individus et qu’elle ne nous rapportât à nous qu’une très légère dose de plaisir, ne serait-il pas affreux de s’y livrer alors ?
DOLMANCÉ
Pas davantage, parce qu’il n’y a aucune comparaison entre ce qu’éprouvent les autres et ce que nous ressentons ; la plus forte dose de douleur chez les autres doit assurément être nulle pour nous, et le plus léger chatouillement de plaisir éprouvé par nous nous touche ; donc nous devons, à quel prix que ce soit, préférer ce léger chatouillement qui nous délecte à cette somme immense de malheurs d’autrui, qui ne saurait nous atteindre ; mais s’il arrive, au contraire, que la singularité de nos organes, une construction bizarre nous rendent agréables les douleurs du prochain, ainsi que cela arrive souvent, qui doute alors que nous ne devions incontestablement préférer cette douleur d’autrui qui nous amuse à l’absence de cette douleur qui deviendrait une privation pour nous ? La source de toutes nos erreurs en morale vient de l’admission ridicule de ce fil de fraternité qu’inventèrent les chrétiens dans leur siècle d’infortune et de détresse. Contraints à mendier la pitié des autres, il n’était pas maladroit d’établir qu’ils étaient tous frères. Comment refuser des secours d’après une telle hypothèse ? Mais il est impossible d’admettre cette doctrine. Ne naissons-nous pas tous isolés ? je dis plus, tous ennemis les uns des autres ? tous dans un état de guerre perpétuelle et réciproque ? Or je vous demande si cela serait, dans la supposition que les vertus, exigées par ce prétendu fil de fraternité, fussent réellement dans la nature ? Si sa voix les inspirait aux hommes, ils les éprouveraient en naissant. Dès lors la pitié, la bienfaisance, l’humanité seraient des vertus naturelles, dont il serait impossible de se défendre et qui rendraient cet état primitif de l’homme sauvage totalement contraire à ce que nous le voyons.
Mais si, comme vous le dites, la nature fait naître les hommes isolés, tous indépendamment les uns des autres, au moins m’accorderez-vous que les besoins, en les rapprochant, ont dû nécessairement établir quelques liens entre eux ; de là, ceux du sang nés de leur alliance réciproque, ceux de l’amour, de l’amitié, de la reconnaissance ; vous respecterez au moins ceux-là, j’espère ?
DOLMANCÉ
Pas plus que les autres, en vérité ; mais analysons-les, je le veux : un coup d’oeil rapide, Eugénie, sur chacun en particulier.
Direz-vous, par exemple, que le besoin de me marier, ou pour voir prolonger ma race, ou pour arranger ma fortune, doit établir des liens indissolubles ou sacrés avec l’objet auquel je m’allie ? Ne serait-ce pas, je vous le demande, une absurdité que de soutenir cela ? Tant que dure l’acte du coït, je peux, sans doute, avoir besoin de cet objet pour y participer ; mais sitôt qu’il est satisfait, que reste-t-il, je vous prie, entre lui et moi ? et quelle obligation réelle enchaînera à lui ou à moi les résultats de ce coït ? Ces derniers liens furent les fruits de la frayeur qu’eurent les parents d’être abandonnés dans leur vieillesse, et les soins intéressés qu’ils ont de nous dans notre enfance ne sont que pour mériter ensuite les mêmes attentions dans leur dernier âge.
Cessons d’être la dupe de tout cela ; nous ne devons rien à nos parents… pas la moindre chose, Eugénie, et comme c’est bien moins pour nous que pour eux qu’ils ont travaillé, il nous est permis de les détester et de nous en défaire, même si leur procédé nous irrite ; nous ne devons les aimer que s’ils agissent bien avec nous, et cette tendresse alors ne doit pas avoir un degré de plus que celle que nous aurions pour d’autres amis, parce que les droits de la naissance n’établissent rien, ne fondent rien, et qu’en les scrutant avec sagesse et réflexion, nous n’y trouverions sûrement que des raisons de haine pour ceux qui, ne songeant qu’à leurs désirs, ne nous ont donné souvent qu’une existence malheureuse ou malsaine.
Vous me parliez des liens de l’amour, Eugénie ; puissiez-vous jamais ne les connaître ! Ah ! qu’un tel sentiment, pour le bonheur que je vous souhaite, n’approche jamais de votre coeur ! Qu’est-ce que l’amour ? On ne peut le considérer, ce me semble, que comme l’effet résultatif des qualités d’un bel objet sur nous ; ces effets nous transportent, ils nous enflamment ; si nous possédons cet objet, nous voilà contents ; s’il nous est impossible de l’avoir, nous nous désespérons. Mais quelle est la base de ce sentiment ? le désir. Quelles sont les suites de ce sentiment ? la folie. Tenons-nous-en donc au motif et garantissons-nous des effets. Le motif est de posséder l’objet ; eh bien ! tâchons de réussir, mais avec sagesse ; jouissons-en dès que nous l’avons ; consolons-nous dans le cas contraire ; mille autres objets semblables, et souvent bien meilleurs, nous consoleront de la perte de celui-là ; tous les hommes, toutes les femmes se ressemblent ; il n’y a point d’amour qui résiste aux effets d’une réflexion saine. Oh ! quelle duperie que cette ivresse qui, absorbant en nous le résultat des sens, nous met dans un tel état que nous ne voyons plus, que nous n’existons plus que par cet objet follement adoré ! Est-ce donc là vivre ? N’est-ce pas bien plutôt se priver volontairement de toutes les douceurs de la vie ? N’est-ce pas vouloir rester dans une fièvre brûlante qui nous absorbe et qui nous dévore sans nous laisser d’autre bonheur que des jouissances métaphysiques si ressemblantes aux effets de la folie ? Si nous devions toujours l’aimer, cet objet adorable, s’il était certain que nous ne dussions jamais l’abandonner, ce serait encore une extravagance sans doute, mais excusable au moins. Cela arrive-t-il ? A-t-on beaucoup d’exemples de ces liaisons éternelles qui ne se sont jamais démenties ? Quelques mois de jouissances, remettant l’objet à sa véritable place, nous font rougir de l’encens que nous avons brille sur ses autels, et nous arrivons souvent à ne pas même concevoir qu’il ait pu nous séduire à ce point.
Ô ! filles voluptueuses, livrez-nous donc vos corps tant que vous le pourrez !… Divertissez-vous, voilà l’essentiel ; mais fuyez avec soin l’amour. Il n’y a de bon que son physique, disait le naturaliste Buffon, et ce n’était pas sur cela seul qu’il raisonnait en bon philosophe. Je le répète, amusez-vous, mais n’aimez point. Les femmes ne sont pas faites pour un seul homme, c’est pour tous que les a créées la nature. N’écoutant que cette voix sacrée, qu’elles se livrent indifféremment à tous ceux qui veulent d’elles. Toujours putains, jamais amantes, fuyant l’amour, adorant le plaisir, ce ne seront plus que des roses qu’elles trouveront dans la carrière de la vie ; ce ne seront plus que des fleurs qu’elles nous prodigueront !…
La dernière partie de mon analyse porte donc sur les liens de l’amitié et sur ceux de la reconnaissance. Respectons les premiers, j’y consens, tant qu’ils nous sont utiles ; gardons nos amis tant qu’ils nous servent ; oublions-les dès que nous n’en tirons plus rien ; ce n’est jamais que pour soi qu’il faut aimer les gens ; les aimer pour eux-mêmes n’est qu’une duperie ; jamais il n’est dans la nature d’inspirer aux hommes d’autres mouvements, d’autres sentiments que ceux qui doivent leur être bons à quelque chose ; rien n’est égoïste comme la nature : soyons-le donc aussi si nous voulons accomplir ses lois.
Quant à la reconnaissance, Eugénie, c’est le plus faible de tous les liens sans doute. Est-ce donc pour nous que les hommes nous obligent ? N’en croyons rien, ma chère ; c’est par ostentation, par orgueil. N’est-il donc pas humiliant, dès lors, de devenir ainsi le jouet de l’amour-propre des autres ? ne l’est-il pas encore davantage d’être obligé ? Rien de plus à charge qu’un bienfait reçu. Point de milieu il faut le rendre ou en être avili. Les âmes fières se font mal au poids du bienfait : il pèse sur elles avec tant de violence que le seul sentiment qu’elles exhalent est de la haine pour le bienfaiteur.
Quels sont donc maintenant, à votre avis, les liens qui suppléent à l’isolement où nous a créés la nature ? Quels sont ceux qui doivent établir des rapports entre les hommes ?
À quels titres les aimerons-nous, les chérirons-nous, les préférerons-nous à nous-mêmes ? De quel droit soulagerons-nous leur infortune ? Où sera maintenant dans nos âmes le berceau de belles et inutiles vertus de bienfaisance, d’humanité, de charité, indiquées dans le code absurde de quelques religions imbéciles qui, prêchées par des imposteurs ou par des mendiants, durent nécessairement conseiller ce qui pouvait les soutenir ou les tolérer ?
Eh bien ! Eugénie, admettez-vous encore quelque chose de sacré parmi les hommes ? Concevez-vous quelques raisons de ne pas toujours nous préférer à eux ?
EUGÉNIE
Ces leçons, que mon coeur devance, me flattent trop pour que mon esprit les récuse.
DOLMANCÉ
Elles sont dans la nature, Eugénie ; la seule approbation que tu leur donnes le prouve ; à peine éclose de son sein, comment ce que tu sens pourrait-il être le fruit de la corruption ?
EUGÉNIE
Mais si toutes les erreurs que vous préconisez sont dans la nature, pourquoi les lois s’y opposent-elles ?
DOLMANCÉ
Parce que les lois ne sont pas faites pour le particulier, mais pour le général, ce qui les met dans une perpétuelle contradiction avec l’intérêt personnel, attendu que l’intérêt personnel l’est toujours avec l’intérêt général. Mais les lois, bonnes pour la société, sont très mauvaises pour l’individu qui la compose ; car, pour une fois qu’elles le protègent ou le garantissent, elles le gênent et le captivent les trois quarts de sa vie ; aussi l’homme sage et plein de mépris pour elles les tolère-t-il comme il fait des serpents et des vipères qui, bien qu’elles blessent ou qu’elles empoisonnent, servent pourtant quelquefois dans la médecine ; il se garantira des lois comme il le fera de ces bêtes venimeuses ; il s’en mettra à l’abri par des précautions, par des mystères, toutes choses faciles à la sagesse et à la prudence.
Donatien Alphonse François de Sade
Par EROS - Publié dans : Littérature érotique
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Mercredi 16 mai 3 16 /05 /Mai 07:58
Je n’aime pas à voir la brune secrétaire
Qui suce avec pudeur, affecte un vif émoi
Et se trouble si fort qu’elle crache par terre
En disant : « Oh ! pardon, je me croyais chez moi. »
 
Je n’aime pas à voir ces jeunes filles suisses
Qui, si quelqu’un leur dit : « Où donc est le buffet ? »
Répondent simplement : « Il est entre mes cuisses. »
Ce sont là des propos qui font mauvais effet.
 
Je n’aime pas la bonne à la trop belle bouche,
Qui dit au nouveau maître, avec un air penché,
« Si monsieur veut sonner à l’heure où il se couche
Je fais soixante-neuf par-dessus le marché ! »
 
Je n’aime pas à voir qu’une actrice allemande
Coure aux water-closets sans prendre de bougeoir
S’encule par erreur sur un homme qui bande
Et fasse refouler l’étron qui voulait choir.
 
Je n’aime pas à voir la tendre fiancée
Qui dit, en déployant les lèvres de son cul :
« N’ai-je point sous mes poils une fleur de pensée ? »
Je verrai là plutôt un péril de cocu.
 
Je n’aime pas à voir le studieux potache
Qui se branle à plein poing derrière sa maman
Et, sans même songer que le foutre ça tache,
Décharge sur la robe avec ravissement.
 
Je n’aime pas à voir derrière une roulotte
La gitane en levrette et qui baise trop bien,
Ruisselle par la croupe, inonde la culotte,
Puis se torche le cul dans l’herbe comme un chien.
 
Je n’aime pas à voir la douce concubine
Qu’on encule toujours et qui, d’un doigt lascif
Se branle le bouton, se tire la barbiche,
Pour soulager son cul douloureux et passif
 
Je n’aime pas à voir, leste comme une mouche,
Le petit corps penché d’une arpète aux yeux noirs
Qui travaille bien moins des mains que de la bouche
Et moins à l’atelier que dans les urinoirs.
 
Je n’aime pas à voir la gosse mal foutue
Qui me tire la manche en disant : « M’sieur ! eh ! M’sieur,
Venez donc rigoler, maman me prostitue,
Vous m’enfilerez bien sur elle dans le pieu. »
 
Je n’aime pas qu’au Bois, une vierge insinue
En caressant les poils de son nouveau manchon :
« J’en montre encore bien plus quand je suis toute nue,
Mais vous ne verrez pas ceux-là, petit cochon. »
 
Je n’aime pas à voir deux jeunes ingénues
Qui, pour faire plaisir à leur frère cadet,
Lui masturbent la pine entre leurs cuisses nues
Puis se lavent le cul sur le même bidet.
 
Je n’aime pas à voir le chasseur de buvette
Porter un billet doux à la putain du coin,
Qui se met vite à poil, le cul dans la cuvette
Et dit : « Viens m’enfiler, mon petit. J’ai besoin. »
 
Je n’aime pas à foutre une fille endormie
Qui s’étend sur le ventre, ouvre un cul mal torché,
Rêve encore que ma pine est celle d’une amie
Et crie : « Ah ! qu’il est gros ton nouveau godmiché ! »
 
Je n’aime pas à voir une pauvre pucelle
De treize ans, qui se fait enculer sous un pont
Puis accroupit son cul d’où le foutre ruisselle.
C’est obscène, le cul d’une vierge qui pond.
 
Je n’aime pas à voir la soeur des Ursulines
Qui songe, en explorant ses organes poilus :
« Dieu m’a donné dix doigts pour m’en servir de pines
Et je n’ai que deux trous ! J’en voudrais huit de plus »
 
Je n’aime pas à voir la vierge en tulle rose
Qui rejoint à l’écart un jeune homme inconnu
Et dit : « Pour commencer, fais-moi feuille de rose. »
Ce n’est pas pour cela, vraiment, qu’il est venu.
 
Je n’aime pas la vierge aux prunelles d’opale
Qui branle son cousin parce qu’il bande trop
Et qui crie en voyant jaillir le foutre pâle :
« Ça m’excite un garçon qui pisse du sirop ! »
 
Je n’aime pas à voir la vaste maquerelle
Qui se fait un sérail de ses vingt-deux putains
Leur baise le derrière, en couche sept sur elle
Et décharge sept fois, rapport à ses instincts.
 
Je n’aime pas à voir que le soir de ses noces
La mariée en blanc se torde, pousse un cri,
Rie à pisser de rire, accouche de deux gosses
Et généreusement les donne à son mari.
 
Je n’aime pas à voir la femme trop contente
Qui dit : « Ma jeune soeur et mon fils n’ont qu’un lit
À chaque fois qu’il bande, il enfile sa tante
Et plus qu’il la ramone et plus qu’elle s’embellit. »
 
Je n’aime pas qu’Irma se débraille pour boire
Ouvre une aisselle à poils, s’amuse à la friser,
Dresse le sombre bout de ses tétons en poire
Et dise : « J’ai trop bu, je voudrais bien baiser. »
 
Je n’aime pas à voir sept gougnottes en groupe
Qui vont chier ensemble au jardin, n’importe où,
Pour voir l’étron sortir du milieu de la croupe
Et se torcher le cul d’un coup de langue au trou.
 
Je n’aime pas à voir la grande bohémienne
Qui dit sur une route au naïf écolier :
« Montre-moi ta bibitte et tu verras la mienne »,
Puis lui présente un con touffu comme un hallier.
 
Je n’aime pas la gosse amatrice d’andouilles
Qui suçant un long vit jusqu’aux choses poilues
Le mord avec fureur, le tranche au ras des couilles
Et soupire : « Pardon ! je ne le ferai plus. »
 
Je n’aime pas à voir que Gilda langoureuse
Serre contre son cour sa pine en caoutchouc
Et dise : « Cher amour, que tu me rends heureuse !
Fais-moi jouir encore, situ bandes, mon chou. »
 
Je n’aime pas à voir ce bordel de Narbonne
Où deux jeunes soldats, qu’il faudrait surveiller
Restent dans le couloir pour enculer la bonne,
Puis lui coupent sa bourse au lieu de la payer.
 
Je n’aime pas à voir la mercière en cornette
Se tromper de client quand j’arrive au comptoir
Et dire à la trottin : « Mademoiselle Annette !
C’est pour vous enculer, passez dans le foutoir. »
 
Je n’aime pas Fifi, haute comme une puce
Qui me dit en m’offrant un bouquet de deux sous
« M’sieur ! Prenez un sapin ! Laissez que je vous suce
Et vous tâterez bien ma fente par-dessous. »
 
Je n’aime pas l’enfant, la pauvre bouquetière,
Qui gagne beaucoup moins à vendre son muguet
Qu’à sucer les passants le long du cimetière
Pendant que sa grand-mère, à deux pas, fait le guet.
 
Je n’aime pas au lit la petite Lucile,
Qui prend son pauvre con douillet et cramoisi
Dit : « J’aime mieux sucer, maman, c’est plus facile »
Et qu’on gifle d’un mot : « Tu baiseras aussi. »
 
Je n’aime pas Fifi qui raconte : « C’est drôle ;
Maman a mille poils, moi rien qu’un peu,
Et chaque soir papa nous baise à tour de rôle,
Mais toujours moi d’abord, et maman quand il peut. »
 
Je n’aime pas à voir la naïve promise
Qui tire par le vit son petit prétendu
Et dit, en soulevant sa cotte et sa chemise :
« Ce qu’on a de fendu, ça n’est pas défendu. »
 
Je n’aime pas l’élève avec sa grosse tresse
Qui, seule dans la classe, écrit sur le tableau :
« J’ai fait soixante-neuf avec la sous-maîtresse
Son foutre me dégoûte. Il fait comme de l’eau. »
 
Je n’aime pas à voir la trottin blonde et rose
Qui lève ses jupons, pisse dans le ruisseau
Et dit au sénateur qui regarde son chose :
« T’as jamais vu de con, espèce de puceau ? »
 
Je n’aime pas à voir la bouche d’une Anglaise
Avaler un grand vit qui bande éperdument.
Je n’aime pas à voir surtout qu’elle s’y plaise
Jusques à décharger plus tôt que son amant.
 
Je n’aime pas à voir, chez la mauresque où j’entre,
Fatma qui montre à nu tout son corps moricaud
Et puis danse du cul comme on danse du ventre
En disant : « Moi, je fais ça kif kif bourricot. »
 
Je n’aime pas à voir la gosse dans la rue
Qui dit : « M’sieur, j’ai trop bu. Emmenez-moi pisser ! »
Puis qui tripote et prend les tétons d’une grue
Et crie : « Où qu’est ma pine ? On lui ferait sucer. »
 
Je n’aime pas à voir que la pauvre Ninette
Se branle sur sa mère et lui dise : « Maman !
Maman ! lèche mon cul ! Maman, fais-moi minette
Ou laisse-moi sortir, que je trouve un amant. »
 
Je n’aime pas à voir la pucelle irritable
Qui pour peu qu’on lui touche une cuisse à dîner
Crie en riant : « Papa ! je jouis sous la table !
Je voudrais bien sortir pour me faire piller. »
 
Je n’aime pas à voir la pauvre gosseline
Qui se graisse l’anus mais se trompe de pot,
S’encule de moutarde au lieu de vaseline
Et hurle en aboyant comme un petit cabot.
 
Je n’aime pas à voir un vieux con, rouge et chauve,
Qui se gonfle d’amour et dégueule son rut,
Bâille et bave en ouvrant un large vagin mauve
Et dit : « Je t’aime ! » (Hélas !) quand je soupire : « Zut ! »
 
Je n’aime pas qu’un homme assis sur une chaise
Enfile par-derrière une pauvre trottin
Et lui fourre deux doigts au cul lorsqu’il la baise,
Pour se branler la pine à travers l’intestin.
 
Je n’aime pas qu’Iris en mousseline bleue
Caresse au bal ma verge et dise en la baisant :
« Je commence toujours les romans par la queue. »
Le mot est vif, ma chère, encore qu’il soit plaisant.
 
Je n’aime pas, après un long flirt équivoque
La jeune fille en blanc qui voudrait s’en aller
Et qui, lorsqu’on lui dit : « Cette histoire vous choque ? »
Répond gaiement : « Non ! non ! mais je vais me branler. »
 
Je n’aime pas à voir la servante bretonne
Qui, sur le canapé, baise avec le valet
Puis se torche dans la housse de cretonne
Et se met à genoux pour dire un chapelet.
 
Je n’aime pas à voir dans la rue, à Bruxelles,
L’horrible maquignonne, au visage hideux,
Qui dit : « Joli bandeur, voulez-vous des pucelles ?
J’en loue à tous les prix, depuis cinq francs les deux ! »
 
Je n’aime pas à voir la grosse douairière
Qui, pour rester fidèle au feu duc, son cocu,
Fait l’amour tous les soirs par le trou de derrière
Et crie à ses valets : « La valetaille ! en cul ! »
 
Je n’aime pas à voir la bonne de Marcelle
Qui, chaque soir, au lit la gougnotte (ô combien !)
S’assure en même temps qu’elle est toujours pucelle
Et qui dit à sa mère en passant : « Tout va bien. »
 
Je n’aime pas, qu’à poil, deux soeurs couchent ensemble
Se touchent par-devant et derrière aussi ;
Puis d’un long doigt bandeur qui masturbe et qui tremble
Se branlent pour leurs flirts et se disent : « Merci. »
 
Je n’aime pas qu’un soir la fille de cuisine
Sculpte une pine en bois sans couillons par-dessous,
Puis, subrepticement, la passe à ma cousine
Qui crie : « Ah ! que c’est chic ! » et lui donne cent sous.
 
Je n’aime pas à voir la joyeuse Niniche
Qui dit en s’excusant de revenir si tard,
« Maman, je suis pucelle, on veut voir ma moniche
Ils m’ont tous fait l’amour par le petit pétard. »
 
Je n’aime pas à voir qu’une femme de chambre
Déconne sa maîtresse au lit sans s’excuser,
Empoigne avec fureur son maître par le membre
Et s’enfile en criant : « C’est mon tour de baiser ! »
 
Je n’aime pas qu’un homme, aux brutales caresses,
Retroussant un trottin debout dans le métro,
Lui foute impudiquement sa pine entre les fesses
Et décharge en disant : « Pardon ! je bandais trop ! »
 
Je n’aime pas à voir la maîtresse du Pape
Qui, pour monter en grade et changer de milieu,
Coïte avec un Christ en forme de Priape
Et se croit chaque soir la maîtresse de Dieu.
 
Je n’aime pas à voir, tout près d’une ingénue
Qui, d’un doigt leste et dur, se branle devant eux,
Un fils tout nu piner sa mère toute nue.
Ce n’est pas seulement immoral. C’est honteux.
 
Je n’aime pas à voir qu’à l’hôtel la gérante,
Invitée à fournir sur l’heure une putain,
Se présente elle-même au numéro quarante
Disant : « Je peux baiser jusqu’à demain matin. »
 
Je n’aime pas la noce aux portes de la ville
Où la fille d’honneur, que je baise debout,
Crie : « Au secours, Maman ! Y en a un qui m’enfile ! »
Même si chacun sait que sa mère s’en fout.
 
Je n’aime pas à voir sous la verte crépine
Le lycéen qui baise et la fille qui geint.
Non qu’elle soit en rut mais parce que la pine
Blesse le chancre à vif qu’elle a dans le vagin.
 
Je n’aime pas à voir la jeune fille amère
Qui dit : « Je me résigne à n’avoir pas d’amant
Mais depuis dix-huit mois que je gousse ma mère
Je voudrais bien changer de cul, pour un moment. »
 
Je n’aime pas à voir la fillette qui suce
Et qui, juste au moment que le foutre jaillit,
Recule sur les draps pour se prendre une puce
Tandis que le miché décharge sur le lit.
 
Je n’aime pas qu’un homme errant dans une allée
Trousse une pauvre jupe, enfile un pauvre anus,
Puis, cherchant par-devant le con de l’enculée,
Trouve un petit Priape au lieu d’une Vénus.
 
Je n’aime pas à voir la fille encore petite
Qu’un vieux flagellateur frappe sans la baiser
Et qui me dit dehors : « M’sieur ! Enfilez-moi vite
J’ai besoin de le faire. On vient de me fesser. »
 
Je n’aime pas à voir mousser la grosse bonne
Qui fout six coups par jour avec un vieux flacon
Et ne veut plus s’asseoir que sur une bonbonne
Pour se foutre un goulot dans la gorge du con.
Par EROS - Publié dans : Littérature érotique
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Mardi 15 mai 2 15 /05 /Mai 07:52

"L'anneau", un conte "grivois" de Jean de Lafontaine...

Hans Carvel prit sur ses vieux ans
Femme jeune en toute manière;
Il prit aussi soucis cuisants;
Car l'un sans l'autre ne va guère.
Babeau (c'est la jeune femelle, Fille du bailli Concordat)
Fut du bon poil, ardente, et belle
Et propre à l'amoureux combat.
Carvel craignant de sa nature
Le cocuage et les railleurs,
Alléguait à la créature
Et la Légende, et l'Ecriture,
Et tous les livres les meilleurs:
Blâmait les visites secrètes;
Frondait l'attirail des coquettes,
Et contre un monde de recettes,
Et de moyens de plaire aux yeux,
Invectivait tout de son mieux.
A tous ces discours la galande
Ne s'arrêtait aucunement;
Et de sermons n'était friande
A moins qu'ils fussent d'un amant.
Cela faisait que le bon sire
Ne savait tantôt plus qu'y dire,
Eut voulu souvent être mort.
Il eut pourtant dans son martyre
Quelques moments de réconfort:
L'histoire en est très véritable.
Une nuit, qu'ayant tenu table,
Et bu force bon vin nouveau,
Carvel ronflait près de Babeau,
Il lui fut avis que le diable
Lui mettait au doigt un anneau,
Qu'il lui disait..: Je sais la peine
Qui te tourmente, et qui te gène ;
Carvel, j'ai pitié de ton cas,
Tiens cette bague, et ne la lâches.
Car tandis qu'au doigt tu l'auras,
Ce que tu crains point ne seras,
Point ne seras sans que le saches.
Trop ne puis vous remercier,
Dit Carvel, la faveur est grande.
Monsieur Satan, Dieu vous le rende,
Grand merci Monsieur l'aumônier
Là-dessus achevant son somme,
Et les yeux encore aggraves,
Il se trouva que le bon homme
Avait le doigt ou vous savez.

Par EROS - Publié dans : Littérature érotique
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Mercredi 2 mai 3 02 /05 /Mai 07:30
L’odeur d’une peau contre la mienne. Sentir un corps contre le mien. Entendre un cœur battre contre le mien. Faire glisser mes cheveux le long de son torse. Toucher les contours de son visage. Frissonner de ses doigts contre mon dos. Pleurer d’émotion dans ses bras grâce à une tiédeur nocturne.
 
 
Crever de manque quand tu me quittes. N’avoir aucune peur de te rappeler à la minute. Ne pas avoir besoin de le faire. Regarder un film sans intérêt pour le plaisir de sentir ta respiration tous prés de mon oreille.
 
 
Se balader dans Paris main dans la main comme deux adolescents amoureux. Se bécoter au coin d’une rue comme si c’était la première fois. Aller au cinéma et ne retenir qu’une chose : ta main qui se balade sur ma cuisse. Te rejoindre dans un café où dés que je rentre, je ne vois que ton sourire.
 
 
Vibrer ensemble en écoutant de la musique. Parler des heures de la vie sans penser au temps qui passe. Dire « nous ». Penser que le futur c’est ensemble. Rêver de dans vingt ans. Refaire le monde. Te lire. Que tu me lises.
 
 
Te protéger comme une louve ses petits. Sentir que tout ce qui m’arrive compte dans ta vie. Pleurer ensemble. Etre ton épaule et me reposer sur toi. Regarder le monde comme deux enfants fripons
 
 
Se réveiller au petit matin plus fatigués que la veille. Se dire que rien n’est jamais acquis en s’aimant comme des fous. Que tu n’aies pas peur de la routine parce que tu m’aimes. Que tes peurs, en une caresse, je les efface. Te masser pendant des heures. Que tu m’engueules quand je me ronge les ongles. Me rassurer du futur.
 
Que la rencontre de nos entourages nous fasse nous aimer encore plus. Etre toujours belle pour toi. Que tu le sois toujours pour moi. T’admirer de toutes mes tripes. Etre ta muse. Souffrir quand tu souffres. Etre ta princesse. Que tu sois mon prince.
 
 
  
 
S’aimer comme on peut s’aimer lorsque l’amour est absolu.
Par EROS - Publié dans : Littérature érotique
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Jeudi 26 avril 4 26 /04 /Avr 07:30
Il se recule, me toise de bas en haut et me demande :
- C'est bon ainsi ?
Je fais " oui " de la tête. Nous nous approchons des cordes pendantes…
- Tends les bras, ordonne Phil.
Je lui présente mes poignets. Phil referme le mousqueton sur la boucle des deux bracelets de cuir. Il tire fortement, mais sans à-coups, sur l'extrémité libre de la corde et me voici les bras en l'air. Il noue la corde à l'un des anneaux fixés au mur qui me fait face. Je pensais qu'il allait carrément me suspendre. L'étirement du corps féminin est sa position de torture favorite, surtout quand la suppliciée est mince et menue comme moi. Mais cette fois, mes talons sont toujours posés à terre.
Phil attrape le mousqueton de l'autre corde et le clique à la boucle de ma cheville gauche. La traction qu'il exerce maintenant sur cette seconde corde me cambre le dos et me lève la jambe vers l'arrière, à peu près à l'horizontale. L'extrémité de la corde est fixée au mur derrière moi.
Ma jambe droite est restée verticale, mais mon talon s'est soulevé du sol. C'est ainsi attachée, prenant appui seulement sur les orteils de mon pied droit, que j'attends la suite.
Phil entreprend de me peloter, de me palper les seins. J'adore ça. Ma poitrine est menue, mais mes seins sont bien ronds, plantés haut et toujours très fermes. Ils ont de petites aréoles rose pâle et des pointes très dures et saillantes, du plus bel effet sous un pull moulant.
Phil adore d'habitude prendre mes tétons en bouche, les sucer, les mordiller, les aspirer. Mais cette fois, j'ai simplement droit à une excitation manuelle. Récupérant un peu de la salive qui me coule déjà sur le menton (à cause du bâillon), il humecte le bout de ses doigts, puis fait rouler sensuellement mes mamelons entre le pouce et l'index. Il les serre fort. Je ferme les yeux et je savoure…
La morsure des pinces à linge me ramène brusquement à la réalité. Chacun de mes tétons est maintenant prolongé par une pince en bois. Ça me brûle, mais j'aime ! J'ai droit encore à quelques caresses sous les seins, puis sur les flancs où mes côtes saillent à cause de l'étirement. Phil me sourit, je lui réponds par un soupir de satisfaction.
Mes jambes étant ouvertes à angle droit, mon sexe aussi s'est entrouvert. Il est trempé et dégoulinant de plaisir et de sueur mêlés. Je sens aussi mon clitoris se gonfler et pointer sous son capuchon.
Phil me contemple. Il prend quelques photos, sous différents angles, avec son appareil numérique, pour notre " album de souvenirs ".
Il vérifie ensuite la bonne tension des deux cordes. Sa main caresse sur toute sa longueur ma jambe horizontale, passe sur mon sexe sans s'attarder, puis descend le long de ma jambe verticale. Mon pied droit, très cambré, lui offre sa plante sans défense. Il délaisse pour cette fois cette proie facile. Il me sait pourtant très chatouilleuse à cet endroit.
La boule qui me sert de bâillon m'empêche de déglutir facilement et d'avaler ma salive. Un fin filet de bave me pend au menton.
Je sursaute ! Le premier coup de martinet vient de claquer bruyamment sur ma fesse gauche exposée. Je laisse échapper un petit cri, plus de surprise que de douleur. Pourtant, le coup a été appliqué avec une certaine force, et la sensation est cuisante. Clac : deuxième coup au même endroit. Tout mon corps tressaute. Le troisième coup est donné plus en arrière, sur ma cuisse. Le quatrième remonte vers le haut de ma fesse. Le cinquième est pour le bas de mon dos cambré…
Phil manie avec précision un martinet à manche de bois, pourvu d'une quinzaine de fines lanières plates en cuir fauve. Ces lanières font bien trente centimètres de longueur. C'est une " arme " redoutable dans les mains de qui sait s'en servir. Et lui, il sait !
J'ai arrêté de compter les coups au dixième peut-être, mais ils continuent à pleuvoir sur moi avec une régularité de métronome. Je ponctue chacun des impacts d'un petit cri étouffé, qui va du " ah ! " au " ouch ! ". La peau de mon dos, de ma fesse, de ma cuisse me brûle. Je me tortille sous les coups, mais je ne peux que subir, et subir encore. Mentalement, je me traite de " chienne ", parce que j'ai viscéralement besoin d'être fouettée, flagellée, humiliée avant d'atteindre le plein orgasme sexuel.
Jusqu'ici, Phil s'est tenu à un mètre de moi environ, face à mes hanches. En tournant la tête vers lui, entre les coups, je le vois officier méthodiquement. Son visage n'exprime aucune expression particulière, mais je sais qu'il bande douloureusement dans son jeans. Il manie le martinet de la main droite. Avant chaque coup, il rassemble le bout des mèches de cuir dans sa main gauche, se met dans la position d'un archer qui va lâcher sa flèche, vise posément l'endroit désiré, puis… Clac ! Cinq secondes environ entre chaque coup.
Une courte pause. Phil se déplace légèrement et vient se placer plus près de moi, à hauteur de mes épaules. Tourné vers l'arrière, il s'en prend maintenant à ma fesse droite qui, vu sa position plus basse, avait été relativement épargnée jusqu'ici. Nouvelle série d'une quinzaine d'impacts désagréables sur ma chair…
Mes yeux sont baignés de larmes, je bave de plus belle. À force de mordre la boule de mon bâillon, mes mâchoires me font mal. Sur mon pied droit posé au sol, je sens, tombant de ma vulve palpitante, les gouttes tièdes de mon jus intime.
Le sang me bat aux tempes. Ma tête est tombée en avant, entre mes bras levés. Mon menton touche le haut de mon buste, et le trop-plein de ma salive s'écoule maintenant entre mes seins.
Phil décide de rectifier ma position. Il rassemble mes cheveux en queue-de-cheval et les noue ensemble avec une cordelette de nylon, qu'il déroule jusqu'à mon pied suspendu. Il enfile la cordelette dans l'anneau du bracelet qui emprisonne ma cheville, puis se met à tirer dessus. Ma tête repasse vers l'arrière entre mes bras. Quand Phil juge la traction suffisante, il noue la cordelette.
La tête rejetée ainsi en arrière, j'ai de plus en plus de difficultés à déglutir. La salive coule dans ma gorge. Si cela dure encore longtemps, je vais m'étouffer. J'ai peur. J'ai le dos et le cul en feu, mais je n'ai pas encore joui.
Phil vient se placer devant moi, sa main gauche posée sur mon cou tendu. Cela ne fait que renforcer encore ma sensation d'étouffement. De ma gorge ne sortent plus que des gargouillis ridicules. J'essaie de faire comprendre à Phil avec les yeux que je suis à bout, mais nos regards ne se croisent pas.
Phil a repris en main le martinet et, en le maniant de bas en haut sous mon ventre, il atteint mon sexe de plein fouet. La douleur est indescriptible, piquante, acide, irradiante. Les coups sont appliqués posément, sans grande force ni méchanceté, mais le simple heurt du cuir sur mes muqueuses les plus intimes me fait chavirer. Mon clitoris surexcité est atteint plusieurs fois de suite et cela déclenche en moi un orgasme foudroyant. Dans un dernier effort, je parviens à expulser la salive qui obstrue le fond de ma gorge pour hurler ma douleur et ma jouissance.
Vu son déchaînement soudain et son intensité, mon orgasme ne dure que quelques secondes. Mon corps entier, parcouru de spasmes, se couvre de sueur. Ma jambe droite, qui me servait d'unique point d'appui, se dérobe sous moi et je m'effondre, je m'abandonne…
Phil doit me soutenir. Il sort rapidement de sa poche le couteau suisse qu'il porte toujours sur lui (par sécurité) pendant nos séances. Il tranche d'un coup la cordelette qui tirait mes cheveux en arrière. Il déboucle et m'enlève le bâillon. Pendant que je tousse et crache de la salive, en me tenant toujours sous le ventre avec son bras gauche, il défait de l'autre main le mousqueton de ma cheville.
Mon pied droit retrouve le parquet, mais mes jambes sont encore incapables de me porter. Je reste ainsi quelques instants suspendue par les bras. Je reprends ma respiration, je ris et je pleure en même temps.
- Ça va, ma puce ? me demande-t-il.
- Oui, dis-je simplement, d'une voix rauque, avant d'être reprise par une quinte de toux.
Aïe ! Aïe ! Phil vient d'ôter brusquement les deux pinces à linges de mes mamelons. Ça me fait à chaque fois un mal de chien ! Ces petits instruments, qui n'ont l'air de rien, sont plus douloureux à enlever qu'à mettre. Mes tétons sont glacés et engourdis. Phil les console avec la bouche et la langue, il les aspire et les tète littéralement pour rétablir la circulation sanguine longtemps interrompue.
Phil m'abandonne une seconde pour détacher du mur l'extrémité de la corde qui tire mes bras, et il me fait descendre lentement. Je me retrouve sur les genoux, puis les fesses contre les talons. Douloureuses les fesses, surtout la gauche qui a subi la plus grosse partie de la grêle des coups !
Avant que je ne m'effondre sur le côté, Phil s'accroupit devant moi et me prend dans ses bras. Il me câline, me caresse le dos et m'embrasse dans le cou pour me réconforter. Mes lèvres cherchent sa bouche et nous nous embrassons tendrement, toujours enlacés…
Phil n'a toujours pas joui, lui. Il m'allonge sur le dos sur le parquet, les quatre membres en croix. Il déboucle sa ceinture et enlève prestement son jeans. Sa verge bande toujours furieusement. Son gland décalotté est tout luisant de son lubrifiant naturel.
À genoux entre mes jambes largement écartées, Phil passe ses deux mains sous mon dos et soulève mon corps pantelant et presque inerte. Il amène mon sexe offert à hauteur de sa verge tendue et il m'empale sans autres préliminaires. Je suis comme un pantin désarticulé sous son étreinte. C'est uniquement lui qui, par les mouvements de son bassin, rythme notre accouplement. La jouissance de Phil a été trop longtemps contenue et réprimée. Il lui faut à peine une minute de va-et-vient dans mon sexe pour que son orgasme se déchaîne. Je sens son corps se cambrer d'un coup. Son pénis, toujours planté en moi, se contracte, puis libère sa semence épaisse en une longue éjaculation saccadée qui remplit mon vagin…
Phil s'est retiré et s'est couché sur le dos à côté de moi. Nous nous tenons par la main, les doigts entrecroisés. Nos corps sont dégoulinants de sueur, nos sexes sont poisseux de mouille et de sperme mêlés. Nous sommes heureux. Nous resterons encore ainsi quelques minutes, sans bouger, sans rien dire, avant d'aller nous décrasser sous une douche bienfaisante.
Une fois propres et rhabillés, nous redescendrons au salon pour, suivant l'heure de la journée, boire un café, un verre de vin ou prendre un apéritif. Nous reprendrons une conversation banale et anodine.
Dommage que Phil soit foncièrement un solitaire, et que la vie en couple lui fasse un peu peur (si, si, Philippe, sur ce plan-là, tu es un trouillard !). J'aimerais bien, moi, vivre dans cette grande maison, où j'ai tant de souvenirs délicieux.
Mais, au fond, c'est peut-être mieux ainsi. Phil est calme et ordonné, je suis vive et brouillonne. La vie à deux risquerait de mal se passer et de briser notre complicité actuelle…
Par EROS - Publié dans : Littérature érotique
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Mercredi 25 avril 3 25 /04 /Avr 07:30
Philippe est le seul homme avec qui je partage des moments secrets et privilégiés de ma vie sexuelle, faits de jeux poussés et de pratiques " hors normes " en la matière.
Phil (ce diminutif agace un peu Philippe, mais moi, je le trouve mignon) est un adepte des sites Internet érotiques et coquins, et plus spécialement à ceux qui sont dédiés au bondage Pour l'instant, c'est de là que Phil puise une bonne partie des idées de torture qu'il m'applique ensuite.
Nous nous connaissons depuis neuf ans maintenant (j'ai trente-deux ans et Phil, quarante-trois), mais il nous a fallu presque sept ans de fréquentation épisodique avant d'oser nous avouer mutuellement un penchant pour les pratiques fétichistes en matière de sexe.
Phil avait le fantasme d'avoir des relations intimes avec des femmes entravées, donc incapables de se dérober à sa pénétration et, ainsi, entièrement soumises à son plaisir. Moi, j'ai toujours aimé être dominée physiquement par mes amants, mais sans que cela conduise à la violence ou à la brutalité. Simplement, pour moi, l'homme doit être le Mâle, avec tout ce que cela sous-entend de force, de puissance, et donc d'emprise sur la " faible femelle " que je suis.
De toute façon, comment faire autrement : je suis loin d'être, physiquement, une forte femme ou une femme forte. Je suis grande et plutôt gracile (un mètre septante-deux pour à peine cinquante kilos), avec des mensurations de 85B-58-87. Ma peau est très blanche, très pâle (jamais de bain de soleil !). J'ai les yeux gris-bleu assez clairs et les cheveux châtains, lisses et plats, qui me descendent jusque sous les omoplates. Les poils de ma toison pubienne sont plus foncés que mes cheveux.
Ah oui, au fait ! Phil n'aime que les filles " naturelles ", c'est-à-dire sans tatouage, ni peircing, et surtout qui ont (encore) du poil sur le pubis. Cette mode actuelle des " chattes rasées " lui déplait souverainement ! Moi aussi, auparavant, je m'épilais consciencieusement le sexe, trouvant cela plus hygiénique et plus pratique dans certaines circonstances. Les poils pubiens qui, notamment, dépassent du maillot de bain ou du string, ce n'est pas franchement glamour ! Mais bon, pour répondre aux exigences de mon " maître ", j'ai laissé repousser mes poils. Je dois dire que, finalement, ça me plaît bien, sur le plan esthétique, ce " buisson " touffu. Touffu, mais entretenu quand même. Je rase les poils qui s'acharnent à pousser sur mes grandes lèvres et ceux qui vont s'égarer vers mon petit trou. Sur le devant, je sacrifie aussi les poils rebelles qui voudraient contrarier la parfaite géométrie de mon " triangle secret ".
Phil m'appelle sa " brindille anorexique ". Pourtant, j'ai bon appétit, mais j'ai la chance (génétique ou autre) de faire partie de ces femmes sur qui les kilos superflus glissent sans pouvoir s'accrocher. Ce sont mes yeux un peu tristes, ma minceur, cette impression (fausse) de faiblesse, de fragilité que je dégage qui ont fait flasher Phil lors de notre première rencontre. Mon air de petit oiseau tombé du nid l'a ému. Au fait, je me prénomme Anne.
Ça a été une véritable révélation quand nous avons découvert cette complémentarité secrète de caractère qui existait entre nous, lui le dominant, moi la soumise. Ayant acquis suffisamment de confiance en Phil, j'ai accepté, à sa très grande joie, de commencer à pratiquer des jeux érotiques et sexuels, raffinés et pervers tout à la fois.
Avant, nous faisions l'amour de manière on ne peut plus classique.
Maintenant, chaque fois que nos vies familiales et professionnelles respectives nous le permettent (une à deux fois par mois, rarement trois), nous nous octroyons une ou plusieurs heures de " récréation " dans la chambre que Phil a aménagée tout spécialement chez lui. C'est notre secret intime, et c'est la première fois que j'en parle à quelqu'un d'autre (vous qui me lisez), avec l'accord de Philippe.
Notre dernière rencontre ? C'était la semaine dernière…
Le cérémonial de début est toujours le même. Phil m'accueille à la porte de chez lui par un chaste bisou sur la joue (pas question d'éveiller la curiosité des voisins en nous enlaçant fougueusement sur le pas-de-porte). J'ôte mon manteau et nous passons au salon. Le temps de prendre un verre, nous papotons amicalement de choses et d'autres, sans jamais faire la moindre allusion à la " séance " qui va suivre.
À un moment donné, Phil, assis face à moi sur le canapé, se penche en avant, pose son verre sur la table basse, puis, les deux mains sur les cuisses, en me regardant droit dans les yeux, il dit simplement :
- On monte ?
C'est toujours dit plus sur le ton de l'invitation que du commandement. D'une voix complice et joyeuse, je réponds :
- On monte !
À l'étage, passage préalable par la salle de bains. Tandis que Phil se tient debout, adossé au lavabo, je me déshabille complètement sous ses yeux, pliant soigneusement et posant sur le rebord de la baignoire chacun de mes vêtements retirés. Cet " effeuillage " n'a rien d'un strip-tease affriolant : je me dévêts simplement, presque mécaniquement, comme je le ferais si, seule dans la pièce, j'étais sur le point de prendre une douche.
Phil, lui, reste habillé. À chacune de nos séances, il porte invariablement un jeans bleu clair délavé (sans slip, ni caleçon en-dessous !) et, suivant la saison, soit un tee-shirt uni en coton à manches courtes, soit un pull en laine à manches longues.
Me voici donc nue comme un ver devant mon ami. Le déshabillage s'est passé sans que nous échangions la moindre parole.
Les bras levé au-dessus de la tête, je m'étire comme une chatte et, sur la pointe des pieds, je fais deux ou trois tours sur moi-même. C'est ma " pirouette de présentation ". Ensuite, tournant le dos à Philippe, les jambes légèrement écartées, je penche mon buste en avant, je me cambre, lui offrant mon petit cul bien rond et bien ferme. Phil passe alors la main entre mes cuisses et vient palper du bout des doigts la fente entrouverte de mon sexe. L'humidité qu'il y constate lui prouve que je suis " prête ". Comme toujours, je crois que j'ai commencé à mouiller dès que j'ai franchi le seuil de sa maison. C'est presque devenu un réflexe conditionné à la Pavlov.
- Parfait, on y va maintenant, me lance-t-il.
Comme la cuvette des W.-C. se trouve dans la salle de bains, je demande :
- Tu permets que je fasse pipi d'abord ?
Bien sûr qu'il permet ! Ça fait même partie du plaisir, de son plaisir. Ni lui ni moi ne sommes adeptes ou simplement amateurs de l'urologie ou de l'ondinisme. Mais Phil adore me voir uriner.
Assise sur la cuvette, les cuisses largement ouvertes, j'écarte les grandes lèvres de mon sexe avec l'index et le majeure de ma main gauche, tout en exerçant une légèrement pression. Après quelques hésitations et quelques contractions, mon méat se gonfle, s'ouvre et l'urine ambrée en jaillit avec force. Je pisse longuement, sans pudeur ni gêne, en souriant à mon ami qui est à chaque fois fasciné par ce charmant spectacle. Ma petite commission terminée, je m'essuie très soigneusement : Phil aime et exige que je sois toujours très propre.
Je me relève. Me prenant fermement par le bras, Phil m'entraîne enfin dans notre chambre secrète.
C'est une pièce de quatre mètres sur quatre environ, une ancienne chambre à coucher vidée de tous ses meubles. Le sol est recouvert d'un parquet verni, dont j'apprécie le contact chaud sous mes pieds nus. Les murs, peints en blanc, sont partiellement drapés de grandes tentures, rouges cette fois. La couleur varie d'une séance à l'autre, suivant l'humeur de mon " bourreau ", mais ne présage en rien du caractère " hard " ou " soft " de la torture que je vais subir. Le plafond est blanc lui aussi et parsemé de solides anneaux de suspension (bien que je sois toute légère !).
L'unique grande fenêtre de la pièce est occultée par des tentures noires bien opaques, discrétion et intimité obligent !
La pièce est éclairée par quatre spots orientables, fixés au plafond.
Aujourd'hui, deux cordes en nylon blanches, terminées chacune par un mousqueton en métal, pendent du plafond. Elles sont distantes d'environ deux mètres l'une de l'autre. Je frissonne déjà, et de peur, et de plaisir. Combien de fois ai-je déjà souffert, et joui en même temps, suspendue comme une marionnette à ces cordes ?
- Prête ? me demande-t-il.
Je respire un grand coup et je réponds :
- Prête !
Nous commençons…
Phil m'attache aux chevilles et aux poignets de larges bracelets en cuir noir à boucle de métal, doublés de feutrine. Chaque bracelet est pourvu d'un demi-anneau en métal.
Nous avons, de commun accord, adopté ce système d'entraves dès le début de nos rencontres sado-masochistes, car j'ai la peau fine et sensible, qui " marque " rapidement. Si je sors souvent de la pièce les fesses douloureusement striées de lignes rouges, ce n'est pas grave : très peu de personnes ont le privilège de me voir cul nu ! Mais ça me gênerait beaucoup d'aller au travail avec des traces " suspectes " aux poignets.
Une fois les bracelets bouclés, Phil m'attire à lui et nous nous embrassons langoureusement à pleine bouche : le dernier baiser de la condamnée ! Plaquée contre son bassin, je sens sous son jeans que son pénis est déjà raide. Ses mains douces me caressent les fesses, le dos, les épaules, la nuque. Nouveau frisson.
Il me repousse. J'ouvre la bouche et il y introduit, entre les dents, un bâillon constitué une grosse boule en matière plastique noire, pourvue de lanières en cuir. Il l'ajuste parfaitement, soulève mes cheveux tombants, puis boucle les lanières derrière ma nuque.
Ce type de bâillon a l'avantage de permettre à la victime de toujours respirer par la bouche, de crier sa souffrance, mais sans pouvoir émettre des paroles articulées. Quand on me frappe, j'ai tendance à devenir grossière envers mon tortionnaire, et Phil n'aime pas les filles vulgaires.
Il se recule, me toise de bas en haut et me demande :
- C'est bon ainsi ?
Par EROS - Publié dans : Littérature érotique
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